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Les Rockefeller ont perdu le contrôle d’ExxonMobil

lundi 14 août 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 14 août 2017).

Le géant de l’énergie américain ExxonMobil fait face à une offensive d’ONG environnementales et de certains de ses actionnaires qui lui demandent des comptes sur la manière dont elle aurait essayé de combattre les recherches sur le réchauffement climatique.

Ironie du sort, parmi ses opposants figure le Rockefeller Family Fund (RFF), issu de la fortune amassée par John D. Rockefeller, fondateur de la Standard Oil, devenue ensuite Esso, puis Exxon puis, en 1999, ExxonMobil.

Note de do : Dallas, ton univers impitoyable !

J’ai peine à croire que la famille Rockefeller soit intéressée par le réchauffement climatique ou l’écologie en général. Par contre, vu qu’ils ont très visiblement perdu le contrôle de la compagnie qu’ils ont créée, j’ai plutôt tendance à croire qu’ils cherchent à recouvrer ce contrôle par ce biais.


Duel de géants sur le climat entre ExxonMobil et les Rockefeller

http://www.zonebourse.com/EXXON-MOB…

17 avril 2016 | 06:03

NEW YORK (awp/afp) - Le géant de l’énergie américain ExxonMobil fait face à une offensive d’ONG environnementales et de certains de ses actionnaires qui lui demandent des comptes sur la manière dont elle aurait essayé de combattre les recherches sur le réchauffement climatique.

Ironie du sort, parmi ses opposants figure le Rockefeller Family Fund (RFF), issu de la fortune amassée par John D. Rockefeller, fondateur de la Standard Oil, devenue ensuite Esso, puis Exxon puis, en 1999, ExxonMobil.

Le RFF a réuni en janvier dernier, dans le secret, à Manhattan des militants de la cause environnementale afin "d’établir qu’ExxonMobil est une institution corrompue qui a entraîné l’humanité vers le chaos climatique", selon un document interne consulté par l’AFP.

"Nous voulions confronter les idées sur la façon de mieux répondre à la conduite scandaleuse" d’ExxonMobil, précise à l’AFP Lee Wasserman, directeur du RFF.

La stratégie qui a alors été mise en place est d’attaquer ExxonMobil sur le terrain judiciaire, en convainquant les autorités d’ouvrir des enquêtes et de déposer des plaintes devant les tribunaux. En un mot, reproduire la tactique déployée contre l’industrie du tabac dans les années 90.

"C’est une campagne lancée délibérément par le Rockefeller Family Fund pour déformer notre position et démolir Exxon", rétorque Alan Jeffers, un porte-parole du groupe.

Selon une source proche du dossier ayant requis l’anonymat, certains membres de la famille ont manifesté en privé leur opposition aux attaques contre ExxonMobil.

Victoire ?

"Nous voulons faire savoir qu’ExxonMobil a violé toute loi morale", souligne Bill McKibben, le fondateur de l’ONG 350.org, qui a pris part à la rencontre de janvier.

Cet écologiste a mené la fronde contre l’oléoduc Keystone XL, qui visait à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l’Alberta jusque dans le sud des Etats-Unis.

Les anti-Exxon accusent le groupe pétrolier d’avoir disposé depuis 1977 d’études montrant que les énergies fossiles avaient un impact néfaste sur le climat mais de ne pas les avoir partagées.

Dénonçant des "inexactitudes" et une "conspiration", ExxonMobil affirme avoir reconnu le changement climatique dès que cela a été possible, c’est-à-dire dans les années 2000.

Accusant le fonds des Rockefeller d’"influencer" les médias et les autorités, le groupe promet de défendre publiquement ses positions, alors qu’il avait opté jusqu’ici pour une certaine discrétion sur le sujet.

Ce changement d’attitude est dû à la puissance de l’adversaire - les Rockefeller - qui dispose non seulement de moyens financiers colossaux pour affronter ExxonMobil sur tous les terrains mais aussi d’un nom influent.

Le RFF s’appuie sur des révélations du site spécialisé InsideClimate et de l’école de Journalisme de l’université new-yorkaise de Columbia selon lesquelles des scientifiques travaillant pour ExxonMobil avaient reconnu dès les années 70 que les énergies fossiles étaient une cause importante du changement climatique. InsideClimate comme l’école de Columbia, ont reçu des financements des Rockefeller.

Il dénonce aussi le soutien d’ExxonMobil aux Think Tank qui "ont aidé à semer le doute sur les risques profonds associés au changement climatique".

Est visé le lobby American Legislative Exchange Council (ALEC), qui est financé par des entreprises dont ExxonMobil, reconnaît Alan Jeffers. Cynthia Bergman, une responsable du groupe pétrolier, figure à l’organigramme d’ALEC.

Depuis les révélations d’InsideClimate, des enquêtes ont été ouvertes dans des Etats américains contre ExxonMobil.

L’Etat de New York a requis des documents spécifiques et la liste des associations et ONG financées financées par le groupe.

Si Alan Jeffers indique que le groupe "coopère" avec ces enquêtes, ExxonMobil conteste en revanche en justice une investigation des Iles Vierges américaines, un archipel directement menacé par la montée des eaux attribuée au changement climatique.

Les activistes et les Rockefeller pourraient enregistrer une première victoire dès le 25 mai si les actionnaires d’ExxonMobil adoptaient lors de l’assemblée générale une résolution réclamant une estimation financière des conséquences sur les résultats du groupe des politiques publiques contre le réchauffement climatique, à l’instar de l’Accord de Paris de 2015.

Une douzaine d’actionnaires, dont le fonds de pension de Californie (Calpers), la banque française BNP Paribas et l’assureur AXA, y sont favorables.

1 Message

  • Oui mais bon alors, qui est actionnaire principal de Exxonmobil ? Et qui est derrière cet actionnaire. Il faudrait chercher et vérifier mais ce n’est pas simple. Rien qu’en faisant cela pour les groupes multinationaux, les monopoles, on en apprendrait beaucoup et on comprendrait mieux certains conflits (secondaires toutefois mais qui affaiblissent ces monopoles, montrent leurs faiblesses surtout en cas de défaite en commençant par montrer leur « vincibilité »). Il faudrait se demander ce qu’est ce groupe blackrock qui contrôle de nombreuses sociétés pétrolières occidentales ou qui a un pied dans la porte ou la main sur la poignée (comme pour Total).

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