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La Catalogne se déclare république indépendante, mais la monarchie espagnole prétend la remettre au pas

samedi 28 octobre 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 28 octobre 2017).

La Catalogne déclare son indépendance, Madrid la met sous tutelle

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1CW23V-OFRTP

27 octobre 2017 / 17:02

Par Angus MacSwan et Sam Edwards

Mariano Rajoy
Le 27 octobre 2017
REUTERS/Susana Ver

MADRID/BARCELONE (Reuters) - Au soir d‘une journée historique où la crise entre Madrid et Barcelone a franchi un nouveau cap, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé vendredi la destitution de l‘exécutif autonome de Catalogne, la dissolution du Parlement régional et la tenue d’élections anticipées le 21 décembre dans la région séparatiste.

Cinq heures plus tôt, le Parlement de Catalogne avait adopté une Déclaration unilatérale d‘indépendance, défiant le pouvoir central et accentuant une confrontation politique sans précédent en Espagne depuis la tentative de coup d‘Etat de février 1981.

“Nous pensons qu‘il est urgent d‘entendre les citoyens catalans, tous les citoyens, de sorte qu‘ils puissent décider leur avenir, et nul ne peut agir en leur nom en dehors de la loi”, a déclaré le chef du gouvernement espagnol à l‘issue d‘un conseil extraordinaire des ministres.

Autorisé dans l‘après-midi par le Sénat à prendre les premières mesures de mise sous tutelle de la Catalogne, conformément à l‘article 155 de la Constitution, jamais appliqué, il a annoncé que le président de la Generalitat de Catalogne, Carles Puigdemont, son vice-président, Oriol Junqueras, et les autres conseillers du gouvernement autonome de même que le chef des Mossos d‘Esquadra, la police de Catalogne, étaient destitués.

Le Parlement est dissous et des élections auront lieu le 21 décembre. Rajoy a précisé que les ministères du gouvernement central assumeraient les pouvoirs de l‘administration catalane et que les délégations de la Généralité de Catalogne à l’étranger seraient fermées.

“TRISTE JOURNÉE”

Le gouvernement central cherchera parallèlement à obtenir du Tribunal constitutionnel la censure de la déclaration unilatérale d‘indépendance.

Ce 27 octobre est une “triste journée où la déraison l‘a emporté sur la loi”, a estimé Rajoy, reprochant à Puigdemont de ne pas avoir saisi la possibilité de provoquer lui-même des élections anticipées.

Alors que l‘idée d‘un scrutin anticipé, susceptible de désamorcer les tensions, semblait gagner du terrain y compris parmi les autorités régionales, Carles Puigdemont y a finalement renoncé jeudi en fin d‘après-midi, estimant qu‘il n‘avait pas reçu les garanties nécessaires pour que le scrutin se déroule dans des conditions normales.

La courte allocution télévisée de Mariano Rajoy, d‘une dizaine de minutes, a jeté un froid parmi les milliers de partisans de l‘indépendance massés depuis le matin sur la place Sant Jaume de Barcelone, où se trouve le siège de la Généralité de Barcelone, et qui avaient exulté à l‘annonce du vote de leurs députés.

La motion, présentée par la coalition Junts pel Si (Ensemble pour le oui) et la CUP (Candidature d‘unité populaire), et adoptée par 70 voix pour, dix voix contre et deux votes blancs, proclame que la Catalogne constitue un Etat indépendant, souverain et une démocratie sociale.

Hostiles à l‘indépendance, les élus régionaux du Parti socialiste catalan (PSC), du Parti populaire (conservateurs, PP, la formation de Mariano Rajoy) et de Ciudadanos (centre) ont quitté l‘hémicycle à l‘issue du débat et n‘ont pas pris part au vote.

“LA CATALOGNE EST ET RESTERA UNE TERRE DE LIBERTÉ”

Les socialistes catalans, qui estiment que la décision du bureau du Parlement de Catalogne d‘inscrire cette motion à l‘ordre du jour était contraire à la Constitution, ont parallèlement saisi le Tribunal constitutionnel espagnol, qui a engagé dans l‘après-midi l‘examen de ce recours.

Les députés catalans ont également voté l‘ouverture d‘un “processus constituant” pour séparer la Catalogne du reste de l‘Espagne.

Les cris de “Président !” ont fusé quand Carles Puigdemont a quitté l‘hémicycle après la proclamation d‘indépendance tandis que des maires indépendantistes venus devant le Parlement entonnaient “Els Segadors”, l‘hymne catalan (le chant des Faucheurs).

“La Catalogne est et restera une terre de liberté. Dans les temps difficiles et dans les temps de fête. Aujourd‘hui plus que jamais”, a écrit Puigdemont sur Twitter.

La motion votée vendredi appelle aussi les pays et institutions à reconnaître l‘indépendance de la région du nord-est de l‘Espagne. Un voeu pieux à en croire les réactions européennes enregistrées après le vote. “Cela ne change rien pour l‘UE. L‘Espagne demeure notre seul interlocuteur”, a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk.

L‘Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont également rejeté la déclaration unilatérale d‘indépendance et réaffirmé leur soutien à Rajoy.

“Ce ne sera pas facile, ça ne changera pas en un jour. Mais il n‘y a pas d‘alternative au processus qui conduira à la République catalane”, avait reconnu Marta Rovira, élue de Junts pel Si, lors du débat qui avait précédé le vote.

Reste à savoir comment les mesures décidées par Madrid seront appliquées et dans quelle mesure les Catalans les accepteront. Certains partisans de l‘indépendance ont appelé à une campagne de désobéissance civile.

“Maintenant, la répression va être terrible mais nous devons prendre ce que nous pourrons. Nous devons résister et demander de l‘aide quand ce sera nécessaire”, confiait Jordi Cases, un agriculteur de la province de Lleida croisé vendredi soir parmi les manifestants indépendantistes.

Avec Paul Day, Julien Toyer et Jesus Aguado ; Eric Faye, Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André pour le service français

Catalogne - 24 octobre 2017 - Un second front au Pays Basque fera tomber la monarchie espagnole !

http://mai68.org/spip2/spip.php?article857

Catalogne (par do le 20 octobre 2017)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article843

Che Guevara independantiste

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Comment peut-on être anti-impérialiste sans être indépendantiste ?

Comment des communistes peuvent-ils soutenir une monarchie contre une république ?

Ce n’est pas l’extrême gauche non-indépendantiste qui a exécuté Carrero Blanco, le successeur désigné de Franco. C’est l’ETA, c’est-à-dire l’extrême gauche indépendantiste basque ! Et cela fut fêté et glorifié de nombreuses fois par de nombreuses manifs massives partout en Europe : « Eeeeeeeeeet hop ! Franco ! plus haut que Carrero ! »

En France, après mai 68, toute l’extrême gauche a soutenu tous les indépendantismes de gauche. Je reste bien entendu sur cette ligne.

J’ai l’impression que certains communistes d’aujourd’hui, au lieu d’aider le FLN algérien des années 1950-60, lui tireraient dessus à boulets rouges sous prétexte d’anti-impérialisme, aidant ainsi l’impérialisme français !

Pourtant, s’il y a eu les révoltes des années 1960, avec les hippies, les Yippies et tout ça aboutissant à l’apothéose de mai 68, c’est pour beaucoup grâce aux mouvements de soutien aux luttes indépendantistes de gauche menées au Vietnam et en Algérie.

Les luttes prolétariennes indépendantistes sont toujours bien plus radicales dans leurs moyens que les luttes prolétariennes non-indépendantistes. Dans une lutte prolétarienne indépendantiste, le prolétariat va souvent jusqu’à prendre les armes, alors que dans une simple lutte prolétarienne normale, il se contentera de faire grève, et encore !

En refusant de voir cela, une certaine fraction de l’extrême gauche d’aujourd’hui refuse de voir la réalité telle qu’elle est pour rester dans un certain idéalisme dogmatique.

Le matérialisme implique de partir du réel, des luttes réelles. Pas des idées que l’on a sur ce qu’elles devraient être.

En Catalogne, en ce moment, s’ouvre un porte pour la révolution si le prolétariat devient le moteur de l’indépendance. Car c’est alors lui qui prendra le pouvoir dans la république catalane si c’est elle qui gagne contre la monarchie espagnole.

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