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Le grand capital Américain déchiré entre les factions Républicaine et Démocrate

vendredi 3 juillet 2020, par Robert Bibeau

« Paradoxalement, au moment où la classe dominante aurait besoin de la confiance du peuple dans la police pour assurer le maintien de la loi et de l’ordre contre les inévitables révoltes populaires provoquées par la crise économique et sanitaire, Trump a brisé cette confiance. Au moment où le capital américain avait besoin de l’union patriotique nationale pour livrer la guerre à la Chine, Trump a torpillé cette union « sacrée ». Au moment où l’économie aurait besoin de la soumission des salariés pour qu’ils acceptent les inévitables sacrifices, Trump a stimulé la résistance des travailleurs par sa politique répressive. Contre toute logique, Trump semble chercher à s’aliéner la population américaine meurtrie par la détérioration de ses conditions de vie et de travail. À moins que les protestations identitaires cornaquées par Black Lives Matter (BLM : « les vies noires comptent »), et instrumentalisées par la faction de la bourgeoisie américaine affiliée au Parti démocrate, permette d’embrigader l’électorat afro-américain dans la bataille électorale présidentielle prévue pour novembre prochain ? » https://les7duquebec.net/archives/256064

Nous vivons une grande époque

Nous vivons une grande époque, l’histoire mondiale s’écrit sous nos yeux en temps réel. Les médias à la solde, même quand ils cherchent à dissimuler la vérité et à faire gober la propagande d’une faction ou de l’autre du capital, ne peuvent s’empêcher de lever un coin du voile sur les tractations, les malversations, les crimes qu’un clan porte à l’autre et réciproquement. L’histoire nous enseigne que l’une des conditions de l’insurrection populiste amène la classe dominante à paralyser jusqu’à ne plus pouvoir gouverner, jusqu’à perdre toute légitimité. Nous approchons de ce point de non-retour ou les factions du capital exaspérées de voir leurs magots de « Monkey Money » s’effritée – s’évaporer – malgré les milliers de milliards de devises qu’impriment les Banques centrales et que déversent les gouvernements discrédités, en faillite virtuelle.

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À l’évidence le grand capital est entraîné dans un processus de changement de la garde à la tête de l’empire du capital mondialisé. Ce vaste programme se déroule devant nous, indépendamment de nous, et les ridicules mascarades électorales ne sont pas de nature à apaiser la populace que les gouvernements incompétents précarisent, paupérisent, prolétarisent, tétanisent et assignent à résidence sans comprendre que sous le capitalisme salarié – sans salarié producteur de richesse – c’est la calamité… même les services de santé ne seront plus assurés. Que madame péquenot ne comprenne pas la relation entre économie productive et soins de santé de qualité…peut se comprendre. Mais qu’un larbin politicien jupitérien n’y comprenne rien dépasse l’entendement. À moins que ces politiciens fourbes n’y puissent rien, pas davantage que les milliardaires qui les commandites. Voilà qui expliquerait les déconvenues de Donald Trump le Républicain, tout comme elles expliqueront les déboires de son éventuel remplaçant « Sleepy Joe » le Démocrate.

Le paradoxe où des riches liquident une partie de leur richesse

Nous assistons à la « compradorisation » du capital occidental (comme il y en fut il y a une trentaine d’années du capital soviétique). En Occident, de nombreux secteurs industriels productifs de plus-value sont déclassés – en termes de productivité et de profitabilité – et sont donc condamnés à fermer. La pandémie suivie du confinement meurtrier a fourni l’occasion idéale pour annoncer la fermeture de ces usines non rentables en France, au Canada, aux États-Unis et partout en Occident. Soyez sans crainte pour les milliardaires occidentaux : ils sortiront du confinement amoindri, mais toujours riche. De toute façon ont-ils le choix ? Non, les milliardaires occidentaux n’ont pas le choix… ils doivent fermer leurs usines non rentables au plus vite afin de minimiser les frais – non sans avoir obtenu au préalable, avec l’aide des syndicats réformistes, des monceaux de subventions bidon des États en faillite. Exemple : le motoriste aéronautique britannique Rolls-Royce fait 10% de son chiffre d’affaires en Chine et il vient d’obtenir une aide du gouvernement britannique pour poursuivre sa relocalisation ! Il en est de même de General Motors qui réalise plus de 20% de sa production en Chine « Communiste » (sic). Renault menace de fermer des usines en France si la firme n’obtient pas des subsides de l’État français. Renault ne menace pas de fermer ses usines en Chine. Les polichinelles politiques sont mobilisés pour faire des jérémiades patriotiques afin de justifier ces subventions à des entreprises qui de toute façon fermeront leurs usines non compétitives.

Cette kermesse des subventions aux milliardaires est organisée aux frais des États bourgeois surendettés à la faveur de la pandémie bidon. Les gouvernements du G20 ont promis de consacrer 10 000 milliards de dollars pour financer la sortie du confinement meurtrier qu’ils ont eux-mêmes imposée et qui nous entraîne vers la récession avec 25 à 30% de chômage anticipé.

Pandémie bidon et confinement meurtrier

Pandémie et confinement ou pas l’effondrement économique était inévitable pour le camp Atlantique. Le sort en est jeté depuis la montée en gamme de l’industrie chinoise, le développement du 5G et le lancement de l’immense projet des « Nouvelles routes de la soie » dans lequel la puissance hégémonique montante investira mille milliards de dollars en infrastructure afin de reconfigurer les réseaux de transports mondiaux qui désormais partiront de Chine pour s’étendre à la planète toute entière.

La pandémie et le confinement meurtrier ont servi de prétexte pour justifier ce déclassement Atlantique et permettre l’émergence du nouvel Empire chinois. Thuriféraires, journalistes et conspirationnistes appellent ce changement de la garde, l’établissement d’un « Nouvel Ordre Mondial » par « La Bête tapie dans l’État profond » (sic) https://les7duquebec.net/archives/256075. Reste à savoir si les deux clans impérialistes (États-Unis et Chine) parviendront à s’entendre sur le partage du butin sans avoir recours à une guerre virologique ou nucléaire.

Tous auront compris que cette mise en scène opportuniste – profitant de la conjoncture mondiale instable – ne s’est pas faite sans heurts – frictions et affrontements au sein de la classe dominante. Depuis quatre ans le gladiateur américain rugit dans sa cage de plus en plus étroite et bancale et aujourd’hui on lui refuse un deuxième mandat (!) Transférer des milliers de milliards de dollars de dettes souveraines de l’État fétiche sur le dos des prolétaires est à la fois compliqués et risqués pour la clique républicaine, tandis que la clique du capital financier de Wall Street pense que le cheval démocrate serait mieux à même de réussir l’arnaque.

Ils sont de plus en plus nombreux les péquenots qui ont compris que ces allocations et ces subventions salariales à crédit qui tombent comme la pluie devront un jour être remboursées par le payeur de taxes salarié. Qui peut garantir que la mule salariée assumera sereinement sa charge alors qu’elle peine à subvenir aux besoins élémentaires de sa famille et que son emploi est précaire et mal payé ? La révolte populaire est aux portes de la Maison Blanche, quel qu’en soit le locataire. La lutte des classes se complique au sein de l’establishment et contre la classe salariée. https://les7duquebec.net/arhives/255392.

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