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George Floyd - Mark Esper, le secrétaire américain de la Défense, s’oppose au déploiement de l’armée

mercredi 3 juin 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 3 juin 2020).

Le secrétaire américain de la Défense opposé au déploiement de l’armée

https://www.lapresse.ca/internation…

Publié le 3 juin 2020 à 10h35
Mis à jour à 11h06

AFP

Le secrétaire américain de la Défense, Mark Esper. PHOTO CARLOS BARRIA, REUTERS

(Washington) Le secrétaire américain de la Défense, Mark Esper, s’est publiquement déclaré mercredi 3 juin 2020 opposé au déploiement de l’armée américaine sur le territoire, théâtre de manifestations antiracistes après la mort d’un homme noir aux mains d’un policier blanc.

« Je ne suis pas favorable à décréter l’état d’insurrection » qui permettrait au président américain Donald Trump de déployer des soldats d’active face à des citoyens américains, et non plus des réservistes de la Garde nationale, a déclaré M. Esper au cours d’une conférence de presse.

« L’option d’utiliser les soldats d’active ne devrait être employée qu’en dernier ressort et dans les situations les plus urgentes et les plus dramatiques. Nous ne sommes pas dans ce genre de situations aujourd’hui », a ajouté M. Esper, qui avait été vivement critiqué la veille pour avoir parlé des rues américaines comme d’un « champ de bataille ».

Comme un haut responsable du Pentagone l’avait dit la veille sous le couvert de l’anonymat, invoquant le « jargon militaire », M. Esper a justifié l’usage de ce terme par son passé d’officier de l’armée de Terre.

« Cela fait partie du lexique militaire avec lequel j’ai grandi. C’est ce que nous utilisons de façon routinière pour décrire une zone d’opérations », a-t-il expliqué. « Ce n’est pas une formule dirigée contre la population et certainement pas contre nos concitoyens américains, comme certains l’ont suggéré. »

Le chef du Pentagone a cependant admis avoir fait une erreur en s’affichant lundi aux côtés de Donald Trump, quand celui-ci s’est fait photographier devant une église avec une bible à la main, quelques minutes après la dispersion brutale, à coups de matraques et de gaz lacrymogène, de manifestants qui protestaient pacifiquement près de la Maison-Blanche.

« Je fais tout mon possible pour rester apolitique et pour éviter les situations qui peuvent paraître politiques », a-t-il dit. « Quelquefois j’y arrive, d’autres fois je n’y arrive pas. »


Mort de George Floyd : Malaise dans l’armée américaine, que Trump est accusé d’utiliser à des fins politiques

https://www.20minutes.fr/monde/2791…

Publié le 03/06/20 à 02h50
Mis à jour le 03/06/20 à 02h50

20 Minutes avec AFP

Donald Trump accompagné du ministre de la Défense Mark Esper (au c.) et du chef d’état-major américain, le général Mark Milley (à dr.), pour se rendre à une église proche de la Maison-Blanche, le 1er juin 2020. — AFP

Accusé de se faire utiliser par Donald Trump à des fins politiques, le Pentagone cherchait mardi à se distancier du président américain après des propos polémiques du ministre de la Défense Mark Esper et le déploiement de renforts militaires autour de la Maison-Blanche.

Dans un pays où les militaires sont vénérés, le chef du Pentagone Mark Esper a semé l’inquiétude en déclarant lundi que les forces de l’ordre devaient « dominer le champ de bataille » pour rétablir l’ordre, alors que des centaines de milliers d’Américains protestent contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales exacerbées par la crise du Covid-19.

Mark Esper et le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, se sont par ailleurs affichés aux côtés de Donald Trump lorsqu’il s’est rendu à pied lundi soir devant l’église Saint John, bâtiment emblématique proche de la Maison-Blanche, dégradé la veille en marge d’une manifestation.

Mark Esper était au premier rang des responsables de l’administration, près de Donald Trump, quand celui-ci s’est fait photographier devant l’église avec une bible à la main, quelques minutes après la dispersion brutale, à coups de matraques et de gaz lacrymogène, de manifestants qui protestaient pacifiquement près de la Maison-Blanche. Le général Milley a été filmé marchant en tenue de camouflage derrière Donald Trump. Des images vite reprises par la Maison-Blanche dans une vidéo aux accents électoraux.

« L’Amérique n’est pas un champ de bataille »

Tout ceci a semé la consternation dans l’opposition démocrate et parmi d’anciens responsables militaires. « L’Amérique n’est pas un champ de bataille. Nos concitoyens ne sont pas l’ennemi », a tweeté un ancien chef d’état-major américain, l’ex-général Martin Dempsey. Un haut responsable du Pentagone a assuré qu’en parlant de « champ de bataille », Mark Esper n’avait pas d’arrière-pensée, et qu’ancien militaire lui-même, il s’exprimait juste dans un « jargon militaire ».

Quant à la présence du général Milley derrière le président américain lors d’une sortie de la Maison-Blanche visiblement politique, elle aurait été involontaire, a ajouté ce haut responsable ayant requis l’anonymat. Le président leur a dit « qu’il voulait voir les troupes déployées à l’extérieur », a-t-il expliqué, assurant que ni Mark Esper, ni le général Milley « ne savaient que les forces de l’ordre avaient décidé de faire évacuer » la zone.

Le Congrès s’est emparé de l’affaire. L’influent président de la commission des Forces armées de la Chambre des représentants, Adam Smith, s’est inquiété mardi de la direction « autocratique » du président Trump et de « la façon dont elle affecte le jugement de la hiérarchie militaire ». « Le rôle de l’armée américaine dans le maintien de l’ordre sur le territoire est limité par la loi », a-t-il rappelé. Une loi interdit en effet d’utiliser des soldats d’active dans des missions de maintien de l’ordre, sauf en cas d’insurrection. En cas de désordres publics, il revient à chaque Etat américain de faire appel à d’anciens policiers réservistes de la Garde nationale.

Malaise palpable parmi les militaires

Les minorités sont largement représentées au sein de l’armée américaine, considérée comme un ascenseur social, et le malaise était palpable parmi les militaires une semaine après la mort à Minneapolis de George Floyd, un homme noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc.

« Je suis George Floyd », a notamment tweeté l’adjudant de l’US Air Force Kaleth Wright, un des militaires noirs américains les plus en vue. « Comme la plupart des aviateurs noirs, je suis outré de voir un autre homme noir mourir à télévision sous nos yeux ». « Ce qui arrive trop souvent dans ce pays à des hommes noirs victimes de brutalités policières (…) pourrait m’arriver à moi », a-t-il ajouté dans des messages ayant reçu un large écho.

Il a notamment reçu le soutien public du plus haut gradé de l’armée de l’Air, le général Dave Goldstein, qui dans une lettre aux commandants d’unités, a qualifié la mort de George Floyd de « tragédie nationale » et annoncé qu’il participerait mercredi avec l’adjudant Wright à un débat en ligne sur le racisme.

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