Al-Zoebi : Nous possédons des preuves incontestables que les groupes terroristes ont utilisé l’arme chimique…L’agression contre la Syrie ne serait pas une promenade
http://sana.sy/fra/51/2013/08/25/499013.htm
25 Août 2013
Damas / Le ministre syrien de l’information, Omran al-Zoebi, a nié catégoriquement toute utilisation de l’arme chimique par la Syrie à al-Ghouta ou dans n’importe quelle autre zone, affirmant qu’elle a des preuves et des informations, basées sur des photos satellitaires, des faits sur le terrain et des témoins, que ce sont les groupes terroristes armés qui l’avaient utilisée.
"Nous possédons et nos amis des preuves inconstatables que les obus ont été lancés par les sites des groupes terroristes et tombés sur les civils dans leurs sites aussi", a précisé al-Zoebi dans une interview avec la chaîne al-Mayadine.
"Ceux qui avaient utilisé l’arme chimique à Khan al-Assel peuvent le refaire dans autre lieu", a souligné al-Zobi qui a ajouté que l’utilisation de cette arme révèle l’impuissance et la confusion des groupes terroristes armés qui tentaient de mettre fin à la progression de l’armée arabe syrienne.
Il a fait noter que les forces syriennes, lors de leurs opérations dans la banlieue de Damas, ont saisi un entrepôt à Jobar contenant des engins de substances chimiques, fabriqués en Arabie Saoudite et dans certains pays européens.
En ce qui concerne le comité d’enquête international, le ministre de l’information a affirmé que la Syrie coopère directement et avec transparence avec ledit comité, tout en assurant qu’elle ne permettra pas la présence des comités d’enquête sous tout prétexte et pour n’importe quelle question.
"Pour le comité d’enquête de l’ONU, il s’agit d’enquêter des incidents fixes, comme le cas à Khan al-Assel, conformément à l’accord conclu entre la Syrie et l’ONU, et non pas de mener des enquêtes qui nuisent à la souveraineté nationale", a-t-il martelé.
"La décision syrienne est claire quant à l’affrontement des groupes terroristes armés qui doivent remettre leurs armes et se retirer des zones où ils avaient prétendu qu’elles êtaient la cible de l’arme chimique pour que le comité international puisse les visiter et pour que l’Etat syrien puisse aussi se rassurer de la conjoncture écologique dans ces zones.
"Pourquoi les Etats-Unis ne s’étaient pas réagis à l’accident de Khan al-Assel, au temps où le gouvernement syrien avait déposé une plainte officielle et demandé à l’ONU de mener une enquête ?", s’est interrogé al-Zoebi, qui a affirmé dans ce sens, que l’emploi de l’arme chimique n’est pas une ligne rouge pour les américains seulement mais aussi pour la Syrie qui considère tout usage des armes de destruction massive, dont celles chimiques, comme ligne rouge complètement interdite.
Il a évoqué, à cet effet, les nouvelles sur le renforcement de la présence américaine dans la Méditerranée, précisant que ce pas vise à augmenter les pressions sur Damas pour l’obliger à arrêter ses opérations militaires contre les gangs terroristes armés.
"De telles pressions sont inutiles et une perte de temps car l’affrontement du terrorisme en Syrie est une question irréversible pour la direction syrienne", a insisté al-Zoebi.
Il s’est tenu à assurer que les circonstances régionales et internationales actuelles ne permettent pas d’apporter un coup militaire américain contre la Syrie, affirmant qu’une éventuelle agression contre elle ne serait pas une promenade car il y a des équilibres régionaux et internationaux à prendre en considération. "Une telle intervention aura ses graves répercussions sur tout le Moyen-Orient", a-t-il dit.
Quant à la question de la conférence de Genève, al-Zoebi a réitéré la disposition de la Syrie à y prendre part sans conditions préalables de n’importe quelle partie, pour que cette conférence soit le trajet politique de ce qui se passe en Syrie.
"La balle n’est pas dans le camp syrien mais dans celui de ceux qui refusent le processus politique et cherchent les solutions par la force", a-t-il estimé.
Il a de conclure : "Le gouvernement a deux trajets parallèles, le 1er est politique et le 2e est la poursuite de l’affrontement du terrorisme, et elle n’abandonner aucun des deux trajets car ils sont une nécessité nationale et régionale en cas où la conférence aurait été tenue ou pas".
L.A.