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Mort de George Floyd : à Minneapolis, le caractère multiracial des émeutes ébranle les certitudes des autorités

dimanche 31 mai 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 31 mai 2020).

Mort de George Floyd : la ville de Minneapolis face à une rébellion multiraciale qu’elle a du mal à appréhende

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Publié le 31 mai 2020 à 06h28, mis à jour à 11h11

Par Laurent Borredon

Un manifestant face aux forces de l’ordre, à Minneapolis (Minnesota), le 30 mai. SAM WOLFE / REUTERS

Des responsables de la communauté noire à la Maison Blanche, tout le monde a voulu voir derrière les manifestations la main de l’extrême gauche, de l’extrême droite ou d’éléments « extérieurs ». La réalité est bien plus complexe.

« C’est notre ville », explique, tout simplement, l’un des volontaires. Samedi 30 mai, Minneapolis (Minnesota) est à peine réveillée d’une nuit d’émeutes, qu’une nuée d’habitants équipés de pelles et de balais est déjà à l’œuvre pour nettoyer les décombres fumants, tout juste éteints par les pompiers à l’aube.

A Midtown, sur Lake Street, et tout particulièrement à l’intersection avec Chicago Avenue, les stigmates sont sévères. Cinq jours après la mort de George Floyd – un Afro-Américain – lors de son interpellation par un policier blanc, Derek Chauvin, à South Minneapolis, et quelques heures seulement après l’annonce de l’inculpation de ce dernier pour meurtre, les destructions n’ont pas connu de répit.

En l’absence de la police et de la Garde nationale, occupées, à l’est de la ville, à sécuriser les ruines du commissariat du troisième district, incendié la veille, et, à l’ouest, à bloquer l’accès au poste du cinquième district, encore debout, les casseurs ont eu toute la nuit pour passer leur rage sur les commerces de la rue, qui ont brûlé jusqu’aux dernières heures de la nuit. Ce n’est que vers 5 heures que les pompiers, accompagnés de membres de la Garde nationale, ont fait leur apparition. Les bâtiments ne sont déjà plus qu’un souvenir.

Qui est le responsable de ce désastre ? Avec une belle unanimité, tout le monde a désigné les « antifas », militants d’extrême gauche. Des groupes de casseurs qui seraient venus d’autres Etats. Un épouvantail bien commode.

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