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Mémoire du Conseil suprême libyen des tribus et des villes à propos de la conférence de l’Union africaine sur la Libye (prévue en septembre 2020)

lundi 29 juin 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 29 juin 2020).

Votre excellence, monsieur Denis Sassou-Nguesso Président de la République de Congo, Président du Comité de l’Union africaine pour la Libye et son excellence Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat

Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu

Nous adressons chaleureusement à vos ‫ ‬altesses nos sincères remerciements. Nous apprécions votre initiative et vos efforts remarquables pour rétablir la paix et la stabilité dans le continent africain en général et en Libye en particulier. Nous affirmons nos relations fraternelles qui unissent le peuple libyen et le peuple congolais. Nous vous remercions pour votre travail actif depuis la création de cette commission dans le cadre de l’Union africaine et nous n’oublions jamais les positions historiques de cette organisation envers la Libye et le peuple libyen.‬‬

Nous apprécions avec beaucoup de respect les efforts incessants que vous déployez pour trouver des solutions efficaces, justes et durables à la crise qui a frappé la Libye et son peuple et qui a également porté atteinte par ses effets nuisant à toute la région.

C’est une calamité avec laquelle nous vivons depuis l’ingérence dévastatrice et injuste dans les affaires de ce pays africain en 2011 qui a conduit à la destruction et la transformation d’un membre actif dans le processus de la stabilité de la région et de la paix régionale et mondiale pendant des décennies,‫ et transformé malheureusement en un foyer source de toutes sortes de craintes qui nuisent à la stabilité des peuples de la région.‬‬

Monsieur le Président, nous avons déjà présenté à votre excellence une feuille de route pour résoudre la crise libyenne par lequel nous avons affirmé que ce plan présente la solution la plus adaptable à la situation en Libye, après l’échec de toutes les initiatives qui n’ont pas pris en considération la spécificité de la société libyenne. Dans ce projet, nous avons affirmé que la solution de la crise libyenne nécessite une véritable réconciliation entre tous les Libyens, un contrat social par lequel tous les Libyens s’entendent sur une réconciliation sociale exclusive constituant une base solide de la reconstruction de l’Etat libyen. Car il est catégoriquement impossible de reconstruire un Etat dans une atmosphère de division et d’antagonisme alimentées et confortées par des parties étrangères.

La mise en œuvre de notre initiative ne peut être réalisable que par l’organisation d’une Assemblée nationale fondatrice qui regroupe tous les Libyens sans distinction, sans rejet ou oubli d’aucun mouvement sur un principe selon lequel tous les Libyens et les Libyennes sont responsables de la reconstruction de leur Etat et qu’ils sont tous égaux dans les droits et les devoirs.‬‬‬‬

En conséquence, nous estimons que l’initiative du Caire, et toute autre initiative destinée à trouver une solution de la crise, peut être incluse dans le projet de l’initiative qui nous avons précédemment proposée, du fait que le dialogue ne se limite pas aux parties belligérantes qui ne représentent pas tous les Libyens, mais représentent une rivalité entre deux parties du même camp. Donc toutes les parties libyennes doivent participer à ce dialogue politique et à la réconciliation sociale afin d’obtenir des résultats acceptables par tous les Libyens et d’éviter le risque d’échec comme celui qui s’est produit à propos de l’accord de l‘Ashkirat, et les autres projets qui ont réuni seulement les deux parties en conflit. Ces parties sont ainsi à l’origine de tout ce qui s’est passé et n’ont à aucun moment été l’origine d’un rapprochement ou d’une détente.

Et nous vous proposons les mesures suivantes basées sur les recommandations de la conférence de Berlin sur la Libye, la résolution du Conseil de sécurité n°2510 et la réunion de Congo-Brazzaville qui a eu lieu au mois de mars en présence des représentants de l’Union africaine et des membres de l’Unsmil qui ont confié le dossier de la conciliation en Libye à l’Union africaine et la préparation de la conférence qui sera tenue entre les parties libyennes, prévue en mois de juillet mais repoussée jusqu’au mois de septembre à cause de l’épidémie de‫ ‬coronavirus,

Ces mesures sont les suivantes :‬‬‬‬

1-Demander au Secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité de lever et de suspendre toutes les restrictions imposées contre des personnalités nationales libyennes, car ces mesures entravent l’organisation d’une véritable réconciliation afin de réaliser une paix et une stabilité durable en Libye et à la région. Cela constituera le pivot d’une garantie de succès de la conférence de réconciliation qui se tiendra à Addis-Abeba au mois de septembre de cette année. Nous souhaitons‫ ‬que vous vous rappeliez que ces mesures sont importantes dans la construction de la paix et la sécurité en invitant le Conseil de sécurité à demander à la Cour pénale internationale de suspendre la poursuite du Docteur Saif Al Islam en appliquant l’article 16 de son statut qui autorise le Conseil de sécurité à demander à la cour de suspendre la poursuite pour une durée d’un an reconductible en fonction de l’amélioration des conditions et de l’appréciation des évolutions des mesures prises en faveur de la paix et de la sécurité.‬‬

2-lever les sanctions de nature politique et d’exclusion par d’autres organisations sur les figures nationales qui soutiennent la réconciliation et la stabilité en Libye. Ces personnalités sont victimes de mesures pratiquées par le Conseil de sécurité suite à l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011. Cette intervention illégale est la source principale de toutes les dévastations et dégâts produits en Libye.

3- Toute organisation de dialogue entre Libyens ne doit pas seulement rassembler les parties antagonistes mais doit inclure les partisans de l’ancien régime présentés par docteur Seif Al Islam Kadhafi soutenu par une majorité de la population libyenne. En plus, il faut ainsi inviter une quatrième partie à participer à la conférence. Il s’agit d’une partie qui n’a aucune appartenance politique mais qui regroupe les sociétés civiles, des syndicalistes, des intellectuels, des présidents des universités, des savants religieux modérés, les femmes, les jeunesses et les magistrats.

Avec nos excellents respects et nos salutations sincères

Conseil suprême des tribus et des villes libyennes

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