L’histoire ne ment pas, les noms de famille des anciens combattants gravés sur les murs des gares le rappellent tous les jours aux voyageurs. En 1920, en Allemagne, naquit un parti politique néfaste, répressif et dangereux pour l’humanité. Ce parti promettait un avenir meilleur à ses militants fanatiques, incarnait le changement et la lutte contre un chômage qui semblait être causé par les étrangers. Le leader narcissique, égocentrique, et efféminé eut donc la merveilleuse idée d’incorporer dans son idéologie politique un racisme biologique et antisémitique qui sévissent, malheureusement, dans certaines civilisations exemplaires. Il procédait d’une manière subtile et fine, en impulsant un sentiment de trahison créant le mépris et une atmosphère de peur engendrant la méfiance de l’autre et l’exaltation des prénotions qui l’accompagnaient. Aujourd’hui, dans notre société, pays des droits de l’Homme, du respect de la dignité humaine, sanctuaire des combattants de la liberté et de l’égalité, modèle démocratique de référence, la même démarche et des idées similaires véhiculées par des bornés, qui furent jadis l’origine du grand massacre des millions d’hommes et le rapatriement de nombreux étrangers innocents vers les camps, pervertissent la sobriété de l’esprit des travailleurs ouvriers, des garants de l’ordre social et des agents administratifs. Elles nourrissent la haine qui était éradiquée par les Lumières, enfantent le ségrégationnisme, le manque de respect, les inégalités et la dégradation des rapports sociaux, alors qu’elles ne se fondent que sur des supputations, des affirmations non avérées et des diffamations raciales. Aucun crédit ne doit donc être accordé à ces discours de circonstance camouflés par une hypocrisie sans borne.
Il incombe au peuple, aspirant d’un monde meilleur, d’une France solidaire, d’éveiller les consciences dans la paix. Il est plus que temps de contrer les propos mielleux qui dispensent une dimension perceptive inhumaine abîmant le peu d’humanité qui nous reste. Nous ne devons, en aucun cas, céder aux caprices des dirigeants mal informés sur la complexité des relations inter-étatiques ni attendre de frôler le catastrophe, avant de combattre dans la non-violence. Notre devoir n’est plus de sous-estimer la faible force de ce parti nuisible à la démocratie, il est de supprimer toute lueur d’espoir à cette idéologie politique fondée sur le refus d’évoluer et d’accepter l’incontestable édifice social qui est le métissage culturel. Alors, si nous réagissons comme les allemands qui avaient assisté à la naissance du nazisme, si nous ne luttons pas à ce moment propice pour changer le cours de l’histoire, modifier la trajectoire de ce parti, cette idiotie que nous regardons grandir, que dirons-nous à nos petits enfants ? Si ce parti est amené à gagner les municipalités, les législatives, l’élection présidentielle, que raconterons- nous à nos petits-fils ? Nous leurs affirmerons certainement qu’on s’était battus contre toutes formes d’inégalités et d’injustices, tandis que nous étions des observateurs, nous tournions la tête devant une scène bouleversante, une arrestation d’un simple étranger qui voyait sa dignité malmenée et bafouée. Il nous est pourtant encore possible d’éviter la répétition des événements horribles du passé, si nous écoutons ce que les morts nous enseignent.
Marnoucha
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