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Le terrorisme à Barcelone est commandité par l’État espagnol pour contrer le référendum d’autodétermination de la Catalogne

samedi 19 août 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 août 2017).

Latribune.fr du 04/07/2017 : « La Catalogne déclarera immédiatement son indépendance en cas de "oui" au référendum du 1er octobre 2017 »

« Le scrutin, qui se tiendra le 1er octobre 2017, débouchera sur l’entrée en vigueur d’une loi stipulant que "le peuple de Catalogne est un sujet politique souverain".

« Le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy est fermement opposé à ce référendum, estimant qu’une question relative à la souveraineté nationale doit être débattue par l’ensemble des Espagnols. »

Note de do du 18 août 2017 : Des attentats terroristes ont eu lieu en Catalogne au moment où l’État espagnol en avait besoin !

Il est intéressant de remarquer que ces attentats terroristes signés DAECH se sont produits justement en Catalogne peu avant le référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017. Curieuse coïncidence que les journalistes de télé ont soigneusement oublié de signaler, on se demande bien pourquoi.

Ce qui est amusant aussi, c’est que, nous dit-on, si DAECH a commis de tels attentats, c’est parce que cette organisation considère l’Espagne comme une ennemie ; alors que, pourtant, ces attentats viennent bien au contraire aider l’État central espagnol en "prouvant" aux Catalans qu’ils ont besoin de lui, de sa police, et de ses militaires, pour les protéger du terrorisme, et que, par conséquent, ils doivent voter Non au référendum d’autodétermination.

On pourrait se demander si la direction de DAECH est débile au point de commettre de tels attentats au moment-même où son soit-disant ennemi, l’État espagnol, en a besoin ; ou bien si, au contraire, DAECH ne serait pas plutôt dirigé par les services secrets occidentaux. Mais, on connait la réponse depuis longtemps ; et, que DAECH ait commis ces récents attentats en Catalogne peu avant le référendum d’autodétermination n’est qu’une preuve de plus que cette organisation appartient à l’impérialisme occidental.


La Catalogne déclarera immédiatement son indépendance en cas de "oui" au référendum

http://www.latribune.fr/economie/un…

Par latribune.fr avec AFP | 04/07/2017, 14:42

Le référendum sur l’indépendance de la Catalogne se tiendra le 1er octobre. (Crédits : Albert Gea)

Le scrutin, qui se tiendra le 1er octobre 2017, débouchera sur l’entrée en vigueur d’une loi stipulant que "le peuple de Catalogne est un sujet politique souverain".

La coalition au pouvoir dans la région espagnole de Catalogne a assuré mardi que le référendum d’autodétermination qu’elle entend organiser en octobre serait suivi d’un effet immédiat. "Si une majorité des votes émis est en faveur de la création d’un république catalane, il faudra évidemment et immédiatement déclarer l’indépendance", a dit une élue régionale de la CUP (séparatiste), Gabriela Serra, lors de la présentation - par un groupe d’élus indépendantistes de tous bords - de la loi qui servira à organiser le référendum.

Cette loi "établira un régime juridique exceptionnel", avait précisé un peu plus tôt l’élu Jordi Orobitg de la coalition "Ensemble pour le oui" (Junts pel si), composée de séparatistes de droite et de gauche. "Elle prévaudra sur les autres normes", a expliqué un autre élu de cette coalition, Lluis Corominas. Pour les séparatistes, cette loi sera au-dessus de la Constitution espagnole, car, comme l’indiquera son article 2, le "peuple de Catalogne est un sujet politique souverain".

Le texte, qui sera en principe soumis au vote des députés catalans fin août, prévoit aussi la mise en place d’une autorité électorale indépendante chargée d’organiser et de superviser le scrutin.

Mariano Rajoy opposé au scrutin

Le gouvernement catalan est dirigé depuis début 2016 par une coalition séparatiste qui a promis de mener la région vers l’indépendance. En septembre, le président régional catalan Carles Puigdemont avait annoncé qu’un référendum d’autodétermination, désormais prévu le 1er octobre, serait organisé dans ce but.

Le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy est fermement opposé à ce référendum, estimant qu’une question relative à la souveraineté nationale doit être débattue par l’ensemble des Espagnols. Il a saisi la Cour constitutionnelle, qui l’a déclaré illégal. En février, la Cour avait en outre fait savoir à l’exécutif catalan que toute action en ce sens serait passible de poursuites.

La société catalane est elle-même profondément divisée : 48,5% des Catalans sont contre la sécession, 44,3% pour, selon un récent sondage d’un institut dépendant du gouvernement catalan. Mais une très large majorité, plus de 70%, aimerait trancher la question par un référendum.

La manipulation du terrorisme par l’État

Pour bien comprendre la manipulation du terrorisme par l’État, son mobile et sa technique, voici un recueil de références indispensables présentées sous le titre « Terrorisme d’État sous faux drapeau, esquisse d’une bibliographie » :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1053

Daech - 911 - l’ex-agent de la NSA, Edward Snowden, révèle que le chef de l’EI travaille pour les USA et Israël

http://mai68.org/spip/spip.php?article7949

Les documents de Snowden révèlent que le Calife de l’EI, État Islamique, Daech, travaille pour l’impérialisme américano-sioniste.

Snowden ajoute que la CIA américaine et l’Intelligence Service britanique ont collaboré avec le MOSSAD israélien pour créer une organisation terroriste capable d’attirer tous les extrémistes du monde entier en un seul et même endroit, suivant en cela une stratégie nommée "Nid de frelons".

La stratégie du "nid de frelons" vise à amener toutes les principales menaces en un seul endroit dans le but de les contrôler et, le plus souvent, d’en profiter pour déstabiliser les pays arabes. Les documents de la NSA que possède Edward Snowden révèlent que le calife de l’État islamique (Daech) a reçu une intense formation militaire auprès du MOSSAD israélien.

En plus de sa formation militaire, Al Baghdadi a étudié la communication et divers trucs pour parler en public de façon à attirer les « terroristes » de tous les coins du monde.

Cliquer ici pour l’article et les commentaires

Ils voient des complotistes partout !

La théorie du complotisme est un vaccin inventé par le pouvoir pour neutraliser par avance toute dénonciation de ses manipulations, lui permettant ainsi à loisir de continuer, malgré les dénonciations, à commanditer divers attentats terroristes et à mettre en scène la « lutte contre le terrorisme », pour justifier des lois dictatoriales lui autorisant d’espionner et de contrôler totalement la population, et ainsi d’empêcher la révolution :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8947

DAECH - 27 mai 2015 - Documents secrets déclassifiés par la Justice US prouvant que l’EI a été fondé par la CIA :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8855

DAECH - EI - EIIL - IS - ISIS - Les États-Unis ont créé Daesh (le général Desportes aux sénateurs français) :

http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

Hillary Clinton révèle que DAECH a été créé par l’administration américaine (Hard choices, 10 Juin 2014) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7986

Daech, EI, EIIL - USA - Irak - Le sénateur McCain pose avec al Baghdadi, le chef de Daech :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7782

Le demi-frère d’Obama est un Frère musulman :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7773

(al-Qaïda et ses descendances proviennent en fait des frères musulmans fondés par les Anglais et 1928, et repris par la CIA après la deuxième guerre mondiale.)

Daech, EIIL, EI, ISIS, IS, etc. est un agent du colonialisme occidental (vidéo 41’07) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article7759

(Révélations d’un ancien cadre d’al-Qaïda sur l’EIIL. Le chef de l’EIIL, qui se fait appeler Abou Bakr al-Baghdadi s’appelle en réalité Simon Elliot, il est de père et mère juifs, et Snowden confirme qu’il a été formé par le Mossad !)

Daech - Syrie - Irak - 28 septembre 2014 - Français, un Algérien vous parle, Écoutez ! (vidéos 5’23 et 43’10) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8009

Syrie - 24 novembre 2015 - Pour soutenir DAECH, un membre de l’OTAN, la Turquie, abat un avion russe :

http://mai68.org/spip/spip.php?article9493

L’OTAN reconnaît que 70% des Syriens soutiennent Bachar el-Assad :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5314

Les services secrets français ont-ils organisé les attentats de Paris pour faire accepter un coup d’État ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article9449

L’ÉTAT D’URGENCE EST UN COUP D’ÉTAT

Spectacle de terrorisme à Paris des 13 et 14 novembre 2015. Quelques éléments de réflexion…

À Paris, les kamikazes étaient tous équipés de ceintures ou gilets explosifs, qu’ils ont actionnés pour commettre leur attentat, ou au moment d’être tués par la police : une première en France ! Comme fabriquer un tel gilet explosif n’est pas à la portée du premier bricoleur venu connecté sur internet, il faut se demander qui, en France, les leur a procurés.

Bien sûr, si les terroristes étaient sous la protection des services secrets français, ils n’avaient aucun problème pour obtenir de leur part des gilets explosifs, ni pour rentrer au Bataclan avec lesdits gilets et avec des kalachs.

Il y a des élections en France dans moins de trois semaines. Et, il y a peu de temps, le dictateur turc Erdogan a commandité un attentat pile trois semaines avant des élections qu’il a ainsi gagnées ; alors que, sinon, sans ces attentats qui l’ont fait passer pour un héros antiterroriste, il allait les perdre. Le succès de la tactique d’Erdogan serait-il source d’inspiration ?

Cliquer ici pour l’article et les commentaires

8 Messages de forum

  • Excellent dossier Do !
    Tout y est et vraiment c’est usant de voir à quel point ils nous prennent pour des truffes non ?
    Je me permets de te rappeler ce dossier de blog ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/05/23/manchester-3-0/

    « L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. » _ Guy Debord, 1988 

    Une fois de plus, toujours se poser la question d’à qui profite ce crime ? Et surtout.. ne rien croire de ce qui sort de la version officielle du gouvernement concerné.

    Il contient la vidéo, doublage en français, de l’ancien correspondant de presse en Afghanistan Kristof Herstell, parce que tout y est dit quand même sur le fait que tous les gouvernements de l’Otan mentent, tous les gouvernements mentent et pratiquent le « management par la terreur » et Paris n’y fait pas exception puisqu’il y est question notamment des attentats depuis Charlie Hebdo.

    Et je te rajoute la suite Manchester 3.1 car très opportunément on apprenait ceci : Manchester et la stratégie de la tension de l’empire… La connexion du supposé terroriste et des services britanniques par son père…

    https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/05/25/manchester-3-1/

    En bonus et en rappel : Une journaliste à John Kerry : « C’est vous qui avez créé Daech » ; Mais non c’est pas nous !!! Et si…

    https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/03/mais-non-cest-pas-nous/
    Je mets ce dossier en lien en section com de mon dernier billet et je le relaye.
    JBL1960

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  • Salut Do

    Je remarque aussi que les médias utilisent les attentats pour renforcer la cohésion sécuritaire européenne police armée….Si j’ étais un nationaliste catalan, je dirai que les interventions militaires de l’ Espagne expose les catalans au terrorisme, d’où voter pour l’ indépendance . Par retournement dialectique Daech favorise cette indépendance. En tout les cas cela va faire l’ affaire de tous les anti-touristes de Barcelone.

    ODF

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  • Egaré, apocryphe, blasphémateur, déviationniste, dissident, hérésiarque, hétérodoxe, impie, incroyant, infidèle, non-conformiste, païen, protestant, réformateur, révolté, renégat, sacrilège, hérétique,… et un petit peu complotiste non ? :-)

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  • Attentats en Catalogne : le terrorisme pourrait booster l’indépendance, au grand dam de l’UE

    Elisabeth Studer

    Simple hasard de calendrier ? Le terrorisme vient de frapper deux villes de Catalogne – la cité éminemment touristique de Cambrils et sa capitale régionale, Barcelone – à l’heure ou la région revendique de plus en plus haut et fort son indépendance vis à vis de l’Espagne.

    A l’heure où la Catalogne est de plus en plus décidée à s’affranchir de la tutelle de l’Etat espagnol, avouez – certes cyniquement mais les terroristes et leurs commanditaires ne sont-ils pas cyniques ? – que les attentats pourraient  tout de même fournir une « motivation » toute trouvée  pour « permettre » de rassembler les récalcitrants catalans en frappant en son cœur, à Barcelone, et qui plus dans un lieu emblématique que constitue les Ramblas.

    L’argument invoqué par les terroristes pour justifier de leurs crimes est loin d ‘être anodin dans le contexte actuel. Justifiant leur propre violence par les actions menées par l’armée espagnole au sein des Forces de la coalition en Irak et en Syrie. Et ce, notamment, alors que la Russie fait état de collusion entre Daesh et la Coalition sous forte odeur de pétrole, soit dit en passant …

    Or, la justification des terroristes pourrait faire son chemin dans l’inconscient des Catalans, qui pourraient alors faire un lien entre les actes de terrorisme perpétrés sur leur territoire et l’appartenance de la Catalogne à l’Etat espagnol. Bientôt, nous pourrions voir surgir ici ou là des slogans scandant : « Indépendance contre le Terrorisme.  » L’indépendance pouvant alors être vue comme une manière d’éviter que de tels actes n’endeuillent la région, la Catalogne se désolidarisant ainsi de facto de l’Espagne dans son implication au sein des Forces de la coalition.

    Rappelons qu’après octobre 2014 – date des attentats meurtriers de Madrid – le pays a envoyé 300 instructeurs militaires en Irak. Depuis cette date, les forces armées espagnoles ont formé 46 bataillons et plus de 20.000 militaires irakiens pour combattre les jihadistes, selon le site de la Défense espagnole.

    Si l’armée espagnole ne participe pas militairement aux frappes aériennes en Syrie -contrairement à la France par exemple- ciblant les bâtiments et membres de Daesh, elle apporte une aide financière et un soutien logistique, selon France24.

    Mais au final, à qui profiterait le crime, me direz-vous peut-être, une fois l’émotion passée.
    Rappelons qu’une éventuelle indépendance de la Catalogne aurait des conséquences économiques et financières notoires mais potentiellement dévastatrices tant pour la région elle-même que pour l’Espagne et l’UE toute entière.

    A la plus grande joie des USA trouvant ainsi un compagnon d’infortune tout trouvé pour plonger dans les abysses de la crise financière. La Catalogne pouvant devenir alors l’arbre qui cachera la forêt de la déchéance financière, politique et morale des Etats-Unis.

    Pour rappel, le 9 juin dernier, le président du gouvernement de Catalogne, Carles Puigdemont, a annoncé la tenue d’un référendum d’autodétermination unilatéral le 1er octobre prochain. Les indépendantistes faisant alors un pas supplémentaire vers la sécession de la région, laquelle s’affronte avec Madrid depuis 2012 dans le cadre d’une grave crise politique.

    A la mi-juillet, annonçant le départ de la porte-parole du gouvernement Neus Monté, du ministre de l’Intérieur de la Catalogne Jordi Jané et du ministre de l’Education Meritxell Ruiz – lesquels sont des éléments moteurs dans l’organisation du scrutin – le président régional Carles Puigdemont avait déclaré que ces derniers avaient « pris la décision de se mettre à l’écart ».

    Cette annonce intervenait alors que Carles Puigdemont avait déjà annoncé en début de mois le départ d’un autre membre du gouvernement régional, Jordi Baiget. Ce dernier avait exprimé des doutes quant à la viabilité du référendum interdit par Madrid. « L’Etat a tant de force qu’il est probable que nous ne puissions pas organiser le référendum », avait-il alors déclaré dans un entretien publié par un quotidien indépendantiste.

    Madrid n’avait pas été avare de menaces ces derniers temps à l’encontre des fonctionnaires qui accepteraient de participer à l’organisation du scrutin, pointant également du doigt les entreprises qui fourniraient la logistique. Laissant entrevoir qu’ils pourraient faire l’objet de poursuites pénales, de retraits d’habilitations tout en étant condamnés à de coûteuses amendes.

    - La Catalogne : l’indépendance, une bataille de longue date -

    Rappelons qu’en 1932, sous le Roi Alphonse XIII, la Généralité de Catalogne avait été déclarée autonome avec le 1er statut d’autonomie. Statut qui sera perdu lorsque la guerre civile éclate en 1936. Ce n’est qu’en 1978 avec la constitution espagnole que la Généralité de catalogne et son parlement sont rétablis, l’autonomie politique étant réinstaurée à travers un 2ème statut d’autonomie. En 2006, la demande d’un 3ème statut de l’autonomie qui, entre autre, reconnaît la « nation » catalane et accroît l’autonomie de la région au niveau de la justice et des finances est approuvée au parlement espagnol. Il est cependant annulé par le conseil constitutionnel en 2010 suite à un recours déposé par le parti Populaire (droite). Cette décision entraîne alors d’importantes manifestations réunissant 1 million de personnes à Barcelone, revendiquant le « droit à décider » des catalans.

    En septembre 2012, plusieurs centaines de milliers de personnes défilent pacifiquement à Barcelone en faveur d’un référendum d’indépendance et du « pacte fiscal » demandé par le président catalan, Artur Mas. Voulant ainsi faire valoir la capacité de la Catalogne à gérer les impôts prélevés dans la région.

    Le 25 novembre 2012, après le rejet du pacte fiscal par le chef du gouvernement Mariano Rajoy, des élections régionales anticipées sont convoquées par Artur Mas. Pour la première fois des élections se tiennent par rapport à la question indépendantiste. Si Convergence et Union, la formation d’Artur Mas, avait certes perdu des voix, elle n’en avait pas moins remporté l’élection avec pour nouvelle feuille de route la construction d’un Etat catalan souverain.

    Le 27 septembre 2015, les nationalistes de Convergence démocratique de Catalogne (CDC) et les indépendantistes de la Gauche républicaine catalane (ERC), ainsi que des membres d’associations indépendantistes forment une liste commune, Junts Pel Sí (« Ensemble pour le oui »), lors de nouvelles élections anticipées par le gouvernement catalan. La liste remporte 39,6 % des voix et 62 députés.

    Le 9 janvier 2016, grâce au soutien du mouvement séparatiste, europhobe et anticapitaliste Candidature d’unité populaire (CUP) – lequel a totalisé 8 % des voix et obtenu 10 sièges de députés – les indépendantistes obtiennent une majorité parlementaire leur permettant de lancer une nouvelle feuille de route visant à déclarer l’indépendance dans les dix-huit mois. La CUP aura obtenu en échange le retrait d’Artur Mas. Carles Puigdemont est alors élu nouveau président de la Catalogne.

    Le 13 mars 2017 , Artur Mas est condamné à deux ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique élective et à une amende de 36 500 euros pour avoir organisé, le 9 novembre 2014, la « consultation populaire » sur l’indépendance de la région, malgré l’interdiction prononcée, cinq jours plus tôt, par la Cour constitutionnelle.

    L’ancienne vice-présidente du gouvernement catalan, Joana Ortega, et l’ancienne ministre régionale de l’éducation, Irene Rigau, ont également été condamnées à six mois d’inéligibilité, en tant que « collaboratrices nécessaires ». Al la suite, le vice-président Francesc Homs est condamné à un an et un mois d’inéligibilité.

    - La Catalogne : un enjeu économique majeur -

    Il est vrai que Madrid joue gros ! La Catalogne constitue en effet un moteur de l’économie espagnole, la région possédant des activités diversifiés autour de l’industrie automobile, pharmaceutique ou touristique. Ainsi, la Catalogne assure notamment 44% de la production bio-pharmaceutique espagnole, et 25% des produits chimique de laboratoire espagnoles.

    La région constitue également une ouverture sur l’Europe et sur le monde puisqu’elle compte 35% des sociétés exportatrice du pays, c’est une des régions les plus exportatrices d’Espagne, accueillant 25% des IDE (investissement direct à l’étranger) du territoire espagnol.

    Le secteur touristique est aussi très développé. La région compte 22.2% des infrastructures de tourisme espagnole, et a accueilli, en 2016, 18 millions de touristes, soit 24% du nombre total de touristes qui se sont rendus en Espagne cette année la (75 millions).

    Forte de ces atouts, la Catalogne est ainsi la région la plus riche d’Espagne. Elle représente 20% du PIB espagnol, 222.6 milliard d’euros en 2014, soit un PIB supérieur a celui de l’Irlande, la Grèce ou encore le Portugal en valeur absolue. Le poids démographique de la catalogne en Espagne est quant à lui loin d’être négligeable. La population vivant en Catalogne représente 16% de la population espagnole.

    Néanmoins, selon les experts, malgré le dynamisme économique de la région, l’indépendance de la Catalogne aurait des conséquences importantes pour la Catalogne elle-même, l’Espagne et même l’Europe.

    La région pourrait devoir affronter de sérieuse difficultés financières si elle obtient son indépendante dans les délais qu’elle souhaite. Figure en tout premier lieu l’épineux dossier des retraites, un des arguments majeurs avancé par les anti-indépendantistes. La Catalogne ne pourrait pas assurer entièrement les versements des pensions de retraites sans l’aide de la Sécurité sociale espagnole, ce qui entraînerait alors une baisse de 6.7% à 16.9% de leurs montants.
    Parallèlement, l’indépendance de la Catalogne entraînerait automatiquement la sortie de la région de l’Union européenne. Si les indépendantistes sont pro européens, et devraient donc se montrer rapidement candidats à a une entrée dans l’Union, tous les membres doivent accepter les candidatures. L’Espagne pourrait alors y opposer son veto. Une sortie de la Catalogne de l’Espagne et de l’Union européenne pose également la question du maintien de l’euro dans la région. La région pourrait alors créer une nouvelle monnaie, liée de prêt ou de loin ou continuer à utiliser la monnaie européenne, avec ou sans le consentement de la Zone Euro (comme le fait Monaco, le Monténégro ou le Vatican), plaçant alors la Catalogne sous tutelle de la troïka.

    L’indépendance pourrait avoir des conséquences négatives même pour l’économie catalane. La région se retrouvant alors dans la situation de devoir emprunter sur les marchés sans le soutien de l’Espagne et sans le bénéfice d’appartenir à l’Union européenne. De plus, la région ne pourra alors plus prétendre au financement de l’Union européenne. Il s’agirait alors d’une lourde perte, Madrid bénéficiant grandement de ces aides. Une sortie de la Catalogne pourrait également conduire à une baisse des investissements étrangers sur le territoire catalan. En 2012, Volkswagen-Audi Espagne avait ainsi déclaré que le groupe déménagerait à Madrid en cas d’indépendance.

    La Catalogne étant la région la plus riche du pays, sa sortie de l’Espagne ferait courir un important risque de faillite pour Madrid. De plus, l’Espagne refusant de négocier avec la Catalogne, la région menace de ne pas prendre en charge une partie de la dette. A noter enfin que la Catalogne constitue une région non négligeable de l’Europe. Son PIB représentait 1.47% du PIB de l’Union européenne en 2015. Si l’indépendance de la Catalogne mettrait en péril la stabilité économique de l’Espagne, une ruine de la 5ème économie d’Europe pourrait mettre en cause la stabilité économique de la zone entière.

    Sources : AFP, Le Monde, Courrier international, Les Echos, Géopolis, La Tribune, France24

    Elisabeth Studer – 18 août 2017 – www.leblogfinance.com

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  • Barcelone - à la manif du 26 août 2017, la colère éclate contre la guerre et les complicités officielles avec le terrorisme

    Le gouvernement du Parti populaire (PP) et les autorités régionales de Catalogne avaient supposé que le rassemblement serait une manifestation de droite qui dénoncerait le terrorisme et appellerait à l’unité derrière la police et l’État. Cela s’est retourné contre eux : un grand nombre de manifestants ont dénoncé la guerre et les complicités officielles avec le terrorisme.

    Les manifestants du 26 août 2017 à Barcelone citaient des preuves que l’État était au courant, voir complice, de l’attentat, sur fond de rivalités entre Madrid et Barcelone, avant le référendum catalan sur l’indépendance, le 1er octobre 2017.

    Article complet : http://mai68.org/spip2/spip.php?article689

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