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Situation post-covid : pour Résister au Coup d’État des Banques Centrales, Prenons le Pouvoir sur l’Usage de nos Vies !!!

dimanche 31 mai 2020, par Luniterre

«  À mon avis, les « balourds » [souverainistes] sont une petite frange de citoyens qui ont fait l’effort de sortir des sentiers battus, ils cherchent désespérément à comprendre, ils s’interrogent sur l’avenir de notre société, ils cherchent des solutions…contrairement au troupeau bien lobotomisé.

Alors pardonne leur, mon frère, leur ignorance…

Je suis pour des forces productives moins automatisées, moins robotisée, … pour des forces productives de proximités, bref pour l’artisanat, … afin que les jeunes "Prolétaires", qui me suivent, puissent avoir une vie meilleure ou tous du moins plus enrichissante et gratifiante sur le plan professionnel….

Personnellement, c’est cette "Révolution" que j’aimerais faire….

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Je comprends parfaitement l’idée de la « nationalisation du crédit et des banques » à l’intérieure d’un pays puisqu’en 1945, l’alliance des communistes et des gaullistes ont fait « la nationalisation de la Banque de France et celles du crédit lyonnais, de la société générale, de la Banque nationale du commerce et de l’industrie et du comptoir national de l’escompte c’est-à-dire les quatre plus grandes banques. », donc c’est possible.

Mais dans l’UE, cette idée, pour être mise en place, suppose que les 27 autres nations soient d’accord. Ou tout du moins que les pays qui décident de re-nationaliser leur banque centrale sorte de l’UE afin de créer, peut-être, une autre union moins contraignante et plus favorable au prolétariat que dans cette "Europe", symbole du néolibéralisme et de la mondialisation.

Ensuite, la question que je me pose, c’est comment contrôler les lobbys industriels qui aujourd’hui n’ont plus de frontière et qui en 30 ans ont pris le contrôle de toutes les forces productives automatisées, robotisée et informatisées.

Je ne suis qu’un modeste "Prolétaires" environ 20 ans comme salarié et ensuite 20 ans comme petit entrepreneur et créateur d’entreprises. Mon constat : c’est qu’il n’y a plus aucun avenir radieux pour les "Prolétaires" dans notre système, car « les forces productives modernes » qui sont contrôlées entièrement par des multinationales ont détruit pratiquement toutes possibilités de liberté d’entreprendre à une échelle humaine.

Ce système du lobbying des multinationales et des banques est pourri, il détruit depuis 30 ans des millions de petites entreprises, l’innovation, la créativité, la liberté… Et, justement comme cela ne suffisait pas, les premières victimes de cette pandémie seront ces dernières petites boites qui, souvent sans aucune trésorerie, résistaient encore.

Alors que va-t-il se passer, car il faut comprendre, qu’à ce jour, l’artisanat était encore la « Première entreprise de France » c’était le vrais moteur de l’économie ?

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A ces questions une tentative de réponse, en quête du chemin !

Bonjour, camarade !

Il y a balourd et balourds…

Tout est relatif, et tu as l’immense mérite de chercher à comprendre, ce qui est rare ces temps-ci, et donc précieux en termes d’échanges…

Effectivement, si on attend l’autorisation de l’UE, que ce soit pour en sortir où pour faire la révolution, on risque d’attendre longtemps, et ce n’est donc pas le problème…

Le seul vrai problème est celui de la volonté politique et de la conscience collective. Il ne suffit donc pas de « voter » comme en 2005, pour faire avancer les choses.

Il faut d’abord et avant tout construire un projet politique alternatif au système actuel, même si avec des objectifs immédiats qui semblent limités au départ.

La nationalisation des banques en 1945 n’était qu’un aspect formel de la question, le fond étant la politique de contrôle du crédit qu’aurait dû exercer le « Conseil National du Crédit » (CNC)…

En réalité il n’a servi qu’à reconstituer les monopoles qui étaient au cœur de l’impérialisme français, et cela avec l’appui du PCF de Thorez.

Donc un nouveau CNC ne doit pas être, précisément, le financier d’une sorte de « nouveau CNR », mais bien le reflet d’une volonté populaire d’une nouvelle répartition des forces productives en fonction des besoins sociaux collectifs essentiels, résumés dans une plate-forme unitaire de revendications immédiates.

Le nouveau CNC ne peut évidemment commencer que sur la base d’un moratoire sur le remboursement de la dette publique et de ses intérêts.

La reprise du contrôle de la Banque de France par le nouveau CNC est une évidence qui permet de régler en partie ce problème, et/ou, à tout le moins , de poser une base de négociation avec les créanciers, de gré ou de force, au pire aller.

C’est, de toutes façons, un contre-coup d’État à l’égard du nouveau pouvoir des Banques Centrales, européennes et autres, et elles n’auront pas d’autre choix que de négocier ou d’entrer dans un conflit violent où elles perdent de toute manière le contrôle des forces productives situées en France : la dette des entreprises et leurs crédits étant donc « recentrés » autoritairement par ce nouveau pouvoir de contrôle, qui exige donc bien une réelle mobilisation populaire, et non pas seulement un simple « vote », même « de confiance » dans la nouvelle autorité économique et financière locale du peuple et des travailleurs de France.

Une nouvelle politique du crédit permet effectivement d’irriguer le tissu des TPE-PME, encore essentiel pour notre survie économique et sociale.

Mais il ne s’agit pas non plus de s’opposer au développement des forces productives modernes automatisées, mais bien au contraire de le mettre au service de la collectivité, pour répondre à ses besoins.

La nouvelle autorité place nécessairement les comptes des entreprises sous son contrôle, et celles qui refusent se mettent d’elles-même « hors-la-loi », et se trouvent donc réquisitionnables de fait, et sans indemnités de « nationalisation », nationalisation qui devient un fait acquis de plein droit.

Pour le reste, la « nationalisation » à priori nécessaire de façon urgente des banques privées actuelles pourrait se faire en convertissant la valeur de leurs actions, basée sur une évaluation moyenne de l’année écoulée, en unités de compte de crédit du nouveau CNC. Autrement dit les porteurs se retrouvent avec une « épargne » qu’ils peuvent réinjecter dans l’économie locale française, à leur gré, si l’on peut dire, et sous le contrôle du CNC… (Bien évidemment, ils cessent donc aussitôt d’avoir droit au moindre dividende sur les entreprises ainsi réquisitionnées ! …Ils en perdent les titres.)

Autrement dit, nationalisation = reconversion d’une partie des « euros » actuellement circulants en France en unités de compte de crédit « national » français. Pas besoin de changer formellement de monnaie, bien au contraire : ce sont des euros pour irriguer, de gré ou de force, notre économie locale !

Un renversement dialectique et stratégique du problème…

Recentrée sur ses propres forces, notre économie locale génère donc sa propre valeur, et qu’elle soit formalisée en euros reste un avantage pour les échanges avec nos voisins et tous les pays qui en utilisent : le but n’étant pas l’autarcie, évidemment impossible, mais le développement d’une économie endogène !

Effectivement, si d’autres pays suivent ce mouvement, il y a lieu à concertation et accords d’échanges mutuels sur une base équitable, dans l’esprit « Charte de la Havane » (1948), par exemple :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_La_Havane

Cela laisse donc aux peuples le choix de leur régime social et politique intérieur, y compris le passage au socialisme, qui reste évidemment le but.

De la concordance entre forces productives et besoins essentiels immédiats, si la mobilisation populaire et surtout, prolétarienne, continue de se construire, on passe donc au projet collectif d’une concordance générale planifiée de l’ensemble des besoins et de toutes les forces productives, intégrées dans un même projet politique.

Un projet politique de transition révolutionnaire socialiste, au vrai sens du terme, reposant sur le plan de concordance des moyens et des besoins, et non pas sur le marché, à la mode « Programme de Transition » trotskyste !

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/11/14/transition-anticapitaliste-en-revenir-a-marx-ne-passe-pas-par-trotsky/

Un projet politique qui est bien d’abord et avant tout une affaire de volonté politique. Même s’il doit donc analyser les réalités et en tenir compte :

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin » -V.I. Lénine

Bien à toi,

Amicalement,

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/28/quel-avenir-dans-le-monde-post-covid-pour-lupr-et-les-autres-micros-partis-sociaux-chauvins-prcf-etc/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/31/quel-avenir-dans-le-monde-post-covid-pour-lupr-et-les-autres-micros-partis-sociaux-chauvins-prcf-etc-une-suite-au-debat/

POST SCRIPTUM, en réponse à….

« Socialisme dans un seul pays… : voir les tristes réalités à Cuba ou au Venezuela qui subissent la pression du marché mondial et des USA… »

RÉPONSE TML :

Si Cuba et le Venezuela sont votre définition du socialisme, effectivement, que ce soit dans un seul pays ou plusieurs, ou même partout, c’est bien une pauvre définition, que la vôtre, et même également fausse, d’un point de vue marxiste.

[Re]lire la Critique du Programme de Gotha :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/marx-marxisme-critique-du-programme-de-gotha-glose-marginale-1-les-fondamentaux-economiques-de-la-transition-socialiste-proletarienne/

…Si jamais vous l’avez lue, ce qui semble improbable, dans votre cas !!!

NB : demandez néanmoins aux cubains s’ils veulent revenir au régime de Batista ou être traités comme le sont actuellement des pays comme l’Iran et le Venezuela…

Demandez aux Venezueliens eux-même pourquoi ils ne cèdent pas aux sirènes « luxuriantes » de l’impérialisme US.

Demandez aux Iraniens pourquoi ils s’en trouve pour combattre pour le régime de Bachar en Syrie, et aux Syriens eux-même pourquoi ils refusent d’être dépecés par l’impérialisme US, français, etc…

Demandez même aux Russes pourquoi ils préfèrent la Russie de Poutine à celle de Eltsine, et pourquoi ils poussent le vice jusqu’à plébisciter le souvenir de l’URSS et surtout à glorifier l’« horrible » Staline, etc…

L’URSS et Cuba sont deux tentatives de passage au socialisme qui ont échoué, mais qui ont laissé en héritage quelques restes aux bourgeoisies nationales qui les ont récupérées, et les gens de ces pays sont donc « bêtement » attachés à ces restes…

Allez donc savoir pourquoi, « Mon brave Monsieur ! », ou « Ma brave Dame ! »(?), vu que, l’égalité des sexes étant ce qu’elle est, il y a logiquement autant de connes que de cons, ce qui en fait de toutes façons un sacré paquet, comme on le voit tous les jours !

La devise de l’IHU-Marseille c’est : « Nous avons le droit d’être intelligents » ! Ce n’est pas expressément une citation du Pr. Raoult, mais on la sent bien comme ça !

NB : il aurait du ajouter : « Mais ce n’est pas une obligation » !

Et manifestement, vu sous cet angle, la France reste une terre de « liberté » vraiment exceptionnelle, et quoi que vous pensiez vous même de cet « angle de vue », on dirait bien que vous vous acharnez à l’illustrer.

Depuis quelques années déjà, la rédaction de mes articles n’a plus pour but essentiel de convaincre réellement une foule hypothétique de lecteurs, mais simplement de faire avancer ma propre réflexion, même si ce n’est que dans le but de ne pas mourir idiot.

Dans ce processus, le besoin de répondre à mes contradicteurs les plus virulents est un puissant moteur, et qui m’aide donc à avancer concrètement dans ma propre réflexion, et il s’en trouve même parfois quelques uns qui apprécient l’échange pour des motivations de réflexion assez semblable de leur côté, et c’est en quelque sorte le cas avec le camarade UPRiste « A_suivre », semble-t-il.

Dans votre cas, c’est moins évident, mais si c’est au moins une occasion de bien rigoler, c’est toujours ça de pris et je dois donc vous en remercier.

Bien à vous,

Amicalement, donc, malgré tout,

Luniterre

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