Alain Krivine et Henri Weber
La mort glorieuse d’un renégat
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« Attentif, profond, drôle, séduisant, ouvert, érudit, infatigable bretteur et militant, ce rebelle chaleureux et réfléchi aura fréquenté tous les honneurs sans être prisonnier d’aucun. »
De qui est ce dithyrambique éloge funèbre et à qui s’adresse-t-il ? L’auteur n’est autre que « le plus jeune Premier ministre » que François Mitterrand s’était félicité de « donner à la France » en 1983, Laurent Fabius.
Lequel se targuera par la suite d’avoir sans attendre « effectué le sale boulot » du tournant néo-libéral de la « rigueur » avant de juger, une trentaine d’années plus tard, en tant que ministre des Affaires étrangères sous le règne calamiteux de François Hollande, que l’organisation terroriste Al-Nosra faisait « du bon boulot sur le terrain » en Syrie en se livrant à des massacres en série pour jeter bas le « régime de Bachar ».
Mais qui donc ce politicien de haute volée, fils de bourge ultra-diplômé de surcroît, dont « la carrière politique d’exception » faisait se pâmer d’admiration une journaliste de L’Express, peut-il bien encenser avec si peu de retenue ?
Henri Weber, l’une des têtes d’affiches de la « contestation » soixante-huitarde, au lendemain de sa mort. C’est, en effet, pour prix de ses reniements et des services rendus à ce qui deviendra la deuxième droite, c’est-à-dire au PS, « en même temps » qu’à la bourgeoisie, que L. Fabius avait ouvert à cet ancien agitateur et théoricien hors pair du gauchisme trotskiste les portes qui l’ont fait accéder aux honneurs dont le régime qu’il honnissait jadis récompense ses plus zélés serviteurs.
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