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Le Blackberry, un téléphone crypté, pourtant décrypté par la CIA

mercredi 19 mars 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 mars 2014).

Les Inrocks le 10/08/2011 : Pointée du doigt par les autorités britanniques pour son rôle dans les émeutes, censurée partiellement en Arabie saoudite et décriée par le gouvernement indien, l’application Blackberry messenger ("BBM") permet d’envoyer des messages gratuits et codés. Un service qui suscite l’ire de certains gouvernements qui ne supportent pas de voir leur contrôle entravé.

Le monde le 11 janvier 2012 : Des bandits de haut vol ont été arrêtés grâce à l’interception de messages envoyés sur le système BlackBerry Messenger, pourtant réputé inviolable. Et, malgré la pression des avocats, les enquêteurs refusent de dévoiler la technique utilisée.

Le BlackBerry, un téléphone pas assez sûr pour Sarkozy et Obama :

Sarko se mit donc à utiliser "Teorem" (pour téléphone cryptographique pour réseau étatique et militaire) fabriqué par le groupe d’électronique (aérospatial et défense) Thales.

Obama utilise "Sectera Edge", approuvé par la National Security Agency.


Pourquoi le Blackberry rend-il les gouvernements paranos ?

http://www.lesinrocks.com/2011/08/1…

Par Geoffrey Le Guilcher le 10/08/2011 à 08h42

Pointée du doigt par les autorités britanniques pour son rôle dans les émeutes, censurée partiellement en Arabie saoudite et décriée par le gouvernement indien, l’application Blackberry messenger ("BBM") permet d’envoyer des messages gratuits et codés. Un service qui suscite l’ire de certains gouvernements qui ne supportent pas de voir leur contrôle entravé.

"Les flics me poursuivent." D’après le quotidien britannique The Telegraph, c’est le message qu’a envoyé à sa petite amie – via Blackberry Messenger (BBM) – Mark Duggan, le jeune homme dont la mort est à l’origine de la première nuit d’émeutes à Tottenham. Depuis lundi, les médias britanniques affirment que ce type de messages échangés entre Blackberry joue un rôle prépondérant dans la coordination des émeutiers. Un rôle d’autant plus fort qu’au pays des Clash, le "Blackbé" serait le téléphone préféré de 37% des adolescents britanniques.

Le service BBM – uniquement disponible sur les Blackberry – permet aux utilisateurs de s’échanger des messages gratuits et cryptés qui transitent par Internet et non par le réseau téléphonique. Les serveurs qui accueillent ces informations sont hébergés au Canada, aux Etat-Unis et en Grande-Bretagne. Ces courriels/textos ne peuvent être envoyés qu’entre deux correspondants s’étant communiqué auparavant leur code personnel. Leur interception par la police ou les renseignements s’avère donc compliquée, voire impossible.

Tiraillée entre la popularité de ce système sécurisé auprès de ses usagers et les pressions de certains Etats pouvant durcir l’accès à leur marché national, le groupe canadien RIM, constructeur des téléphones Blackberry, aurait choisi de répondre au cas par cas.

La Grande-Bretagne et les émeutiers

Le quotidien britannique conservateur The Telegraph est formel : "Les gangs ont utilisé des Blackberry pour organiser les émeutes." Un journaliste du Guardian confirme.

"De nombreuses sources ont confirmé qu’un BBM incitant à aller piller la ville d’Enfield a massivement circulé sur le réseau Blackberry, dimanche en début d’après-midi."

Le journaliste assure avoir lu, lundi soir, d’autres messages BBM incitant à piller six autres quartiers du nord de Londres. Les autorités britanniques sont entrées en contact avec RIM. Sans plus de précisions, le fabricant canadien a assuré "au ministère de l’Intérieur et aux forces de police britanniques" qu’il était disposé à collaborer.

Mais c’en est déjà trop pour le hacker Team Poison qui, en représailles, a annoncé hier sur Twitter avoir piraté le blog de Blackberry.

L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis réclament un meilleur contrôle

Faute de pouvoir accéder comme bon lui semble aux données codées des BBM, l’Arabie saoudite a brièvement coupé, en 2010, les services de messagerie BBM de certains des 700 000 Saoudiens utilisateurs de Blackberry. Les BBM sont surtout utilisés par le grand public saoudiens pour échapper aux écoutes et à la censure.

"Notre principale demande consiste à exiger de RIM de faire passer les données par un serveur local ou de trouver une alternative" qui permette de contrôler les contenus échangés, expliquait un responsable d’un opérateur saoudien à l’AFP.

Selon le quotidien Saudi Gazette, RIM aurait expliqué aux firmes saoudiennes qu’il était prêt à modifier son service de messagerie. Cependant dans un communiqué, le fabricant canadien indiquait être "décidé à continuer à fournir des produits hautement sécurisés et novateurs qui satisfont aussi bien les besoins des clients que ceux des gouvernements".

Même configuration pour les Emirats arabes unis qui désirent contrôler l’accès à Internet et aux e-mails des 500 000 adeptes nationaux du portable noir. Les abonnés émiratis en déplacement à l’étranger tout comme les étrangers se trouvant dans la monarchie ont été menacés de ne plus avoir accès à ces services.

Aux Emirats, on dit officiellement craindre que ces terminaux cryptés puissent être utilisés à des fins criminelles. L’association Reporters sans frontières assure que l’Etat émirati a "harcelé et arrêté" des utilisateurs de Blackberry qui auraient tenté d’organiser une manifestation contre l’augmentation des prix du pétrole en juillet 2010. RSF déclare que "le régime voit les services proposés par Blackberry comme une entrave à sa stratégie de renforcement de la censure, du filtrage et de la surveillance".

Un partage des données cryptées en Inde ?

De son côté, l’Inde, s’inquiète du rôle potentiel des nouvelles technologies dans "l’insurrection maoïste et l’activité de certains groupes islamistes". Selon le quotidien indien The Economic Times du 3 août 2010, le groupe RIM aurait donné son accord aux autorités indiennes pour le partage des données cryptées transitant sur les serveurs de ses smartphones.

D’après le journal, qui affirme disposer de documents émanant du gouvernement indien, le fabricant aurait proposé de fournir aux services de renseignements les codes nécessaires pour avoir un libre accès aux courriels des entreprises utilisant des Blackberry, et un accès limité à quinze jours à ceux des particuliers. Il aurait par ailleurs développé six à huit outils permettant de surveiller les systèmes de messagerie instantanée disponibles sur Blackberry.

RIM a plusieurs fois demandé des délais supplémentaires au gouvernement indien pour s’adapter tout en démentant "les rumeurs" sur le fait que l’entreprise pourrait transmettre des données sur ses utilisateurs.

Un téléphone pas assez sûr pour Sarkozy et Obama

En 2007, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) recommande à Nicolas Sarkozy de se séparer de son Blackberry et diffuse une circulaire recommandant aux cabinets ministériels français et aux entreprises certifiées par le ministère de la Défense de faire de même.

La raison : des conversations confidentielles seraient accessibles sur des serveurs basés dans des pays anglo-saxons et non en France. Depuis, le président de la République utilise un portable permettant de passer en mode "secret défense". Son nom : "Teorem" (pour téléphone cryptographique pour réseau étatique et militaire) fabriqué par le groupe d’électronique (aérospatial et défense) Thales.

En 2009, pour les mêmes craintes d’une sécurité en partie "externalisée", un conseiller en stratégie informatique avait déconseillé à Barack Obama d’utiliser son Blackberry. Le président des Etats-Unis avait alors déclaré lors d’un entretien accordé au New York Times : "Je suis attaché à mon Blackberry, il faudra me l’arracher des mains."

Finalement, le Président américain a conservé son portable pour usage strictement personnel et hérité en plus d’un modèle plus sécurisé dénommé "Sectera Edge", approuvé par la National Security Agency.

Geoffrey Le Guilcher


La mafia du Québec trahie par BlackBerry

http://moreas.blog.lemonde.fr/2012/…

11 janvier 2012, par G.Moréas

Des bandits de haut vol ont été arrêtés grâce à l’interception de messages envoyés sur le système BlackBerry Messenger, pourtant réputé inviolable. Et, malgré la pression des avocats, les enquêteurs refusent de dévoiler la technique utilisée.

Ces truands ne sont pas n’importe qui. Ils sont soupçonnés d’avoir liquidé, le 24 novembre 2011, Salvatore Montagna, alias Sal le Ferronnier, chouchou désigné pour devenir le successeur du parrain Nicolo Rizzuto, assassiné l’an dernier. Il aurait reçu une balle et se serait jeté dans la rivière Charlemagne, sur l’Île de Vaudry, pour tenter d’échapper à son meurtrier. En tout cas, c’est là que son corps a été retrouvé. Montagna a longtemps dirigé le clan new-yorkais de la famille Bonanno, l’une des cinq familles de la Cosa Nostra, avant d’être expulsé des États-Unis, en 2009.

Le principal suspect, Raynald Desjardins, 57 ans, avait lui-même fait l’objet d’une tentative de meurtre deux mois auparavant. Sa voiture de sport a été criblée de balles près du pont d’une autoroute. Il s’agit de l’ancien bras droit du parrain de la mafia italienne à Montréal, Vito Rizzuto, le fils du précédent, qui purge une longue peine de prison aux États-Unis pour avoir liquidé trois membres du clan Bonanno. Cette famille mafieuse a tenu un rôle prépondérant dans la French Connection, puis, plus tard, dans la Pizza Connection. Desjardins est l’un des rares Québécois de souche à avoir été admis par le milieu italien. Mais il est vrai qu’il a passé son enfance en Sicile. Il a été condamné à quinze ans de prison, en 1993, pour avoir importé au Canada 740 kilos de cocaïne. On dit que les barreaux, pour lui, étaient plutôt dorés : bibliothèque, ordinateur, petits plats… Il aurait même restauré à ses frais une ancienne piste de jogging dans la cour du pénitencier. Il est aujourd’hui considéré, au Québec, comme l’un des personnages les plus influents du crime organisé. Mais c’est aussi un homme d’affaires actif, notamment dans le bâtiment.

C’est à partir de cette agression manquée sur Raynald Desjardins que les enquêteurs, persuadés que l’affaire aurait des suites, lui ont collé aux basques. Il semble même que la sûreté du Québec et ceux de la GRC (gendarmerie royale du Canada) aient pour l’occasion uni leurs efforts.

Au mois d’octobre 2011, c’est-à-dire quelques semaines après la fusillade à proximité de l’autoroute, un autre membre du clan, Lorenzo Lopresti, était assassiné alors qu’il prenait l’air sur son balcon. Et en décembre, un de plus. C’est le tour d’Antonio Pietrantonio, gravement blessé par balle, en pleine rue, à Montréal. On pourrait comme ça remonter sans arrêt en arrière et compter les cadavres. En fait, le Québec vit ces derniers mois au fil des règlements de comptes. Sans doute la suite d’une guerre des gangs sans fin qui a commencé il y a des dizaines d’années.

C’est dans ce contexte que les avocats de Desjardins et de ses comparses sont montés au créneau pour demander des comptes à la police : Comment les écoutes sur lesquelles est basée une partie de la procédure, ont-elles été effectuées ? Comme la justice traîne les pieds pour répondre, plusieurs hypothèses circulent : soit la société Research in Motion (RIM), dont le siège se trouve à Waterloo, en Ontario, a répondu à une réquisition judiciaire ; soit les enquêteurs de la sûreté du Québec avaient placé un mouchard dans l’appareil de l’un ou plusieurs des suspects. Par exemple dans celui de Desjardins, alors qu’ils l’avaient sous la main, après son agression. Soit, et c’est la devinette qui circule sur le Net, les policiers ont réussi à percer le secret de la messagerie cryptée qui fait la renommée de l’entreprise canadienne. Dans une région où 46 % des utilisateurs de smartphones utilisent un BlackBerry, cela, évidemment, intéresse beaucoup de monde. Et pas uniquement les mafiosi.

Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ce type de téléphone, il faut rappeler qu’en plus des SMS, il est possible avec un BlackBerry d’envoyer des messages instantanés aux autres utilisateurs de BlackBerry. Et que ces messages sont cryptés. Et, si j’ai bien compris, ne laissent aucune trace ni chez l’opérateur téléphonique ni sur Internet. Ils seraient uniquement conservés au siège de RIM. Mais sans être décodés. Si cette confidentialité a fait une partie du succès de la marque, elle a déjà, de par le monde, posé pas mal de problèmes à l’entreprise. Généralement, les États n’acceptent pas que les communications privées soient chiffrées. C’est le cas de la France*. Ou alors, il faut fournir la clé de déchiffrement aux autorités. Ce que BlackBerry se refuse à faire.

Du coup, au Québec, certains experts pensent que la GRC, dont la lutte contre le crime organisé est l’une des cinq priorités, aurait réussi à percer le secret des BlackBerry. Peut-être en recrutant l’un des 2000 salariés licenciés par la firme… En tout cas, il semble bien que pour cette affaire hors du commun, leurs services techniques aient redoublé d’imagination et utilisé un matériel d’espionnage dernier cri. Au point que lors des auditions, les policiers connaissaient tellement de choses sur la vie des truands, que ceux-ci ont cru avoir été victimes d’une balance.

Ils le croient peut-être encore. L’ambigüité des sources, c’est toujours jubilatoire pour les policiers. Et finalement, un peu d’insécurité chez les voyous, ce n’est pas si mal.


Teorem, le téléphone ultra sécurisé de Thales

http://www.usinenouvelle.com/articl…

Le 23 septembre 2011 à 17h47 par Guillaume Lecompte-Boinet

a DGA vient de livrer les premiers téléphones mobiles ultra sécurisés, le TEOREM, conçu et fabriqué par Thales. Mené par la DGA pour le compte du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et l’Etat-major des armées (EMA), ce programme de livraison vise à équiper en téléphones chiffrants les hautes autorités de l’Etat, les forces armées et différents ministères traitant des informations classifiées de défense. Un joli marché pour Thales puisque la DGA a commandé plus de 14000 terminaux dont 7000 pour les armées. TEOREM permet à ses utilisateurs de passer des communications claires et sécurisées jusqu’au niveau "secret défense", en France comme à l’étranger. Le correspondant est authentifié grâce à un certificat numérique et le téléphone affiche le niveau de sensibilité de la communication (non protégé, confidentiel défense, secret défense). Ses algorithmes et composants cryptographiques gouvernementaux ont été développés sur le site de la DGA à Bruz, près de Rennes.


Sectéra Edge : les agents de la NSA ont aussi le droit d’avoir un Smartphone

http://www.clubic.com/actualite-130…

Publiée par Paul-Emile Graff le Mercredi 26 Mars 2008

La NSA (pour National Security Agency) alimente les rumeurs les plus folles. Cet organisme de renseignement américain disposerait de moyens suffisants pour intercepter et surtout, interpréter l’ensemble des communications

Figurez-vous que les agents de cet organisme pourraient être bientôt équipés d’un nouveau PDA communicant. Les formes de l’appareil en question ne sont pas sans rappeler celles du Blackberry ou du Palm Treo. L’écran rectangulaire tactile (au format paysage) est complété par un clavier QWERTY. L’une des particularités de cet appareil est à trouver du côté de son système d’exploitation. L’engin est équipé d’une version de Windows Mobile, mais attention, il ne s’agit pas d’un des OS grand public que nous connaissons. Ce Smartphone utilise une version de Windows CE modifiée pour la circonstance. En résumé, seul le cœur du système est identique à celui de nos appareils

Bien sûr, l’accent semble avoir été mis sur la sécurité. Le constructeur annonce que l’appareil sera capable d’acheminer des conversations vocales et des emails top secret ou d’accéder à des sites Web sensibles. John Cole, le vice-président de Général Dynamics C4 Systems (l’entreprise responsable de la fabrication de ce téléphone hors-norme) déclare que pour la première fois, le personnel militaire et les agents du gouvernement seront en mesure de disposer d’une solution tout-en-un permettant d’accéder à des informations DATA ou vocales, qu’elles soit de nature protégées ou non. Il précise également qu’avec le « Sectéra Edge » l’utilisateur pourra basculer du mode « normal » au mode « sécurisé » en pressant sur une simple touche !

Quoi qu’il en soit, s’il vous prenait l’envie de vous prendre pour le James Bond du PDA, n’oubliez pas d’emporter votre portefeuille. Comme on pouvait s’y attendre, la grille tarifaire est en relation directe avec l’étendue des fonctionnalités. A titre d’exemple, le terminal est facturé la modique somme de 3350 dollars (avec deux ans de garantie, tout de même). Quant à eux, les modules d’extension sans fil (GSM, Wi-Fi) vous délesteront de 700 dollars (chacun)…

Visiter le site officiel de Général Dynamics (en anglais) :

http://www.gdc4s.com/content/detail…

Le Sectéra Edge en action… pas assez chèr mon fils
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