VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Les « progressistes » et le mouvement antiguerre

Les « progressistes » et le mouvement antiguerre

samedi 20 janvier 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 janvier 2018).

Comment reconnaître un mouvement réellement contestataire

Bonjour à toutes et à tous,

Le capitalisme mondial finance l’anticapitalisme. Ce genre de relation est aussi absurde que contradictoire.

Il ne peut y avoir de mouvement antiguerre significatif lorsque ce mouvement est généreusement financé par ceux qui sont derrière la guerre

Il n’y a pas que le mouvement antiguerre qui soit perverti. Ainsi, TOUS les contestataires des années 1970 soutenaient les mouvements indépendantistes basque et catalan ; alors qu’aujourd’hui rares sont ceux qui les soutiennent.

C’est parce que les capitalistes ont appris à se servir d’internet et ont fait de nombreux progrès dans la propagande qu’ils ont d’ailleurs renommée "communication". Le post-scriptum (cadres placés tout en bas de l’article) donne l’exemple de sites internet qui peuvent apparaître comme étant de la meilleure extrême gauche et du meilleur anarchisme, par des articles extrêmement radicaux ; mais qui en fait sont tenus par nos services secrets, et qui sur des points essentiels sont du même avis que le pouvoir (prétendu complotisme, Rojava, etc.)

Il faut être solides et se souvenir. L’ennemi c’est l’Amérique disait le Che, ainsi il ne saurait être question pour les contestataires de soutenir un mouvement ou une guérilla financée par les USA.

Et il faut être cohérent : quand le pouvoir veut une chose, c’est que cette chose est mauvaise pour nous. Ainsi, le pouvoir veut l’annihilation des mouvements indépendantistes basque et catalan, donc c’est qu’ils sont bons pour nous. Il en va de même pour tout. Ainsi la règle doit être :

Tout ce qui vient d’en haut est mauvais pour ceux d’en bas.

Bien à vous,
do
20 janvier 2018
http://mai68.org

Les « intellectuels de gauche » de l’Empire demandent un changement de régime. Le rôle des « progressistes » et du mouvement antiguerre.

Mondialisation.ca, 13 janvier 2018

Prof Michel Chossudovsky

Article original en anglais : The Empire’s “Lefty Intellectuals” Call for Regime Change. The Role of “Progressives” and the Antiwar Movement, publié le 8 janvier 2018

Traduit par Daniel pour Mondialisation.ca

Ce à quoi l’on assiste en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest, c’est à du faux militantisme social, contrôlé et financé par l’establishment corporatiste. Cette manipulation empêche la formation d’un véritable mouvement de masse contre la guerre, le racisme et l’injustice sociale.

Le mouvement antiguerre est mort. La guerre imposée à la Syrie est qualifiée de « guerre civile ».

La guerre au Yémen aussi est dépeinte comme une guerre civile. Pendant que l’Arabie saoudite poursuit ses bombardements, le rôle insidieux des USA est banalisé ou simplement ignoré. « Les USA n’étant pas directement impliqués, nous ne voyons pas la nécessité pour nous de lancer une campagne antiguerre ». (paraphrase)

La guerre et le néolibéralisme ne sont plus au cœur du militantisme de la société civile. Financé par des organismes de bienfaisance corporatifs, par l’entremise d’un réseau d’organisations non gouvernementales, l’activisme social est en train de se fragmenter. Il n’y a pas de mouvement anti-mondialisation et antiguerre intégré. La crise économique n’est pas perçue comme étant liée aux guerres menées par les USA.

La dissidence est devenue compartimentée. Les mouvements de protestation « axés sur des enjeux particuliers » (ex. environnement, anti-mondialisation, paix, droits des femmes, LGBT) sont encouragés et généreusement financés, au détriment d’un mouvement de masse homogène contre le capitalisme mondial.

Cette mosaïque était déjà une réalité lors des Contre-sommets du G7 et des Sommets des peuples dans les années 1990, ainsi qu’au premier Forum social mondial en 2000, qui a rarement adopté une position antiguerre sans équivoque.

Les manifestations organisées par des ONG et financées généreusement par des fondations d’entreprises servent à remplir l’objectif tacite de créer de profondes divisions dans la société occidentale, de façon à maintenir l’ordre social existant et le programme militaire.

Syrie

Il convient de souligner le rôle des soi-disant intellectuels « progressistes » qui se prononcent en faveur du programme militaire des USA et de l’OTAN. Il n’y a là rien de neuf.

Des segments du mouvement antiguerre qui s’opposaient à l’invasion de l’Irak en 2003 ont soutenu tacitement les frappes aériennes punitives de Trump dirigées contre le « régime d’Assad » en Syrie, qui aurait prétendument « massacré son propre peuple », en les gazant à mort lors d’une attaque chimique préméditée. Selon Trump, « Assad a arraché la vie à des hommes, femmes, et enfants sans défense ».

Dans une interview accordée à « Democracy Now » le 5 avril 2017 (mise en ondes deux jours avant les frappes punitives de Trump contre l’Iran), l’Étasunien Noam Chomsky s’est dit favorable à un « changement de régime », en laissant entendre que « l’élimination » négociée de Bachar al Assad pourrait aboutir à une solution pacifique.

Selon Chomsky, « Le régime d’Assad est une honte pour la morale. Ils accomplissent des actes horribles, et les Russes avec eux. » (soulignement ajouté) Des propos forts qui ne reposent sur aucune preuve et aucun document à l’appui. Seraient-ce des excuses pour camoufler les crimes de guerre de Trump ? Les victimes de l’impérialisme sont nonchalamment accusées des crimes de l’impérialisme :

(…) Vous savez, on ne peut pas leur dire « Nous allons vous tuer. Veuillez négocier. » Cela ne fonctionne pas. Mais un processus dans lequel, au cours des négociations [avec les Russes], il [Bachar al-Assad] serait éliminé, et on pourrait arriver à une sorte de règlement. L’Occident n’en aurait pas voulu (…) À l’époque, ils croyaient pouvoir renverser Assad, alors ils ne voulaient pas le faire, alors la guerre a continué. Cela aurait-il pu marcher ? On ne le sait jamais avec certitude. Mais cela aurait pu être essayé. Pendant ce temps, le Qatar et l’Arabie saoudite soutiennent des groupes djihadistes, qui ne sont pas tellement différents de Daech. Vous avez donc une histoire d’horreur de tous les côtés. Le peuple syrien est en train d’être décimé.

(Noam Chomsky à Democracy Now, le 5 avril 2017. Voir la vidéo de l’interview accordée par Noam Chomsky à Democracy Now ici

Mise à jour, capture d’écran de l’interview accordée par Noam Chomsky à Democracy Now le 26 avril 2017

En Grande-Bretagne, Tariq Ali, qualifié par les médias anglais comme le principal dirigeant du mouvement antiguerre de gauche du Royaume-Uni depuis la guerre du Vietnam, a également appelé au retrait du président Bachar al Assad. Son discours rappelait celui des faucons de la guerre à Washington :

« Il [Assad] doit être évincé, (…) et le peuple syrien fait de son mieux [ pour y parvenir] (…) Le fait est que la très grande majorité des Syriens veulent que la famille Assad parte et c’est l’élément clé que nous devons comprendre et qu’il [Assad] devrait comprendre (…)

« Ce qu’il faut à la Syrie, c’est un gouvernement national laïque pour préparer une nouvelle constitution (…) Si le clan Assad refuse de renoncer à sa mainmise sur le pays, tôt ou tard quelque chose de désastreux se produira (…) Leur l’avenir les dévisage et il n’y a pas d’autre avenir pour eux. »

Entrevue à RT en 2012

Tariq Ali, qui est un porte-parole de la coalition britannique Stop the War, a omis de mentionner que les USA, l’OTAN et leurs alliés sont activement impliqués dans le recrutement, la formation et l’armement d’une armée de mercenaires terroristes (pour la plupart étrangers).

Sous le couvert d’un mouvement antiguerre britannique dit « progressiste », Ali donne tacitement une légitimité à une intervention militaire occidentale sous la bannière de la « guerre contre le terrorisme » et la soi-disant « responsabilité de protéger » (R2P). Le fait qu’al-Qaeda et le groupe armé État islamique (Daech) sont soutenus (secrètement) par les USA et l’OTAN est passé sous silence.

Selon l’auteur britannique William Bowles, Tariq Ali est l’un des nombreux intellectuels de gauche de l’Empire ayant contribué à dénaturer le militantisme antiguerre en Amérique du Nord et en Europe :

Cela fait ressortir la contradiction d’être un prétendu socialiste chez-soi tout en ayant le privilège de faire partie de l’élite intellectuelle de l’Empire, et d’être très bien payé merci pour dicter à la Syrie ce qu’elle devrait et ne devrait pas faire. Je ne vois pas de distinction entre l’arrogance d’Ali et celle de l’Occident, qui demande exactement la même chose, soit qu’Assad doit partir !

Le mouvement antiguerre d’aujourd’hui

Le capitalisme mondial finance l’anticapitalisme. Ce genre de relation est aussi absurde que contradictoire.

Il ne peut y avoir de mouvement antiguerre significatif lorsque la dissidence est généreusement financée par les mêmes intérêts corporatifs qui sont la cible du mouvement de protestation. Comme l’a déjà dit McGeorge Bundy, ancien président de la Ford Foundation (1966-1979) : « Tout ce que la fondation [Ford] a fait doit être considéré comme un effort pour faire du monde un endroit sûr pour le capitalisme ». Plusieurs « intellectuels de gauche » font actuellement l’effort de « faire du monde un endroit sûr » pour les bellicistes.

Le mouvement antiguerre d’aujourd’hui ne remet pas en cause la légitimité de ceux qui sont visés. À l’heure actuelle, les « progressistes » financés par des grandes fondations, avec l’assentiment des médias institutionnels, font obstacle à la formation d’un mouvement antiguerre populaire significatif et articulé à l’échelle nationale et internationale.

Un mouvement antiguerre cohérent doit aussi s’opposer à toute forme de cooptation dans ses rangs, en étant conscient qu’une partie importante de l’opinion dite « progressiste » soutient tacitement la politique extérieure des USA, y compris ses « interventions humanitaires » sous les auspices de l’ONU et de l’OTAN.

Un mouvement antiguerre financé par des fondations corporatistes est la cause et non la solution. Un mouvement antiguerre cohérent ne peut être financé par des bellicistes.

La voie à suivre

Ce qu’il faut, c’est la mise en place d’un réseau populaire élargi qui chercherait à enrayer les modèles d’autorité et de prise de décision liés à la guerre.

Ce réseau serait établi à tous les niveaux dans la société, les villes et les villages, les lieux de travail et les paroisses. Les syndicats, les associations d’agriculteurs, les associations professionnelles et commerciales, les associations étudiantes, les associations d’anciens combattants et les groupes confessionnels seraient invités à s’intégrer à la structure organisationnelle antiguerre. Ce mouvement devrait aussi s’étendre aux forces armées, qui est d’une importance capitale comme moyen de briser la légitimité de la guerre parmi les militaires.

La première tâche consisterait à neutraliser la propagande de guerre au moyen d’une campagne efficace contre la désinformation des médias.

Les médias institutionnels seraient directement visés, ce qui mènerait au boycottage des principaux organes de presse, qui sont responsables de transmettre la désinformation dans la chaîne médiatique. Cet effort nécessiterait en parallèle la mise en place à la base d’un processus de sensibilisation de nos concitoyens à la nature de la guerre et de la crise économique mondiale, qui permettrait aussi de « faire passer le mot » de manière efficace par une mise en réseau avancée, au moyen des organes de la presse alternative sur Internet, etc. Ces derniers temps, les médias en ligne indépendants ont été la cible de manipulation et de censure, dans le but précis de nuire au militantisme antiguerre sur Internet.

La création d’un tel mouvement, qui remettrait fortement en cause la légitimité des structures du pouvoir politique, n’est pas une tâche facile. Pour ce faire, il faudra une solidarité, une unité et un engagement sans précédent dans l’histoire du monde. Il faudra aussi lever les obstacles politiques et idéologiques dans la société et parler d’une seule voix. Enfin, il faudra éventuellement déloger les criminels de guerre et les inculper de crimes de guerre.

Michel Chossudovsky

Indymedia Paris, c’est des sionistes déguisés en anarchistes :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1657

Le très sioniste et anti-complotiste primaire Indymedia Paris a désigné en 2014 paris-luttes.info pour lui succéder :

http://mai68.org/spip/spip.php?article11354

Des agents du pouvoir à la tête de sites internet soit-disant révolutionnaires :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3444

La CIA infiltre et contrôle la Culture des pays d’Europe (Vidéo Arte)

http://mai68.org/spip/spip.php?article1066

Quand la CIA infiltrait la Culture (vidéo ARTE 50 minutes)

Cliquer sur l’image pour lancer la vidéo

La CIA s’est servi d’anciens nazis pour infiltrer et contrôler la culture de gauche dans divers pays d’Europe. Ce film est extrêmement intéressant pour avoir les preuves de ce fait et pour voir comment elle s’y est prise et quel était son but.

Le titre originel donné par ARTE en 2006 à cette vidéo-preuve est au passé ; mais, il faudrait être bien naïf pour croire que tout ça est fini et que, désormais, la France et les autres pays d’Europe ont vu leur(s) Culture(s) se libérer de l’influence secrète et néfaste de la CIA.

Par exemple, on peut citer quelques sites internet soit-disant d’« extrême gauche » ou « anarchistes », mais en réalité tenus par des sionistes et très probablement infiltrés par la CIA : Indymedia-Paris, Article11, ou encore conspishorsdenosvies ; qui, d’ailleurs, sont liés les uns aux autres. Et certainement bien d’autres sites seront fabriqués sur le même modèle, c’est-à-dire où la CIA et le MOSSAD nous expliqueront ce qu’on doit penser pour être vraiment de gauche, d’extrême gauche ou anarchiste.

Le malheur, c’est que tout le monde n’a pas encore compris cela et que ces sites peuvent par conséquent influencer diverses personnes et divers autres sites pourtant originellement honnêtes.

Cliquer ici pour les commentaires

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0