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Syrie - 27 août 2013 - La CIA a aidé Saddam à gazer les Iraniens

lundi 26 août 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 août 2013).

La CIA a aidé Saddam à gazer les Iraniens

http://french.alahednews.com.lb/ess…

26-08-2013 | 17:02

Alors que certaines puissances occidentales, dont les Etats-Unis, discutent de l’éventualité d’une action militaire en Syrie en réaction à des attaques chimiques présumées, Foreign Policy rapporte, s’appuyant sur des documents déclassifiés de la CIA, que des responsables militaires et du renseignement américains ont aidé Saddam Hussein à mener une série d’attaques chimiques contre l’Iran en 1988.

Saddam Hussein visite ses troupes au front lors de la guerre irak-Iran

Ces rapports, jusqu’à présent secrets, prouvent que, dès 1984, les renseignements américains savaient que leur allié officieux de l’époque, l’Irak de Saddam Hussein, en guerre contre l’Iran de 1980 à 1988, détenait un stock d’armes chimiques, composé de gaz moutarde et de sarin. Deux substances létales, dont l’usage est interdit par le protocole de Genève, ignoré par l’Irak, mais ratifié par les Etats-Unis dès 1975.

« Les Irakiens ne nous ont jamais dit qu’ils comptaient utiliser des gaz neurotoxiques. Ils n’en avaient pas besoin. Nous le savions déjà », a confié au magazine américain le colonel à la retraite de l’armée de l’air, Rick Francona, qui était l’attaché militaire à Bagdad durant les frappes de 1988.

« Victoire de l’Iran inacceptable »

Les Etats-Unis ont ainsi fourni des informations sur les mouvements des troupes iraniennes nécessaires aux frappes, sans ignorer que l’Irak possédait un tel arsenal et avait toutes les chances de l’utiliser, révèle Foreign Policy dans un article publié lundi.

Lorsqu’en 1987 les renseignements américains apprennent, via leur surveillance satellitaire, que les Iraniens sont en passe de remporter un avantage stratégique en profitant d’une brèche dans la défense irakienne près de Bassorah, et qu’ils s’apprêtent à lancer l’offensive, la situation bascule. Les renseignements américains décident alors de transmettre à Bagdad la localisation des troupes iraniennes. Ils transmettent aussi aux autorités irakiennes des cartes et des images satellitaires des mouvements de troupes iraniens, de même que l’emplacement des bases de défense anti-aériennes de la république islamique.

Selon Rick Francona, le rapport des renseignements est remis à Ronald Reagan, alors président des Etats-Unis. Après lecture, ce dernier annote le document laconiquement : « Une victoire de l’Iran est inacceptable ».

Un des documents déclassifiés reproduits par Foreign Policy

La note est transmise au secrétaire de la défense américain de l’époque, qui fait suivre les consignes. A partir de 1988, l’agence du renseignement de la défense est autorisée à transmettre au régime irakien toutes les données sur les Iraniens.

Les USA au courant

De fait, début 1988, les Irakiens envoient du gaz moutarde et sarin sur les troupes ennemies, avant de lancer quatre offensives. Des assauts décisifs, qui causèrent des milliers de martyrs au sein des troupes iraniennes.

La dernière des quatre attaques menées par Saddam Hussein, en avril 1988, a déployé dans les airs la plus grande quantité de sarin jamais utilisé par les Irakiens. « Pendant un quart de siècle, aucune attaque chimique n’a égalé l’ampleur des assauts illégaux de Saddam Hussein », souligne Foreign Policy.

Les documents déclassifiés montrent aussi que les responsables américains étaient régulièrement informés de l’ampleur des attaques chimiques. De hauts responsables de la CIA, dont le directeur de l’époque, William J. Casey, un proche du président Ronald Reagan, étaient au courant de l’emplacement des usines d’armes chimiques irakiennes, ils savaient que Bagdad tentait de produire du gaz moutarde en quantité suffisante pour répondre aux demandes de ses soldats au front, que l’Irak était sur le point d’acheter du matériel en Italie pour accélérer la production de bombes dotées d’ogives chimiques, et que l’Irak pourrait utiliser du gaz contre les forces iraniennes, voire les civils.

Donald Rumsfeld, envoyé US, rencontre Saddam Hussein lors de la guerre Irak-Iran

« Le bureau de l’attaché militaire en Irak suivait les préparations irakiennes grâce à un satellite de reconnaissance », précise M. Francona au magazine américain, soulignant que « les images montraient clairement un déplacement d’armes chimiques vers les positions faisant face à celles des Iraniens ».

Et de conclure : « L’administration américaine a fermé les yeux sur les attaques chimiques pour garantir la victoire irakienne ».

C’est également en mars 1988 qu’une attaque au gaz fut perpétrée par le régime de Saddam contre Halabja, un village du Kurdistan irakien.

1 Message

  • En fait, les Iraniens aussi utilisaient l’arme chimique. Et, comme l’Iran et l’Irak utilisaient des gaz qui avaient des formules chimiques différentes, on peut savoir que le tir chimique qui a atteind Halabja était un tir iranien, qui n’avait d’ailleurs pas été volontaire ; il s’agissait comme qui dirait d’une balle perdue, ou d’une erreur de tir. Il y avait en effet au moment de ce tir des affrontements entre l’Irak et l’Iran dans la zone d’Halabja.

    Plus tard, pour des raisons politiques, et pour justifier les guerres américano-sionistes contre l’Irak en 1991 et 2003, l’« on » a mensongèrement attribué le tir chimique d’halabja à Saddam Hussein en prétendant qu’il n’avait pas été accidentel, mais prémédité dans le but de réprimer les Kurdes.

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