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Le pipeline turco-kurde de la Russie à l’UE fait de Moscou le médiateur du Moyen

jeudi 12 octobre 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 octobre 2017).

Note de do : La révolution détruira l’économie, puisque celle-ci pousse à faire n’importe quoi, comme par exemple une alliance entre Russie et Israël. Remarquez bien aussi la contradiction entre le fait que d’après cet article la Russie veuille s’allier simultanément avec la oumma (l’ensemble des pays musulmans) et Israël.

Remarquez aussi que la Russie est obligée d’attendre que les USA partent du Grand-Moyent-Orient pour s’y installer. En effet, depuis quelques années, l’impérialisme US laisse progressivement tomber le Moyen-Orient pour concentrer ses forces militaires en Asie, et plus spécifiquement dans l’océan Pacifique. Ce qui n’est probablement pas pour rien dans la victoire russo-syrienne contre USA-DAECH.


Le pipeline turco-kurde de la Russie à l’UE fait de Moscou le médiateur du Moyen

http://www.france-irak-actualite.co…

Publié par Gilles Munier sur 12 Octobre 2017, 07:58am

Par Andrew Korybko (revue de presse : Oriental Review – Mondialisation.ca - 6/10/17)

https://www.mondialisation.ca/le-pi…

Article original en anglais : ‘The Others’ Alliances, Iraq, Middle East, Russia, Russia’s Kurdish-Turkish Pipeline To The EU Makes Moscow The Mideast Mediator, Oriental Review, le 25 septembre 2017 - Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone

Rosneft a révélé qu’elle était en négociations avec le gouvernement du Kurdistan irakien pour construire un pipeline dans la région d’ici 2019, pour commencer à exporter du gaz vers la Turquie et vers l’Union européenne une année plus tard. Cela éclaire ce que la compagnie russe, qui appartient au gouvernement, avait à l’esprit quand elle a signé un accord majeur avec la région autonome, en juin, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. L’itinéraire exact du pipeline est encore incertain, mais il progressera probablement par voie terrestre à travers la Turquie, puis se liera avec l’infrastructure du Turkish Stream près de la frontière de l’UE ou débouchera en Méditerranée orientale avec un terminal d’exportation de GNL, ce dernier pouvant faciliter les expéditions vers « Israël » dans un renforcement du partenariat déjà étroit de la Russie avec Tel-Aviv. Toutes ces possibilités sont très intéressantes et ajoutent une nouvelle couche de profondeur stratégique à la diplomatie énergétique russe au Moyen-Orient. Il est cependant important de se concentrer sur le court terme pour savoir pourquoi cette annonce est intervenue exactement une semaine avant le vote controversé de l’indépendance des Kurdes et juste un jour après que la Russie a rétabli le service de vol direct avec l’Irak, dont le gouvernement régional kurde fait nominalement partie.

Rien de tout cela n’a été un hasard, car plusieurs messages forts ont été envoyés à la communauté internationale à un moment crucial de l’histoire du Moyen-Orient.

La première est que la Russie s’occupe du Kurdistan irakien comme s’il était déjà un pays indépendant, contournant Bagdad dans la conduite de sa diplomatie énergétique bilatérale avec cet « État » en rupture, en dépit de la reconnaissance officielle de la souveraineté du gouvernement central sur l’ensemble de l’Irak et de ses ressources. La raison pour laquelle la Russie semble le faire peut ressembler à une occasion irrésistible d’améliorer indirectement ses relations avec l’UE en fournissant du gaz venant du Kurdistan et transitant par la Turquie passant par le projet de Corridor gazier sud-européen qui pourrait fonctionner à la fois pour le bénéfice stratégique de Moscou et aussi de celui des Kurdes en donnant à deux de leurs adversaires une raison de reconnaître leur indépendance future. Cela conduit au prochain point, c’est-à-dire que les lourds investissements stratégiques de la Russie dans le secteur de l’énergie kurde font de Moscou un des principaux acteurs de l’avenir du territoire, ce qui permet à la Russie de mettre en scène une intervention diplomatique pour devenir le médiateur entre Erbil et Bagdad ainsi qu’entre les Kurdes et leurs trois voisins internationaux, dans le but de protéger leurs intérêts.

Cela s’harmonise avec la vision de politique étrangère des progressistes en Russie qui considèrent le rôle géostratégique de leur pays comme étant la force d’équilibrage suprême du supercontinent eurasien. À cette fin, ils ont cherché à « ranger » les alliés traditionnels américains de leur côté en encourageant leur « alignement multilatéral », ou la diversification de leur politique étrangère avec Moscou. Les Kurdes irakiens ne sont que le dernier exemple de ce qui se passe, après la Turquie, l’Azerbaïdjan, l’Arabie saoudite et le Pakistan, ce qui prouve que le « Pivot vers l’Asie » de la Russie est en fait un « Pivot vers la Oumma » alors que Moscou travaille activement à remplacer le vide de leadership laissé par des États-Unis sur le départ dans ce « Grand Moyen-Orient ».

USA - 6 novembre 2013 - Les Amerloques laissent tomber le Moyen-Orient pour combattre en Asie

C’est en Asie, plus spécifiquement dans l’océan Pacifique, que dorénavant "le département de défense américain", ou, pour le dire en français correct, l’armée agressive de l’impérialisme US, se déploie massivement. Le déploiement des marine’s à Darwin au nord de l’Australie avec un effectif avoisinant 2500 hommes annoncé le 13 novembre 2011, montre que désormais l’océan Pacifique prendra la place de la Méditerranée de jadis, au XXIè siècle, en termes de convoitise :

http://mai68.org/spip/spip.php?article6203

3 Messages de forum

  • Do, salut !

    Je te trouve optimiste d’écrire que la révolution détruira l’économie. Le problème est que de l’extrême-gauche à l’extrême-droite en passant par les écolos, tous les politiciens sont progressistes et productivistes. Toute la supercherie de la gauche consiste à nous faire croire qu’il serait possible de bâtir une société progressiste et productiviste sans l’argent, tandis que pour les écolos c’est de nous faire croire que repeindre en vert cette société progressiste et productiviste appelée civilisation industrielle de consommation de masse suffirait à la rendre respectueuse et durable.

    Vu le rapport des forces - les anarchistes et les écolos radicaux sont tellement ultra-minoritaires -, les gens continueront à aller voter pour des faux-culs, pourvus que leurs fausses promesses les fassent rêver, et notre société mortifère ne s’effondrera que le jour où elle sera confrontée à ses limites. Celles-ci sont de deux ordres : d’abord la finitude des ressources naturelles condamne la civilisation industrielle à la disparition à moyen/court terme. Certaines ressources naturelles sont déjà épuisées et les autres ne peuvent que suivre le même chemin, c’est mathématique et imparable. Chaque ressource qui disparait fait disparaître les technologies liées à cette ressource. Ce mécanisme est un péril existentiel pour notre mode vie. Celles et ceux qui le considère comme non négociables sont donc des idiotes.

    Ensuite les pollutions et les destructions de la nature de cette civilisation mortifère condamnent l’espèce humaine à la disparition - le point de non retour est sans doute déjà dépassé. Ceci n’est pas une menace mais un péril. Par exemple, il ne faudrait pas limiter les émissions de gaz à effet de serre, il faudrait les stopper et en plus nettoyer celles déjà émises. Ceci peut être dit pour toutes les autres sources de pollution et de destruction de la nature. Or personne ne parle d’arrêter notre mode de vie, mais au contraire de le consolider en nous faisons consommer vert, ou rouge, ou bleu, ou n’importe quelle autre couleur à la mode de chez nous, toutes couleurs qui ne font que générer de nouvelles sources d’exploitation des ressources et de pollution et de destruction de la nature.

    Je considère donc qu’après la civilisation industrielle, il faudra attendre quelques millions d’années pour voir une nouvelle espèce "intelligente" apparaître sur cette planète, et que de toutes façons nous ne seront plus là pour lui donner des leçons de savoir-vivre.

    Nous ne sommes pas capables de respecter le reste du vivant, nous le détruisons de façon systématique avec nos routes et tout ce que ces routes permettent de construire. Aujourd’hui, ce mode de vie est un cancer en phase terminale qui se terminera par la mort du patient. Il faudra quelques millions d’années pour nettoyer toutes nos saloperies et pour que les cycles naturels se refassent - sans nous.

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    • Les capitalistes veulent régner sur la fin du monde

      Salut Dominique,

      Je pense comme toi que, globalement parlant, tout est foutu.

      Nous ne pouvons qu’essayer d’améliorer ce qui reste de survie pour les gens qui existent encore dans cette malheureuse fin du monde. Mais…

      Les capitalistes veulent régner aussi sur la fin du monde.

      Amitié,
      do
      http://mai68.org

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      • Je vous trouve très déprimés ! C’est parce que l’écologisme, le décroissantisme et l’antiproductivisme sont des idéologies millénaristes, réactionnaires et néo puritaines de la petite bourgeoisie entrain de se décomposer ( ingénieurs en Chine , permaculteurs et profs de yoga en France ! ) …
        Les solutions sont techniques et industrielles … Par exemple, la tirelire HULOT a proposé de réduire de moitié la déforestation en 2020 et de la stopper en 2030 / il ne parlait pas de la France où la forêt progresse mais de la terre entière qui conchie et compisse la gueule de HULOT / Débile et absurde option sauf si on gave de fric sans rien foutre les gens que l’huile de palme ou le soja fait survivre / Option réaliste = Construire des millions de marais salants, d’oasis, d’anti-serres et même de glaciers artificiels dans les 15 000 000 de km2 de déserts chauds-arides … Idem pour tous les autres problèmes !

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