4000 patients traités VS Big Data : qui croire ?
IHU Méditerranée-Infection - 25 mai 2020
Raoult : Le big-data n’a pas vu les malades. Faut-il croire celui qui a vu les malades ou celui qui les a pas vu ?
La plupart des gens qui ont été traités à l’IHU-MI l’ont été avec l’association hydroxychloroquine-azithromycine ; et, dans ce groupe, la mortalité a été de 0,5%, c’est à dire la plus basse au monde. Alors, je ne sais pas si l’hydrochloroquine tue, mais elle sauve beaucoup de gens, quand même !
Il existe une dérive des journaux de la recherche médicale comparable à la dérive des médias généralistes, dans lesquels la réalité — le vrai monde, tangible, les choses que l’on peut voir — est tordu de telle manière qu’à la fin ce qui est rapporté n’a plus rien à voir avec la réalité observable.
Note de do : Autrement dit : « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. » comme l’écrit Guy Debord dans La société du spectacle :
http://mai68.org/spip/spip.php?article597
Raoult :
Les rhumatologues donnent de l’hydroxychloroquine à des milliers de gens. D’ailleurs, vous allez voir les décisions politiques… ça va être extrêmement étrange de dire : "les rhumatologues ont le droit d’utiliser un médicament qui est très très toxique ; mais, les gens qui soignent le covid n’ont pas le droit de l’utiliser". Alors, pourquoi les rhumatologues ont le droit de l’utiliser ?
Peut-être qu’ils n’auront plus le droit, d’ailleurs, parce qu’il y a un produit concurrent qui va nous faire le même coup que le rédemsivir. C’est le tocilizumab, qui est un un anticorps monoclonal qui coûte à peu près 200 Euros par semaine, alors que l’hydroxychloroquine coûte rien. Et, vous allez voir, comme c’est la même cible, l’interleukine, bientôt on va dire que l’hydroxychloroquine, c’est même pas bon en rhumatologie. Qu’il faut le remplacer par un produit qui coûte 20 à 50 fois plus cher.
Donc, c’est une vraie question, est-ce qu’il faut détruire tous les vieux médicaments qui marchent depuis des décennies sans poser de problème majeur, pour les remplacer par des nouveaux médicaments qui ne sont pas plus utiles et qui coûtent un prix fou. C’est une question de fond qui ne va pas concerner que le covid. Elle va concerner tout le monde.
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