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Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté !

jeudi 2 juillet 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 2 juillet 2020).

L’AP-HP accuse Didier Raoult de « faux témoignage » devant la commission d’enquête sur le coronavirus


L’AP-HP accuse Didier Raoult de « faux témoignage » devant la commission d’enquête sur le coronavirus

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Publié aujourd’hui à 19h35,
Mis à jour à 21h02

AFP

Martin Hirsch a adressé une lettre au président de l’Assemblée, dénonçant les propos de l’infectiologue sur des taux de décès de malades en réanimation et un patient chinois de 80 ans hospitalisé à Paris, fin janvier.

Des déclarations du professeur Didier Raoult devant les députés de la commission d’enquête sur la gestion de la crise du Covid-19 « semblent s’apparenter à un faux témoignage », dénonce l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans un courrier adressé au président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, et dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu une copie mercredi 1er juillet.

« Il me semble essentiel (…) que les travaux de la commission ne puissent être fondés sur des éléments factuellement faux, et que les suites qui s’imposent puissent être données », écrit le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch.

M. Hirsch conteste deux passages de l’audition de l’infectiologue marseillais, le 24 juin : d’une part, une estimation des taux de décès de malades en réanimation, et, de l’autre, des propos sur un patient chinois de 80 ans hospitalisé à Paris fin janvier et qui est mort mi-février – c’était le premier mort du Covid-19 officiellement enregistré en Europe.

« Ces déclarations, qui mettent gravement en cause l’AP-HP, faites sous serment, me semblent s’apparenter à un faux témoignage », accuse M. Hirsch dans ce courrier daté du 26 juin 2020.

Querelles de chiffres

Devant la commission, le professeur Raoult, fervent et controversé défenseur de l’hydroxychloroquine, avait évoqué la question de la mortalité, en disant s’appuyer sur « un travail » disponible en ligne.

« La mortalité dans les réanimations ici, dans ce travail toujours, est de 43 %. Chez nous, elle est de 16 % », avait-il avancé, sans préciser exactement d’où il tirait ces chiffres. « Le soin est passé au second plan », avait ensuite poursuivi le directeur de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille.

Dans sa missive à M. Ferrand, M. Hirsch assure que « nous n’avons aucune donnée qui place à 43 % la mortalité dans les réanimations de l’AP-HP », sans préciser à combien se monte ce taux. « D’autre part, il n’y a à ce jour aucune étude publiée qui analyse comparativement les taux de mortalité en réanimation, évalués dans des conditions contrôlées, entre les hôpitaux parisiens et marseillais », ajoute-t-il.

Contacté par l’AFP, l’entourage du professeur Raoult a renvoyé à des résultats du registre REVA (Réseau européen de recherche en ventilation artificielle) figurant dans un « rapport de la cellule de crise de l’AP-HP du 14 avril ». Dans ce document, qui date d’il y a deux mois et demi, période du pic de l’épidémie en France, le pourcentage de décès en réanimation était alors évalué à 43 % à l’AP-HP et 41 % hors AP-HP.

La même source a également fait part d’une interview sur LCI, le 27 juin, du professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), dans laquelle il soulignait : le taux de mortalité, « pour Paris (…), pour les malades en réanimation, je confirme, c’est de l’ordre de 40 % malheureusement. Mais pour Marseille, je ne sais absolument pas ».

Patient chinois

Par ailleurs, le professeur Raoult a affirmé que le patient chinois de 80 ans s’était présenté à l’hôpital de « la Pitié-Salpêtrière » – dans le 13e arrondissement de la capitale –, était « rentré chez lui », puis était « revenu sept jours après » et était « venu mourir dans un hôpital ».

« Le seul patient chinois de 80 ans auquel peut faire référence le professeur Didier Raoult a été admis le 25 janvier 2020 à l’hôpital européen Georges-Pompidou. Il n’a jamais été renvoyé chez lui », souligne M. Hirsch dans sa lettre. Il rappelle que ce patient a ensuite été transféré « à l’hôpital Bichat, centre national de référence », où sa fille, elle aussi malade, a également été prise en charge avant de guérir.

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