Le Mossad et les pétrodollars saoudiens…
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vendredi, 31 mai 2013 16:06
IRIB – « Le Mossad profite largement de l’appui financier saoudien, dans ses opérations terroristes menées à l’échelle régionale voire planétaire ».
C’est un ancien producteur titulaire de la chaîne américaine CBS News, Barry Lando qui l’a divulgué dans un article, pour dire ensuite que le patron des services de renseignement israéliens, le Mossad, a effectué plusieurs visites en Arabie saoudite où il a rencontré ses homologues saoudiens. Un acquis de ces visites a été une entente en ce sens que Riyad prenne en charge les frais des opérations d’assassinat contre les scientifiques et les experts nucléaires iraniens.
« Alors que la plupart des régimes connus comme étant, traditionnellement, des alliés d’Israël, dans la région ont été soit renversés soit affaiblis, c’est en Arabie saoudite qu’Israël a mis ses derniers espoirs pour assurer ses intérêts dans le monde arabe », écrit Barry Lando. Entre temps, les responsables sécuritaires américains ont annoncé, dans un rapport confidentiel remis à la Maison Blanche, qu’il ne serait plus possible de soutenir Israël, que par les Âl-e Saoud, et qu’il faudrait désormais réserver une place axiale à l’Arabie saoudite, dans les orientations politiques états-uniennes.
A noter que les Âl-e Saoud coopèrent dans de vastes plans financiers et mènent de vastes projets mixtes avec Israël, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Moyen-Orient, et cela, à un tel niveau que le courant d’hostilité contre le gouvernement syrien fonctionne actuellement via l’axe Riyad-Tel-Aviv. Une étroite coopération informationnelle et un vaste échange d’infos se font entre les services de renseignement de part et d’autre, au sujet des évolutions en cours en Syrie. Le Directeur du centre de recherches (américain) sur le golfe Persique, Simon Handerson fait allusion, à ce propos, à l’avenir du pouvoir en Arabie saoudite. « La question de la transition du pouvoir en Arabie saoudite n’est non seulement pas hyper-importante pour Washington, mais aussi pour le lobby sioniste américain, ce qui montre qu’Israël est très intéressé par l’avenir et la transition du pouvoir et par de futurs changements sur la scène politique saoudienne », précise Simon Handerson. A ce sujet, le journaliste américain Barry Lando, aussi, estime que les liens Riyad-Tel-Aviv reposent sur un important principe politique, dans ce sens que « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ».
« En fait, les Sionistes ont joint ces dernières années les Saoudiens, dans l’espoir de faire échouer leurs ennemis communs ; c’est ainsi que le 8 mars 1985, les Saoudiens sont en connivence avec le Mossad, pour assassiner le Cheikh Mohammad Fazlallah, fondateur du Hezbollah libanais, au Sud du Liban », précise Barry Lando. Selon les informations fournies, à l’époque, par Bob Woodward, journaliste américain et William Casey, alors patron de la CIA, les Saoudiens ont aidé le Mossad à déposer des bombes sous une voiture qui devait être stationnée et exploser devant la porte du domicile du Cheikh Fazlallah ; l’attentat à la voiture piégée a eu lieu, plusieurs maisons ont été détruites et environ 80 personnes tuées, mais Mohammad Fazlallah en est sorti miraculeusement indemne. Toujours selon l’ancien producteur de CBS News, les liens secrets israélo-saoudiens se sont poursuivis jusqu’à aujourd’hui, de sorte que les connivences entre le Mossad et l’Arabie mais aussi les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, en rapport avec la crise syrienne, ne sont que de secrets polichinelles.