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Imprimer de l’argent et le distribuer à la volée.
Le problème du capitalisme contemporain est le même dans tous les pays industrialisés avancés. Le capital ne parvient plus à se valoriser suite aux hausses de productivité qui plafonnent et à la composition organique du capital qui détonne, jusqu’au point de non-profitabilité. La production industrielle en est au point où l’investisseur achète des robots dispendieux pour des profits désastreux. Et plus il en achète pour réduire le cout de sa main-d’œuvre, et plus il voit réduire son taux de profit. Le travail vivant-salarié – générateur de plus-value – n’est plus nécessaire pour produire, alors qu’il est toujours requis pour le profit. Mais voici que sous le capitalisme financier le banquier a trouvé la pierre philosophale – la monnaie de crédit – l’argent qui produit de l’argent sans passer par le cycle de valorisation de la production et du travail salarié !
Justement, « l’État providence » dont les revenus diminuent, à cause de la crise, et dont les dépenses augmentent, à cause de la crise, débourse énormément, mais n’arrive plus à boucler son budget déficitaire. L’État bourgeois, toujours à l’affut des « innovations », a eu vent du secret des banquiers (via monsieur Hammon en France, via la Chambre de commerce au Canada et via monsieur Trump aux États-Unis) et chaque État aimerait faire comme les banquiers. Le pouvoir d’achat est à plat – trop de chômeurs en godasse, trop de pauvres sur la paillasse – qu’à cela ne tienne, l’État émettra de la monnaie de crédit, le distribuera à la populace qui consommera, réalisant ainsi un profit fugace.
En France ce programme s’appelle le « Revenu universel », au Canada le « Revenu minimum garanti », en Suisse le « Revenu de base », aux États-Unis le programme d’infrastructure et d’armement (pragmatique les Américains). Le président Trump et la candidate Clinton avaient tous deux leur plan, mais pas un plan « d’État providence mur à mur », ce pays retarde dans la mise ne place de ce type de mesure. Clinton souhaitait simplement imprimer de l’argent pour accroitre la charité publique sous différents programmes moins articulés que le « revenu universel », mais où il était prévu que les pauvres retournent l’argent reçu, « valorisé » (sic), aux amis milliardaires de sa Fondation. La charité pour les riches comme ils disent en Amérique.
Pour Trump, donner des sous à un pèquenot qui vend du crack dans son auto sous l’œil des vidéos – pas question ! – Alors Donald a imaginé imprimer de l’argent pour le donner directement à ses agents milliardaires afin qu’ils construisent des routes, des viaducs, des ponts, des sous-marins, des navires de guerre, des avions furtifs, des bases militaires, des drones et ainsi le redistribue en salaire à des prolétaires heureux de la bonne affaire. J’entends les gauchistes crier, mais Trump est un fasciste… autant que Hamon, Fillon, Hollande, Clinton et Trudeau.
Le flutiste de Hamelin.
Le problème avec toute et chacune de ces solutions bidon, y compris le « revenu universel » c’est qu’imprimer et distribuer de l’argent ne peut en aucun temps constituer une valorisation du capital ni une création de richesse (valeur d’échange). Tout ce que ces flutistes de Hamelin provoqueront par leurs largesses monétaires débonnaires c’est une énorme inflation, une forte dévaluation et une terrible dépression dont le prolétariat fera les frais. Il n’y a qu’une réponse à offrir à ces saltimbanques électoraux « retourner dans vos Parlements et vos Assemblées et laisser le prolétariat en paix avec votre mascarade électorale universelle et vos solutions bidon garanties ».
NOTES
Les7duquebec ont mené un débat en ligne sur le sujet du revenu universel dont voici le verbatim :