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En veux-tu, en voilà...! En ce beau jour du 18 Juin 2020, 1300 Milliards d’€uros ont été distribués au guichet de la BCE... !

vendredi 19 juin 2020, par Luniterre

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En veux-tu, en voilà…!

En ce beau jour du 18 Juin 2020,

1300 Milliards d’€uros ont été distribués

au guichet de la BCE… !

« Les banques empruntent 1.300 milliards à taux négatifs auprès de la BCE

Les banques se sont précipitées au guichet ouvert par la BCE. La demande a atteint 1.300 milliards d’euros, un record pour ce type de programme. Et pour cause : ces prêts de long terme permettent aux banques de bénéficier d’un taux pouvant aller jusqu’à -1 %. »

https://www.lesechos.fr/finance-mar…

A propos de cet article « préalable » des échos, un lecteur de VLR s’interroge :

https://www.lesechos.fr/finance-mar…

« Encore mieux que la planche à billets. Qui c’est qui va payer ??? »

Réponse TML >>>

En réalité la "planche à billet", au sens strict de création monétaire par l’impression de billets, n’existe pratiquement pas : il n’y a pas de billets imprimés qui ne correspondent pas à une valeur déjà existante ou au remplacement de billets usagés.

Par contre, il se crée bien de l’argent ex-nihilo par le moyen du crédit, et c’est même la base principale de création monétaire, actuellement.

Le résultat de cette opération TLTRO est maintenant visible ici :

https://www.lesechos.fr/finance-mar…

Soit 1300 Milliards de crédits accordés aux banques par la BCE afin de financer …d’autres crédits !

Ce que les banques utiliseront pour leurs clients leur rapportera donc déjà 1% d’entrée de jeu, qu’elles n’auront pas à rembourser à la BCE.

Ainsi, en vous faisant un crédit à 3%, elles en empocheront 4, en réalité !

La raison de cette "générosité" de la BCE est tout simplement l’incapacité de la société actuelle à générer de la valeur d’échange sur la base de l’activité productive, qui est de plus en plus automatisée et robotisée.

L’augmentation de la productivité par la robotisation, au delà d’un certain rapport de proportion, désormais dépassé, entre masse salariale et plus-value relative, transforme la production en valeurs d’usage circulant directement comme telles, et non pas en valeurs d’échange, même indirecte, entre producteurs, et pour cause !

La dette mondiale, publique et privé confondues, atteint désormais 342% du PIB mondial.

Au jeu de la dette mondiale, les Banques Centrales sont les véritables maîtres du jeu, les véritables maîtres du monde.

Plus fort que le Monopoly, elles remettent sans arrêt de l’argent en jeu, via les crédits, pour que la partie ne s’arrête pas, pour que le système continue à tourner, et les monopoles à monopoliser, mais seulement au gré des Banques Centrales, dont ils sont les obligés, en dernier ressort.

Tout comme les États, surendettés, et les banques d’affaires, qui financent les uns et les autres … également au gré des Banques Centrales, donc !

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/18/en-veux-tu-en-voila-en-ce-beau-jour-du-18-juin-2020-1300-milliards-deuros-ont-ete-distribues-au-guichet-de-la-bce/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/18/a-nouveau-a-propos-du-proces-de-karlsruhe-et-de-sa-signification/

Luniterre

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Question subsidiaire :

Les prolétaires ont-ils réellement besoin du capital ?

La police répressive et la petite bourgeoisie digressive

19 juin 18:15, par Dominique

« Si je suis bien d’accord que les bobos et autres petit bourgeois ne sont que des collabos, je ne peut pas faire autrement que mettre l’ensemble de la gauche productiviste avec eux. En effet, ils ne nous ont jamais expliqué comment, sans Capital, ils pourraient bien construire leur version de la société industrielle globalisée et la rendre à la fois démocratique et écologique. […] » [ NDTML, pour l’habituel couplet écolo-confusionniste complet : http://mai68.org/spip2/spip.php?art… ]

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Réponse TML :

Les prolétaires n’ont nullement besoin du capital pour construire le socialisme, mais de la maîtrise des forces productives. La maîtrise des forces productives les plus modernes passe par la maîtrise du crédit, pour assurer à la fois une maîtrise de leur affectation, en fonction des besoins sociaux, et une maîtrise de la répartition équitable de la production et des services.

Cela n’a aucun rapport avec le capital, et d’autant moins que ces forces productives modernes ne reproduisent déjà plus, pour l’essentiel, de la valeur d’échange, base de l’élargissement du capital, mais des valeurs d’usage, qui absorbent, en circulant, le peu de valeur d’échange encore créée.

C’est pourquoi le système est déjà condamné à survivre par injections constantes et renouvelées de « liquidités », au bon vouloir des Banques Centrales, et donc par le gonflement indéfini de la dette, publique et privée. Et cela pour assurer des « marges », « bénéfices », pseudos-« plus-values », tous aussi fictifs que la grande masse du capital financier.

A terme les Banques Centrales contrôleront directement le monopole absolu de toutes les valeurs d’usage répondant à l’ensemble des besoins sociaux, même les plus élémentaires.

En reprenant la maîtrise du crédit, les prolétaires reprendront la maîtrise et le pouvoir sur l’usage de leurs vies.

On peut préférer en revenir à une société moyenâgeuse semi-artisanale style écolo effectivement basée sur la valeur d’échange, et aux premiers stades du capitalisme.

Mais alors, difficile de critiquer les « bobos »… !!!

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

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En réponse au camarade Viriato…

Viriato

juin 21, 2020 à 10:20

Bien que peu d’accord avec l’affirmation que « d’autant moins que ces forces productives modernes ne reproduisent déjà plus, pour l’essentiel, de la valeur d’échange, base de l’élargissement du capital, mais des valeurs d’usage », qui me semble exagérée et qui ne correspond pas à la réalité, je voudrais souligner le manque de réponse sur cette autre question :

 » En reprenant la maîtrise du crédit, les prolétaires reprendront la maîtrise et le pouvoir sur l’usage de leurs vies. » qui en soi ne veut rien dire car on ne sait pas que feront les prolétairtes du crédit.

Mélenchon, dans un long entretien https://www.youtube.com/watch?v=wF8…, propose tout simplement d’effacer la dette qui est pour lui, une question virtuelle (si j’ai bien compris) et qui ne peut pas être traitée, envisagée comme un pourcentage car, une dette peut être payée à terme, négociée, ou tout simplement non payée. Déjà Balzac savait ce choses là.

Et j’espère qu’on ne va pas botter en touche et dire « ouiii, mélenchon, ce social démocrate… ! »

Réponse

Luniterre

juin 21, 2020 à 11:26

Si tu ne vois pas la différence entre la situation économique à l’époque de Balzac et à la nôtre, ton cas est sans espoir !

Si, en tant que supposé « marxiste » tu ne sais pas ce que le prolétariat peut faire de la maîtrise du crédit, ton cas est sans espoir !

Si tu ne sais pas que la part de la main d’œuvre dans le montage d’une automobile est estimé entre 2 et 10% selon les cas, ton cas est sans espoir !

Si tu prends Mélenchon au sérieux en quoi que ce soit, ton cas est sans espoir !

Si l’on considère que ton cas est l’expression de la gauche « révolutionnaire offensive » en France, le cas de toute cette gauche est sans espoir !

Hélas, c’est le constat que tu m’invites à faire !

Dans la mesure où il me permet de rester lucide sur cette réalité, je dois donc néanmoins t’en remercier !

Bien à toi,

Amicalement, malgré tout !

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/21/frapper-le-capital-sur-son-point-faible/

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