Bonjour à toutes et à tous,
En France, à partir de ce 1er novembre 2017, l’état d’urgence a soit-disant été levé, alors qu’en réalité il est passé dans la loi normale. Cela signifie que non seulement la France est désormais en état d’urgence permanent ; mais, en plus, il ne faut pas le dire, il faut faire comme si on ne le savait pas (*).
Comment le pouvoir justifie-t-il cet état d’urgence permanent ? en prétendant que la menace terroriste est permanente, alors que c’est lui, le pouvoir, qui commandite ledit terrorisme.
Mais, quand on dénonce une telle vérité aussi dangereuse pour le pouvoir, celui-ci nous traite de "complotiste". C’est pourquoi je réunis ici deux articles essentiels au sujet du "conspirationnisme".
Bien à vous,
do
1 novembre 2017
http://mai68.orgNote (*) : Savoir tout en ne sachant pas, cela fait partie du phénomène de la double-pensée telle que décrite par George Orwell dans son 1984, dont voici un extrait resté célèbre : « Les bombes-fusées qui tombaient chaque jour sur Londres étaient probablement lancées par le gouvernement de l’Océania lui-même, "juste pour maintenir les gens dans la peur" »
Théorie du complot, complotisme, conspirationnisme
http://mai68.org/spip/spip.php?article411
Par do le 18 septembre 2009
J’ai déjà étudié le sujet en utilisant un autre vocabulaire(*), celui de Karl Marx avec ses expressions « conception policière » et « conception prolétarienne » de l’histoire. c’est inclu dans un chapitre de ma « théorie du concept ».
La conception policière de l’histoire, c’est ce que le pouvoir appelle aujourd’hui « théorie du complot ». Marx rejetait totalement la conception policière de l’histoire et n’acceptait que sa conception prolétarienne.
Cependant, dans mon essai, l’un des chapitres démontre qu’en fait Marx n’a pas su (il ne pouvait pas tant que la théorie du concept n’avait pas été inventée) être dialectique avec ces deux théories de l’histoire. Je dis que pour comprendre l’histoire, il faut savoir utiliser les deux théories simultanément et ensemble, dialectiquement, car dans les périodes où c’est la police qui fait l’histoire, alors si l’on se prive de la conception policière de l’histoire, on ne peut pas comprendre ce qu’il se passe.
Il faut remarquer que, même si le pouvoir refuse qu’on se serve de la « théorie du complot » pour interpréter l’histoire, par exemple pour le 11 septembre 2001, ça n’empêche en rien le pouvoir et sa police de concevoir, du moins officiellement, certains mouvements sociaux comme étant des complots menés par des groupuscules.
Par exemple, le 4 décembre 1986, un million de personnes ont manifesté dans Paris avec le slogan : « Nous sommes un groupuscule ! ». Il faut dire que peu de temps auparavant, Pasqua, alors chef de la police, avait osé interpréter publiquement le mouvement contre la réforme Devaquet comme n’ayant aucune importance puisque ce mouvement n’était, d’après lui, rien de plus qu’un complot d’un groupuscule d’extrême gauche.
Je peux rajouter ici qu’une différence entre la conception policière et la conception prolétarienne, c’est que dans la conception policière, il y a des coupables (des salauds) alors qu’il n’y en a pas dans la conception prolétarienne. Karl Marx provenant de la bourgeoisie, ses parents et grands parents faisaient partie des coupables de l’exploitation de l’homme par l’homme selon la théorie policière. Comme Marx n’avait pas envie, en cas de révolution, que ses ancêtres encore en vie soient décapités, il était psychologiquement incité à rejeter en totalité la conception policière de l’histoire. Marx disait que « L’existence détermine la conscience », et il avait raison, et cette assertion s’applique aussi à lui-même. Il se trouve que, personnellement, je suis un enfant d’ouvrier !
Note (*) : « théorie du complot », « conspirationnisme », « complotisme », toutes ces expressions appartiennent au vocabulaire du pouvoir. Je préfère le vocabulaire utilisé par les révolutionnaires quand il existe. Or là, justement, il existe.
VOCABULAIRE DE L’ENNEMI, VOCABULAIRE ENNEMI !
http://mai68.org/spip/spip.php?article1735
Bien à vous,
do
mai68.org
Pour lire ma théorie du concept ou seulement le chapitre sur la conception adéquate de l’histoire, c’est ici :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1701
ou : http://lacarmagnole.free.fr/liens/c…
ou encore : http://vlr.chez.com/liens/concept.htm
Ils voient des complotistes partout !
http://www.mai68.org/spip/spip.php?article8947
Par do le 27 juin 2015
La théorie du complotisme
La théorie du complotisme est un vaccin inventé par le pouvoir pour neutraliser automatiquement, et par avance, toute dénonciation de ses manipulations. Selon cette théorie, toute dénonciation d’une manipulation du pouvoir ne peut être qu’une « théorie du complot », et ne peut être que « proférée » par un vilain « complotiste ».
Il y a effectivement des gens qui voient des complots partout, et qui pensent résumer toute l’histoire de l’humanité à une série de complots. Il en est même chez qui l’on peut considérer cette manie du complot comme une maladie mentale.
Mais, depuis le 11 septembre 2001, on peut dire d’un grand nombre de personnes qu’elles voient des complotistes partout !
Cela est dû au fait que, contrairement à ce qu’il pensait, le pouvoir américain a été dénoncé avec force comme étant le commanditaire du terrorisme massif qui eut lieu le 11 septembre aux USA. Le pouvoir a par conséquent été obligé de contrer cette dénonciation. Et il l’a fait en inventant et diffusant massivement au sein de la population la théorie du complotisme. Cette théorie considère tout dénonciateur des manipulations de l’État comme un malade mental.
C’est très intéressant, parce que le même pouvoir US reprochait à l’État « communiste » d’Union Soviétique d’essayer de faire croire qu’en URSS les dissidents étaient des malades mentaux, par exemple des paranoïaques.
Depuis le 11 septembre 2001, la théorie du complotisme a été diffusée tellement intensément dans tout l’Occident que les pauvres gens sans défense qui subissent cette propagande voient des « théories du complot » partout !
La théorie du complotisme est un vaccin inventé par le pouvoir pour neutraliser par avance toute dénonciation de ses manipulations, lui permettant ainsi à loisir de continuer, malgré les dénonciations, à commanditer divers attentats terroristes et à mettre en scène la « lutte contre le terrorisme », pour justifier des lois dictatoriales lui autorisant d’espionner et de contrôler totalement la population, et ainsi d’empêcher la révolution.