(l’IRIS) dont Pascal Boniface est le directeur reçoit dans ses locaux parisiens Charles Enderlin, l’ancien correspondant de France 2 en Israël, pour une conférence autour de son dernier livre « Les Juifs de France entre République et sionisme », paru le 16 janvier 2020 au éditions du Seuil. Salle comble, près de 500 personnes sont présentes.
« Des personnes ont balancé des boules puantes à l’intérieur de la salle. L’odeur était tellement insoutenable », explique Pascal Boniface. « Certains avaient du mal à reprendre leur souffle », précise encore le politologue.
La « Brigade juive » revendiquera cette action en publiant sur sa page Facebook un peu plus tard dans la soirée une vidéo, avec ce commentaire : « Aujourd’hui, nous sommes passés dire bonjour à Charles Enderlin pour lui faire savoir que ses idées sentent mauvais et qu’on a pas oublié l’affaire Al-Dura et Daniel Pearl »
Depuis près de vingt ans, depuis « l’affaire Al-Dura », Charles Enderlin est la bête noire des soutiens inconditionnels de l’Etat d’Israël. Le journaliste, aujourd’hui à la retraite, est harcelé et reçoit régulièrement des menaces de mort.
Les mouvements pro-israéliens accusent à tort Charles Enderlin d’avoir bidonné un reportage datant du 30 septembre 2000 montrant la mort d’un jeune Palestinien de douze ans, Mohamed Al-Dura, dans les bras de son père. Selon eux, le journaliste aurait agi ainsi afin de discréditer l’armée israélienne.
Note de do : L’article contient aussi une vidéo sur l’affaire Mohamed al-Dura