Après deux mois de luttes intensives des Gilets Jaunes Martinez aurait-il été en quelque sorte subitement touché par la grâce ? Aurait-il vu enfin la lumière jaune des GJ envahissant les rues parisiennes et provinciales ?
Était il resté aussi longtemps dans l’inconscience sociale et politique des enjeux en cours à travers ce mouvement ?
Vouloir considérer ainsi, comme un élan sincère vers le mouvement de masse la volte-face apparente de la CGT, ce serait simplement prendre l’ensemble de sa direction, et Martinez en premier, pour une bande d’imbéciles…
Ce qu’ils ne sont pas, et dès lors, il est urgent de s’interroger, à quelques jours du 5 Février, sur les véritables raisons de ce revirement.
On comprend que des syndicalistes sincèrement de gauche et progressistes, comme J-P Page, se réjouissent de cette initiative officielle, mais il est néanmoins important de chercher à comprendre les causes réelles de ce prétendu « retard à l’allumage », si ces syndicalistes sincères ne veulent pas tout simplement servir de caution « de gauche » à une nouvelle manœuvre de récupération, et en fin de compte, de collaboration avec le système, en vue de mettre un terme au mouvement.