Que dire des taxes et des impôts qui loin de profiter à celles et ceux qui les paient servent à renflouer les malversations bancaires ? Des hôpitaux manquant de personnel médical ? Des agriculteurs renaturant les sols, privés de subventions qui vont à l’industrie agroalimentaire et à la pollution de la terre et de l’eau ? Des lycéennes et des lycéens parqués dans des élevages concentrationnaires où le marché vient choisir ses esclaves ?
Certes s’emparer de l’Élysée serait faire trop d’honneur à l’ubuesque palotin que l’Ordre des multinationales a chargé des basses besognes policières. Nous ne pouvons nous contenter de détruire des symboles. Brûler une banque, ce n’est pas foutre en l’air le système bancaire et la dictature de l’argent. Incendier les préfectures et les centres de la paperasserie administrative, ce n’est pas en finir avec l’État (pas plus que destituer ses notables et prébendiers).
Sans doute est-il temps de reconstruire le monde et notre existence quotidienne. Sans doute est-il temps de « faire nos affaires nous mêmes »