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Evolution de l’ouverture commerciale des PSEM

jeudi 7 mai 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 7 mai 2015).

Evolution de l’ouverture commerciale des PSEM

Leila Nasri

Résumé :

Après les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, et après la crise d’endettement de 1982, les pays les plus ouverts ont connu une croissance soutenue et ont mieux résisté à ces différents chocs. Au contraire, les pays qui avaient opté pour le protectionnisme ont rencontré beaucoup de difficultés et ont connu leurs revenus baisser. C’est dans ce contexte que le début des années 90 a été marqué par une ouverture accrue, notamment, des pays en développement qui ont dû adopter des programmes d’ajustement structurel sous la supervision de la banque mondiale et du fond monétaire international. Les Pays du Sud et de l’Est de la Méditerrané (PSEM), à l’instar d’autres pays en développement, ont entamé des réformes commerciales visant à libéraliser leur commerce extérieur. En se basant sur plusieurs déterminants d’ouverture commerciale, les PSEM se sont montrés, globalement, ouverts.

Mots clés : Ouverture commerciale, PSEM, Déterminants d’ouverture commerciale.

Abstract :

After the two oil shocks of 1973 and 1979 and after the debt crisis of 1982, the most open countries have experienced sustained growth and were more resilient to these shocks. On the contrary, countries that had opted for protectionism have encountered many difficulties and saw their revenues decline. It is in this context that the early 90s was marked by greater openness, particularly in developing countries that have adopted structural adjustment programs under the supervision of the World Bank and the International Monetary Fund. Countries in South and Eastern Mediterranean (SEM), like other developing countries, trade reforms have begun to liberalize their trade. Based on several determinants of trade openness, the SEMC have shown overall open.

Keywords : Trade openness, SEMC determinants of trade openness.

Introduction

Depuis le milieu du vingtième siècle, les échanges internationaux ont enregistré des taux de croissance de plus en plus ascendants. En effet, dés cette date, on constate que la croissance des échanges internationaux est supérieure à celle de la production mondiale. On assiste, ainsi, à une montée des interdépendances entre Nations, la part du commerce mondial dans le PIB de chaque pays ne cessant d’accroître. Cette évolution grandissante des échanges commerciaux est expliquée, essentiellement, par l’adoption de politiques d’ouverture dans la majorité des pays et qui s’est amplifiée avec l’échec du système socialiste dans le début des années 1990 suite à la chute du mur de Berlin et de la désintégration de l’URSS. Les PSEM qui constituent, eux aussi, un groupe de pays qui a cherché une insertion dans l’économie internationale depuis les années 1970, a vu une évolution de son commerce extérieur grâce, notamment, à l’adoption d’une politique orientée vers une ouverture commerciale accrue à travers surtout l’adhésion à l’OMC et la signature de l’accord de libre échange avec l’UE.

Les investissements directs étrangers sont aussi au cœur de la mondialisation et du développement économique depuis plusieurs décennies (Blonigen (2005)). En effet, l’essor des IDE n’est pas un phénomène récent, le rôle important joué depuis longtemps par les entreprises multinationales en témoigne. Toutefois, depuis plus qu’une vingtaine d’années, le mouvement a accéléré, tout particulièrement, dés les années 1995 avec un pic atteint en 2000 tant par les investissements mesurés par leurs origines ou IDE sortants. Les PSEM, eux aussi, grâce à une politique d’attractivité dynamique qui se focalise surtout sur une ouverture commerciale accrue, ont enregistré une augmentation dans les flux d’IDE reçus.

Ainsi, dans le but d’avoir un premier aperçu sur le rôle que peut jouer l’ouverture commerciale dans la détermination de l’entrée des flux d’IDE, nous commençons dans une première partie par décrire l’ouverture des PSEM ainsi que les déterminants de cette politique d’ouverture. Dans la deuxième partie, nous allons présenter et expliquer l’évolution des IDE dans ce groupe de pays.

1- Les principaux déterminants de l’ouverture commerciale :

Dans la littérature économique, il existe plusieurs indicateurs utilisés pour mesurer le degré d’ouverture au commerce international. Ces indicateurs font dans la majorité des cas, référence au niveau des barrières tarifaires et non tarifaires. D’autres modèles ont étudié cependant, le degré d’ouverture commerciale en fonction des paramètres géographiques comme essentiellement, la distance vis-à-vis des marchés ou l’accès à la mer. Il s’agit des modèles de gravité qui, en s’appuyant sur ces facteurs, ont pu mesurer le commerce bilatéral entre pays frontaliers ou liés par des accords régionaux et ce, sans tenir compte des systèmes de production.

1-1- Les déterminants de l’ouverture basés sur les distorsions commerciales :

Le niveau des barrières tarifaires et non tarifaires est utilisé dans la plupart des analyses politiques d’ouverture commerciale comme référence essentielle pour déterminer le degré de distorsions commerciales. Il s’agit d’un tarif douanier ou d’une autre restriction commerciale à valeur équivalente qui est calculée comme la différence entre le prix domestique d’un pays et le prix étranger. Ainsi, en comparant les différentiels de prix, ce tarif fournit le niveau de protection d’une économie. Le principe d’analyse du tarif douanier (notamment toute barrière douanière similaire) est donc le même (Niyongabo (2008)). Il découle selon Niyongabo (2008) du raisonnement selon lequel, toute augmentation de la barrière commerciale entraine des distorsions sur les courbes d’offre et de demande globales. Cependant, dans le cas contraire, la baisse du niveau de la barrière au commerce réduit le niveau des distorsions commerciales et augmente le volume des échanges commerciaux. Ainsi, ce sont les consommateurs qui sont les plus touchés du fait qu’ils payent le prix additionnel qui est dû à l’imposition d’une barrière commerciale. L’Etat, de sa part, peut, cependant, récupérer une partie de ce prix additionnel sous forme de recettes douanières. Selon la position qu’ils occupent sur le marché, les producteurs peuvent aussi bénéficier de cette hausse de prix.

Toutefois, la restriction du marché ne dépend pas seulement des prix. Il s’agit de tenir compte, en plus, de certains aspects particuliers qui sont relatifs à la réaction du marché. Il s’agit, à ce niveau, par exemple, de certains indicateurs qui intègrent la réaction des consommateurs en prenant en compte soit les élasticités prix propres à chaque marché (Anderson et Neary (1994)) soit l’effet des prix relatifs (Dollar (1992)).

1-1-1- Indice de restriction commerciale (Anderson et Neary (1994)) :

Afin de mesurer la réduction du bien être des consommateurs le long de leur courbe de demande, Anderson et Neary (1994) ont pu construire un indice appelé indice de restriction commerciale.

Pour se faire, ils considèrent, d’abord, un tarif appelé uniforme (τ) provenant d’une élasticité prix de la demande qui subit de sa part, à la fois un effet prix qui est dû au tarif et / ou quota (c’est toujours l’écart entre le prix domestique et le prix international) et un effet quantité.

Soient Pd le niveau des prix domestiques et Pe le niveau des prix étrangers, la variation du bien être des consommateurs mesuré par ce tarif uniforme est donnée par :

B représente le bien être des consommateurs et D la demande des biens.

En supposant que les prix mondiaux sont constants (c’est-à-dire ), pour tout niveau de taxation « τ » compris entre 0 et 100 % et où t représente une valeur intermédiaire, Anderson et Neary(1994) présentent, en utilisant un modèle d’équilibre général calculable, la formule d’un tarif unique représenté par un tarif moyen pondéré appelé « indice de restriction commerciale » (TRI) qui se distingue par la prise en compte de toutes les tarifications individuelles existantes (t),il est mesuré comme suit :

TRI =

Anderson et Neary (1994) ont pris en compte aussi le cas d’un grand pays en ajoutant un facteur qui mesure la variation des termes de l’échange suite au changement du prix mondial.

Du fait qu’il repose sur les élasticités prix, Anderson et Neary (1994) supposent que leur indicateur est le seul qui est capable de rendre compte de tous les différents niveaux de protection. Toutefois, la mesure de distorsions commerciales doit aussi intégrer des phénomènes qui sont liés aux imperfections du marché et à l’environnement économique.

C’est dans ce contexte que Freenstra (1995) va proposer un indicateur similaire à celui de Anderson et Neary mais en admettant une hypothèse de concurrence imparfaite qui est défavorable aux exportateurs.

Le nouveau indicateur proposé intègre, ainsi, la variation des prix étrangers dûe au tarif ( ) dans la demande ( ) mais suppose qu’une plus grande élasticité ( ) implique obligatoirement une baisse des prix pour les producteurs. En admettant cette hypothèse, Freenstra calcule un niveau de tarif optimal déduit de l’élasticité de la demande et de la variation des prix étrangers (ou du taux de change) selon la formule suivante :

Malgré l’importance de ces indicateurs qui cherchent à tenir compte des réactions du marché ou même de certaines spécificités propres à chaque marché, ils paraissent nécessiter souvent des calculs très complexes. D’ou, l’importance de recourir à des indicateurs plus simplifiés.

1-1-2- Indice de distorsion des prix relatifs (Dollar (1992) :

Contrairement aux indicateurs relatifs à Anderson et Neary (1994), et notamment de Freenstra (1995), qui se basent sur les élasticités des prix, Dollar (1992), en se basant sur le niveau des prix relatifs des différents pays, a proposé un indicateur simplifié qui vise à établir une simple comparaison du niveau des distorsions commerciales en prenant pour référence le niveau des prix des Etats-Unis. Ainsi, la distorsion commerciale d’un pays est mesurée par un simple écart positif entre les prix domestiques d’un pays et ceux du pays de référence multipliés par le taux de change.

Le niveau des prix relatifs est ainsi donné par la formule suivante :

Où Pr : représente l’indice des prix relatifs.

  • ε : représente le taux de change nominal de la monnaie locale en dollar.
  • Pi : représente l’indice des prix à la consommation du pays (i).
  • Pusa : représente l’indice des prix des Etats-Unis.

Pour les pays qui ne subissent pas de restrictions, cet indicateur donne un niveau de prix proche ou égal à celui des Etats-Unis, soit 100%. Ainsi, tout pays ayant un indice de prix qui est proche à celui des Etats – Unis est considéré comme ouvert au commerce international. Un pays qui a cependant, un indicateur qui est supérieur à 100, a des prix distordus reflétant l’absence de politiques d’ouverture commerciale.

Les résultats d’estimation de dollar (1992) ont montré que l’Afrique est la région qui a les prix les plus distordus avec une moyenne élevée de 160%. L’Amérique latine vient en seconde place. Par contre, l’Asie est jugée être ouverte avec un niveau de prix qui est inférieur à 100. En ce qui concerne, les pays développés, Dollar (1992) a montré qu’ils se trouvent, pratiquement dans le même niveau que celui des Etats-Unis.

Malgré la simplicité de cet indicateur qui a permis de faire une classification des pays ouverts ou non au commerce international selon qu’ils aient des prix plus élevés que ceux des pays riches notamment les Etats-Unis, cet indicateur semble incapable d’isoler les mesures spécifiques à la politique commerciale puisqu’il est largement déterminé par le taux de change et le niveau du PIB des pays analysés.

Rodriguez et Rodrik (1999) soulignent de leur part, la limite de cette mesure en posant le problème de la compensation de distorsions. En effet, une taxe à l’exportation qui se substitut, par exemple, à une taxe sur les importations peut abaisser le prix relatif intérieur des exportables et, à niveau de distorsion équivalent, ferait apparaître, cette fois, des prix intérieurs plus bas et donc une sous évaluation apparente de la monnaie (Siroen (2000)). Ainsi, selon Rodriguez et Rodrik (1999), la distorsion n’est une mesure acceptable des restrictions commerciales que si les conditions suivantes sont réunies à savoir l’absence de taxes à l’exportation ou de subventions, l’application continue de la loi du prix unique et l’absence de différences systématiques qui sont dûes au coût de transport ou aux facteurs géographiques.

De même, Siroen (2000) suppose que les études qui tentent d’apprécier le degré d’ouverture par une mesure de la distorsion se heurtent à deux réserves essentielles. D’abord, il parait très difficile, d’attribuer les différences existantes entre les prix mondiaux et les prix intérieurs uniquement aux distorsions qui sont dûes aux politiques. A ce niveau, l’auteur suppose que les coûts de transport, les désajustements des taux de change, les différences d’élasticité prix ainsi que les comportements stratégiques des firmes, à travers une discrimination des prix peuvent constituer aussi une vraie explication. Ensuite, les distorsions qui sont supposées concerner les différences entre les prix intérieurs et ceux étrangers impliquent aussi une modification des prix relatifs internes entre, notamment, les biens échangeables et les biens non échangeables.

1-1-3- L’indicateur binaire de Sachs et Warner (1995) :

Le travail de Sachs et Warner (1995) s’inscrit dans le cadre des travaux, souvent cités de la banque mondiale, dans une approche qui consiste à combiner un ensemble d’indicateurs partiels et subjectifs de politique commerciale. L’étude de Sachs et Warner (1995) qui est considérée par Siroen (2000) comme étant la plus emblématique et dont l’écho politique et académique a été le plus fort, est une étude qui utilise une variable binaire (0,1) qui prend la valeur 0 lorsque l’économie considérée est fermée selon l’un des cinq critères suivants :

  • une moyenne tarifaire supérieure à 40%.
  • des barrières non tarifaires couvrant plus de 40% des importations.
  • un système d’économie socialiste.
  • un monopole d’Etat sur la majeure partie des exportations.
  • une prime sur le marché noir des changes supérieur à 20% soit durant la décennie soixante-dix, soit durant la décennie quatre vingt.

Cependant, outre le caractère subjectif des critères choisis et des seuils fixés, l’indicateur ne rend compte pratiquement d’aucune progressivité libérale ou protectionniste, ni d’un pays à l’autre, ni pour un même pays au cours du temps (Bouet.A (2000)). La méthode de Sachs et Warner a été critiquée, notamment, à cause de la capacité des critères retenus à constituer des indicateurs d’ouverture commerciale. En effet, selon Rodriguez et Rodrik (1999), deux critères sur cinq à savoir le monopole d’Etat sur les principales exportations ainsi que la prime sur le marché parallèle ne marquent que très indirectement la politique commerciale. Par ailleurs, Berg et Krueger (2003) regrettent la non prise en compte de certaines dimensions de protectionnisme, notamment, concernant ses nouvelles formes.

1-1-4- Indice composite d’ Edwards (1998) :

Afin de tester le pouvoir explicatif sur la croissance de la productivité de différents indicateurs particuliers de la politique d’ouverture, Edwards (1998) a constitué un indicateur synthétique en utilisant une analyse en composantes principales reposant sur les informations fournies par neuf indicateurs qui sont, en plus de celui de Sachs et Warner (1995), les suivantes :

• l’indicateur du rapport sur le développement dans le monde, il est relatif à la banque mondiale (1987).
• l’indicateur résiduel de Leamer (1988).
• la prime moyenne sur le marché parallèle des changes.
• le tarif moyen à l’importation pour les produits manufacturés.
• la couverture moyenne des barrières non tarifaires.
• l’indice de distorsion dans le commerce international de l’Héritage Fondation (qui varie de 1 à 5) mesurant la distorsion qui est dûe à la présence de l’Etat.
• le ratio des taxes sur le commerce extérieur.
• l’indice de distorsion sur les importations de Walf (1993).

Parmi les neuf critères, les trois premiers témoignent de l’existence de politiques d’ouverture commerciale. Cependant, les six autres indicateurs mesurent les distorsions commerciales.

En prenant en compte, la taille de l’échantillon, Edwards (1998) a réduit son indice composite synthétique à cinq variables uniquement. Il s’agit, en plus de l’indicateur de Sachs et Warner, qui témoigne de la politique d’ouverture, de quatre autres variables à savoir, la prime de change, le tarif moyen, les quotas et l’indice de Walf.

En utilisant cet indicateur composite dans une équation de croissance, Edwards (1998) déduit que l’absence de distorsions s’accompagne par un meilleur niveau de productivité et d’une croissance économique plus élevée.

Toutefois, l’utilisation des indicateurs de cet indice composite a soulevé certaines critiques qui concernent essentiellement le choix même de ces indicateurs qui paraissent être parfois incompatibles, l’un par rapport à l’autre. A titre d’exemple, pour le rapport de l’héritage auquel Edwards (1998) fait référence, la barrière tarifaire ou non tarifaire est considérée comme très élevée si elle est supérieure à 20% tandis que l’indice de Sachs et Warner (1995) fixe ce seuil à 40% (Rodriguez et Rodrik (1999). De plus, la fixation des seuils pourrait être subjective selon l’utilisateur et leur effet sur la croissance économique pourrait capter d’autres déterminants économiques. De plus, alors que l’indice de l’héritage est utilisé comme indice de distorsion ayant un aspect institutionnel du fait qu’il reflète l’intervention de l’Etat, la variable prime de change parait résulter d’une instabilité économique ou politique. Par conséquent, cet indicateur ne peut pas se limiter à la mesure seule de la politique d’ouverture commerciale mais intègre d’autres aspects aussi bien institutionnels que politiques.

Enfin, peut-on vraiment regrouper toutes les distorsions commerciales ? Peut-on dire aussi que seuls les instruments de politiques commerciales décrivent les entraves au commerce international ?

La réponse est simple, outre les instruments de politique commerciale, d’autres entraves « naturelles », notamment les facteurs géographiques peuvent représenter des déterminants importants de l’ouverture. Afin de mesurer les effets de ces facteurs sur l’ouverture commerciale, plusieurs modèles ont été utilisés. Nous présenterons, quelques uns de ces modèles utilisés pour estimer le potentiel commercialisable.

1-2- Les déterminants de l’ouverture basés sur l’estimation du potentiel commercialisable :

1-2-1- Modèle gravitationnel et potentiel d’échange bilatéral :

Conformément à la formule d’attraction de deux corps physiques, l’estimation de l’équation de gravité permet d’expliquer les flux bilatéraux de commerce à partir d’éléments d’attraction et de répulsion.

La relation gravitationnelle standard suppose que le volume de commerce bilatéral entre deux partenaires commerciaux est proportionnel à leur poids économique exprimé par leur PIB, et inversement proportionnel à la distance géographique qui les sépare. Ainsi, la forme originale de l’équation de gravité s’exprime comme suit :

Où Xij : représente les exportations entre le pays i et le pays j ;

yi et yj : représentent respectivement la production nationale des pays i et j.

Dij : représente, cependant, la distance entre les pays i et j et finalement a, b, c et d représentent des constantes.

L’intérêt grandissant de l’équation de gravité vient du fait que sa validité empirique a été démontrée de nombreuses fois. En effet, selon Hillcoat. G et Madriaga. N (2004), sa pertinence économétrique est largement reconnue puisque les régressions économétriques de cette équation donnent des résultats généralement significatifs. C’est, ainsi que Helliwell (1996) et Mc Callum (1995), en utilisant ce type de modèle pour mesurer le potentiel des échanges commerciaux entre pays faisant partie d’un même bloc commercial, ont montré que les frontières ont une importance majeure puisque les Etats canadiens échangent beaucoup plus entre eux qu’avec les Etats américains équidistants.

Hillcoat. G et Madriaga. N (2004), de leur part, ont utilisé le modèle de gravité pour analyser l’importance du potentiel du commerce bilatéral entre deux blocs régionaux à savoir la communauté Andine (CAN) et le Mercosur. L’objectif de leur études étaient d’analyser et d’identifier les différents facteurs macro-économiques influençant les flux commerciaux entre la communauté Andine et le Mercosur grâce à une équation de gravité qui est log linéarisée de telle sorte que l’on peut interpréter les coefficients estimés comme des élasticités des flux de commerce par rapport aux différentes variables macro- économiques de l’équation suivante :

Où :

Flux i vers j représente les flux commerciaux du pays i vers le pays j en millions de dollars.

PIB par tête représente le produit intérieur brut par habitant (en dollars constant) en milliers de dollars.

Distance représente la distance en milliers de Km entre la capitale du pays i et celle du pays j, elle correspond donc à une approximation des coûts de transport supportés au cours de l’échange.

Frontière représente la variable instrumentale, « dummy » qui prend la valeur 1 quand les deux pays sont adjacents, c’est-à-dire lorsqu’il partage une frontière et 0 sinon.

Mercosur, CAN représentent les variables instrumentales, « dummy » qui prennent la valeur 1 quand les flux bilatéraux sont échangés entre pays n’appartenant pas au même accord commercial et 0 sinon.

Les résultats de la régression effectués sur des données de Panel à l’aide de moindres carrés ordinaires (MCO) avec effets fixes ont montré que l’ensemble des pays des deux blocs a un très grand potentiel de commerce. Ils ont montré que l’introduction de variables instrumentales indiquant l’appartenance au Mercosur ou à la Communauté Andine ainsi que l’estimation de la constante qu’une poursuite de la diminution des barrières tarifaires et non tarifaires permettrait une réelle augmentation des flux du commerce bilatéral.

Harrigan (2001) a montré, de sa part, qu’un modèle de gravité qui comprend des variables économiques comme les coûts de transport ou les prix, explique mieux les échanges commerciaux bilatéraux qu’un simple modèle de gravité. Il a montré aussi, que la distance relative qui tient compte du niveau des prix et des coûts explique mieux le commerce bilatéral plutôt que la distance géographique.

Pour mesurer le commerce multilatéral et non pas bilatéral, Frankel et Romer (1996) ont utilisé un simple modèle de gravité auquel ils ont ajouté quelques variables explicatives, à savoir la taille du pays mesurée par le niveau de la population et la superficie, l’enclavement et la proximité reflétée par la frontière commune. L’influence des caractéristiques géographiques sur le commerce multilatéral est mesurée par les variables interactives : la variable frontière commune est alors croisée par chacune des autres variables du modèle. Selon Frankel et Romer (1996), ce modèle permet la prédiction du volume des échanges commerciaux entre une économie et ses partenaires économiques. Ce modèle se distingue aussi, selon les auteurs, par la présentation des déterminants de l’ouverture commerciale qui sont véritablement exogènes et donc indépendants des autres variables du revenu.

Bien que le modèle de Frankel et Romer (1996), a permis une bonne spécification des déterminants exogènes du commerce international, le modèle n’a pas permis la prise en compte de l’influence des politiques commerciales. C’est ainsi, que d’autres modèles ont essayé de prédire l’ouverture commerciale en fonction non seulement des facteurs géographiques ou économiques, mais aussi de la politique d’ouverture.

1-2-2- L’évaluation de l’ouverture commerciale par les résidus :

Il s’agit de décomposer les déterminants de l’ouverture commerciale en deux éléments principaux. Le premier élément représente les déterminants économiques et géographiques qui caractérisent la structure économique du pays et qui représentent aussi les principaux déterminants de l’ouverture. Le deuxième représente, cependant, la politique d’ouverture qui est captée par le résidu de la fonction. Ainsi, l’écart entre le volume constaté du commerce et celui prévu à partir du modèle de référence devient l’indicateur de l’ouverture. Si le commerce constaté est supérieur au commerce prévu et donc le résidu est positif, le pays est considéré comme ouvert. Si, par contre le résidu est négatif, le pays est considéré comme fermé. Cet indicateur est donc, selon Siroen (2000), incontestablement meilleur que le simple taux d’ouverture puisqu’il élimine certains des facteurs explicatifs de l’échange, autre que ceux qui relèvent de la politique commerciale.

D’ailleurs, Guillaumont, Guillaumont et Jeanney et Combes et Motel (2000) ont construit un modèle qui a permis de distinguer deux parties de l’ouverture commerciale, l’une est prédite par les facteurs structurels de l’économie et l’autre, relative à l’ouverture commerciale est mesurée par les résidus. Selon les auteurs, cet indicateur de l’ouverture révélée se distingue clairement des modèles basés uniquement sur les déterminants géographiques, par une spécification de tous les facteurs structurels de l’économie.

Cependant cet indicateur est relatif (Siroen (2000)). En effet, un pays n’est ouvert (ou fermé) que relativement à ce qui peut être observé dans l’ensemble des pays pris ensemble.

De plus, selon Leamer (1988), l’existence d’un résidu peut s’expliquer, outre, les strictes variables structurelles prises en compte par une multitude de données non aléatoires.

Ainsi, Soloaga et Winters et Serranito (1999), proposent que d’autres déterminants non structurels tels que les variables régionales, macroéconomiques (Rodriguez et Rodrik (1999)), de politique industrielle (Rodrik (1995)) et même des variables culturelles ou institutionnelles (Edwards (1998)) doivent être prises en compte.

Finalement, nous pouvons dire que grâce à l’adoption des politiques d’ouverture, et quelque soit le déterminant retenu, nous avons assisté, notamment, ces dernière années, à une évolution des échanges commerciaux dans le monde. En effet, grâce à l’adoption de stratégies d’ouverture convenable, nous avons remarqué une évolution remarquable des taux d’ouverture pour différents pays. Les PSEM, eux aussi, qui ont adopté des stratégies d’ouverture depuis les années soixante dix et qui ont amplifié cette stratégie par l’accord d’association avec l’UE et par l’adhésion, notamment à l’OMC, doivent, normalement, avoir une évolution de leur ouverture au commerce international.

2- Evolution de l’ouverture des PSEM à partir de quelques indicateurs :

Pour étudier l’évolution des taux d’ouverture commerciale des PSEM, nous allons nous baser sur deux critères. Il s’agit de considérer d’abord l’évolution selon le simple critère d’ouverture global ( X 100), il s’agit ensuite d’évaluer cette ouverture à partir du taux de tarification du commerce extérieur. Enfin, nous allons évaluer cette ouverture à travers le critère de Saches et Warner (1995)).

2-1- Evolution du taux d’ouverture global des PSEM :

Graphique 1 : Evolution du taux d’ouverture global des PSEM sur la période1990-2011

Source : Statistiques de l’OMC

Nous remarquons que, malgré leurs fluctuations, les échanges des PSEM se sont développés, bien que de 2008 à 2009, nous avons assisté à une baisse remarquable du taux d’ouverture qui a repris sa croissance en 2010. Cette tendance à la hausse du taux d’ouverture est expliquée par l’adoption d’une politique d’ouverture qui s’est renforcée grâce, surtout, à la signature d’un accord de libre échange avec l’Union Européenne en plus de leur adhésion à l’OMC. En effet, durant les deux dernières décennies, le commerce des pays du Sud et de l’Est de la méditerrannée n’a pas cessé d’évoluer. Toutefois, cette augmentation à été tirée principalement par l’acroissement accru des importations qui se sont multipliées par plus de trois sur les quinze dernières années en passant de 82 645 millions de dollars en 1995 à 293 458 millions de dollars en 2011. Les exportations, de leur part, se sont aussi multipliées presque par trois mais, en valeur, passant de 68 748 millions de dollars en 1995 à 237 384 millions de dollars en 2011. Ainsi, pris globalement, le commerce extérieur de ces cinq pays est déficitaire sur toute la période 1995 – 2011. Cette situation concerne, d’ailleurs, tout le groupe PSEM à l’exception de l’Algérie et la Libye, grands producteurs des hydrocarbures, qui ont enregistré des excédents de leur balance commerciale. Ces pays montrent une grande disparité avec le reste des pays du PSEM. En effet, ces pays sont mono exportateurs d’hydrocarbures (les hydrocarbures représentent en 2005, 45 % du PIB algérien).

Les pays non pétroliers, par contre, notamment le Maroc, la Tunisie et la Turquie ont une forte spécialisation dans les services touristiques ainsi que le développement des industries compétitives. Ce même groupe présente une disparité. Alors que le profil de spécialisation de la Turquie se rapproche de celui des nouveaux membres de l’Union Européenne caractérisés par la production surtout de véhicules, d’électroménager et d’électronique grand public, le Maroc et la Tunisie sont caractérisés par une spécialisation marquée dans la production de textile, ainsi que par l’émergence de nouvelles activités telles que les composants électroniques.

Les pays intermédiaires tel que l’Egypte et notamment la Syrie se caractérisent, par contre, par une grande dimension minière ainsi que par un développement accru du secteur manufacturier et celui agricole. L’Egypte se distingue, en plus, par une spécialisation dans la production agroalimentaire et de textile en plus du ciment.

Graphique 2 : Evolution des échanges commerciaux des PSEM sur la période 1990-2011

Source : Statistiques de l’OMC

Jusqu’à 2008, le graphique montre une augmentation presque exponentielle du commerce extérieur de ce groupe de pays grâce, surtout, à une ouverture de plus en plus accrue de leur économie sur l’extérieur. D’ailleurs, l’enjeu de l’accord du Barcelone 1995 est de mettre fin au traitement discriminatoire préférentiel dont bénéficient les PSEM de la part de l’Europe et de soumettre plus étroitement les échanges commerciaux aux impératifs d’une logique de marché conforme aux tendances de l’économie mondiale.

Toutefois, en 2009, nous avons assisté à une chute remarquable du commerce extérieur des PSEM qui ont connu en 2010 une reprise dans la croissance de leur commerce mais avec un rythme un peu lent. Ce ci est expliqué par la conjoncture économique internationale difficile qui a provoqué le ralentissement du commerce international, notamment celui des pays européens, principaux partenaires commerciaux des PSEM.

Pour la Turquie, considérée, comme le pays le plus compétitif dans les pays du PSEM, elle a connu une augmentation de plus en plus importante, notamment, pendant ces dernières années où le pays a pu enregistrer des taux de croissance sans précédent même au niveau mondial. En effet, selon un rapport de l’OMC (2008), le volume du commerce extérieur de la Turquie continue à augmenter d’une manière soutenue avec une plus grande quantité de biens et services exportés et importés. La compétitivité économique du pays et l’augmentation de la production réalisée par les petites et moyennes entreprises sont des facteurs importants, selon l’OMC, pour l’amélioration du commerce extérieur turc. C’est ainsi, que les exportations turques de marchandises ont plus que doublé depuis 2002, et le secteur manufacturier contribue pour plus de 80 % de ces exportations. Ainsi, la Turquie qui a commencé un prpocessus de libéralisation de son économie dés 1980, qui a adhéré à l’OMC en 1995 et qui a pu rejoindre l’union douanière européenne en 1996 a vu, en plus de l’évolution rapide de son commerce, des changements marquants dans la structure de ses exportations qui se démarquent par la présence de produits industriels compétents qui ont remplacé les produits agricoles. En effet, les dernières années ont montré une augmentation significative tant de la production que des exportations dans les secteurs de haute technologie tels que notamment, les machines et les équipements électriques et électroniques ainsi que les automobiles. En 2012, les produits les plus exportés sont essentiellement les métaux précieux et articles en ces matières avec un montant de 16.3 milliards de dollars, soit 10.7% du total des exportations puis les véhicules avec une part de 10% suivis par les chaudières, machines et appareils mécaniques avec une part de 7.8%. L’UE représente le principal client de la Turquie avec une part de 38.9% puis l’Irak avec une part de 6% suivi par l’Iran avec une part de 5.98%.

Pour ce qui est des importations, à partir de 1996, afin de s’aligner sur le tarif douanier commun, la Turquie a accordée une importance majeure à la réduction des droits de douane. A ce niveau, le pays s’est intéréssé, en plus de la réduction des mesures protectionnistes, à la réduction des procédures bureaucratiques ainsi qu’à la garantie de l’approvisionnement en matières premières et en biens intermédiaires à des prix adaptés et selon certaines normes de qualité. C’est, ainsi qu’on a assisté à une évolution importante des importations qui ont atteint en 2011 un montant de 240.8 milliards de dollars et dont les principaux biens importés sont les produits pétroliers, les machines, les produits chimiques ainsi que les produits semi finis. Les principaux fournisseurs sont composés par, respectivement, la Russie avec une part de 8.93% de la totalité des importations, la Chine avec 7.23%, l’Allemagne 7.07% et les Etats Unis avec une part de 5.08% de la totalité des importations.

Le commerce égyptien, de sa part, en tirant profit de ses relations commerciales diversifiées qui ne se limitent pas, contrairement à la majorité des PSEM, à l’union Européenne mais connaissent aussi d’autres partenaires importants, tels que les Etats – Unis, connaît une progression importante. Pendant ces six dernières années, ce commerce a fait un bond significatif de 30 milliards de dollars en 2003 à 75.5 milliards de dollars en 2009. En 2010, il a enregistré une baisse de (-3.5%). En 2011, il a commencé à reprendre en réalisant une hausse de (+11.3%). Cette tendance à la hausse se confirme en 2012 avec un montant total de 85.6 milliards de dollars, soit une hausse de 5.6% par rapport à l’année précédente. Toutefois, cette augmentation importante a été tirée par les importations qui ont connu en 2012, une augmentation de 8.5%, soit un montant de 58.7, contre une augmentation de 10.4% pour l’année précédente. Les exportations ont, cependant, stagné à 27 milliards de dollars en 2012. Ce qui explique, d’ailleurs, le grand déficit commercial qui a commencé à se creuser depuis 2003. En 2011, ce déficit était de 27.1 milliards de dollars, soit un pourcentage de 12% du PIB. En 2012, ce déficit est de plus en plus grand avec un montant de 31.7 milliards de dollars, soit 12% du PIB. Le taux de couverture est de 46% en 2012, contre 50% en 2011. Pour les années 2010, 2011 et 2012, les contributions des échanges au PIB sont négatives. Elles sont de, respectivement, (-0.1%), (-2.2%) et (-4%).

Pour les exportations, nous avons remarqué qu’elles sont dominées par les hydrocarbures et les minerais qui ont représenté 50% des exportations totales du pays en 2012. Les produits finis, notamment les engrais et le cton, viennent en deuxième place avec un pourcentage de 38%. L’union Européenne représente le premier client de l’Egypte en 2012 avec un montant de 11milliards de dollars des exportations orientées vers cette zone, soit un pourcentage de 41% de la totalité des exportations. Les pays arabes occupent la seconde place avec une totalité de 20% suivis par l’Asie (17%) puis les Etats Unisavec un pourcentage de 13% du total des exportations.

La signature d’un grand nombre d’accords de libre échange avec différents partenaires commerciaux (accord de libre échange en vigueur depuis 2004, accord d’Agadir en vigueur depuis 2007, accord de libre échange avec la Turquie dés 2007 ainsi qu’un accord de libre échange avec le MERCOSUR) ont favorisé l’accés facile à un marché important en sucsitant l’intérêt des différents exportateurs. C’est ainsi, qu’on a assisté à une augmentation importante des importations égyptiennes qui sont devenues de plus en plus diversifiées. En 2011, 29% du total des importations représente des biens intermédiaires (produits chimiques, plastiques et aciers). La deuxième position est occupée par les produits de consommation finale, notamment les véhicules, les produits pharmaceutiques et les prêts à porter, avec un pourcentage de 23%, les produits pétroliers 17% et les biens d’équipement 16%. Contrairement aux exportations, la structure des founisseurs de l’Egypte est plus diversifiée. Cependant, comme pour les exportations, l’Europe représente le principal fournisseur du pays avec une totalité de 19.3 milliards de dollars, soit 33% du total des importations. Les pays asiatiques viennent en seconde place avec une part de marché de 20% puis les pays arabes avec un part de 17% suivis par les Etats Unis avec un pourcentage de 8% de la totalité des importations.

La Jordanie est considérée comme un pays très ouvert au commerce extérieur. En effet, selon l’Agence pour le développement économique de Seint – Et – Marine (2010), la part de son commerce extérieur dans le PIB est d’environ 135 %. Elle affiche, cependant, selon le même rapport, un déficit structurel de la balance commerciale lié à sa dépendance vis- à- vis des matières premières. L’évolution accrue du commerce jordanien est expliquée aussi par les accords qui a signé la Jordanie, membre de l’OMC, avec surtout les Etats – Unis en 2001, en plus de l’Union Européenne, en vigueur depuis 2002, et de l’accord d’Agadir en 2004 avec le Maroc, la Tunisie et l’Egypte.

Pour la cinquième année consécutive, les Etats Unis conservent leur place comme premier débouché pour la Jordanie en comptant pour 13% des exportations jordaniennes en 2011. Après les Etats Unis viennent pour la même année l’Irak (12%), l’Arabie Saoudite (9.4%), l’Inde (9.1%) et l’UE (5.2%). Les principaux produits exportés sont respectivement en 2011, les produits de l’industrie textile, la potasse, les phosphates, les produits pharmaceutiques, les légumes et les engrais avec un total de 55% des exportations du pays.

Pour ce qui est des importations, l’Arabie Saoudite constitue le premier fournisseur du Royaume avec une part de 23.5 % des importations totales en 2011. L’UE occupe la deuxième place avec 16% et la Chine en troisième place avec 9.5% des importations totales. La Jordanie importe essentiellement 48% qui sont dominés par les produits pétroliers provenant essentiellement de l’Arabie Saoudite, de la Turquie et de l’Italie, les équipements de transport et pièces détachées provenant notamment de la Corée du Sud, l’Allemagne et les Etats Unis, fer et acier provenant de l’Ukraine, la Chine et la Turquie ainsi que textile et produits liés importés de la Chine, de Taiwan et de la Turquie. La facture énergitique reste la contrainte principale de la balance de paiement jordanienne. En effet, en 2012, les produits pétroliers ont été de 4 308 millions en évoluant avec un taux rapide de 53.9% par rapport à 2011.

Pour ce qui est du Maroc et de la Tunisie, anciens partenaires de l’Union Européenne et premiers signataires de l’ALE, en vigueur dés, respectivement, 2000 et 1998, leur économie parait être très dépendante de l’extérieur. L’évolution du commerce extérieur Marocain est dûe à un processus de simplification des procédures du commerce international engagé depuis 1990 par les différentes administrations intervenant dans la transaction du commerce extérieur. Ce qui s’est traduit par une amélioration remarquable dans le système procédurier, notamment, par la réduction des coûts de procédure et la réduction des délais de stationnements des marchandises. L’Europe représente le premier partenaire du Maroc. En 2012, la part du marché de l’Europe s’est établie à 60% du total des échanges marocains contre 57.5% en 2011. L’Asie vient en deuxième position avec une part de 21% du total des échanges suivi par l’Amérique avec une part de 12% puis l’Afrique avec 6.5%. La France figûre en tête des partenaires commerciaux du Royaume en absorbant 22.6% du total des ventes marrocaines en 2012 et en détenant une part de marché marocain de 12.5% alimenté par des exportations françaises contre 12.9% pour l’Espagne.

Les principaux produits exportés en 2012 sont respectivement les produits de consommation avec une part de 24.6% et en réalisant une augmentation de 18% par rapport à 2011. Les produits d’équipement viennent en deuxième position avec une part de 15.5% et en réalisant une augmentation de 7.3% par rapport à 2011 suivis par les produits énergitiques qui ont sauté de 39.4% en réalisant un montant de 573 millions d’Euros. Toutefois, les produits bruts d’origine animale et végétale et d’origine minérale ont baissé de respectivement 9.4% et 2%.

Les importations ont augmenté aussi en 2012. Cette augmentation a été essentiellement imputable à une progression importante dans l’achat des produits énergitiques, soit 15.5% par rapport à 2011 avec une part de 27.3% du total des impotations. De même, l’importation des équipements a connu une augmentation de 7.7% par rapport à 2011, soit une part de 19 .2% de la totalité des importations.

La Tunisie connaît aussi, surtout depuis les années 1990, après l’adoption du plan d’ajustement structurel (PAS), une croissance soutenue de son commerce extérieur. En effet, entre 1990 et 1998 et sur huit ans seulement, le commerce extérieur tunisien s’est doublé. De 2006 à 2007, les échanges ont enregistré aussi une évolution de 34,1 %, au niveau des exportations et de 42,9%, au niveau des importations enregistrant, ainsi, un déficit commercial. Le taux de couverture des importations par les exportations ne dépasse pas, à ce niveau, 77, 4%. L’évolution des exportations en Tunisie est tirée, actuellement, par la bonne performance des industries électriques et mécaniques qui ont enregistré en 2010 des taux de croissance respectifs de 44,8 % et 38,5 % par rapport à l’année 2009.

Avant 2011, la Tunisie bénéficiait d’une situation économique et financière globalement favorable, malgré une répartition inégale des fruits de la croissance (Trésor (2012)). En 2011, le taux de croissance, selon les autorités, était de (-2%) avec une forte chute du tourisme et d’autres secteurs touchés par les grèves. Ainsi, en dépit d’une conjoncture économique internationale se caractérisant par le ralentissement du commerce international ajoutée à une conjoncture internne trés difficile, les exportations tunisiennes ont chuté d’un pourcentage de 27.5% dont une part importante est due à la baisse des exportations des phosphates à cause d’un grand ralentissement dans la production, ce qui constitue un grand manque à gagner pour un pays qui aurait tirer profit d’une conjoncture favorable caractérisée par la hausse des cours de phosphates. En 2010, cependant, les exportations ont enregistré une augmentation de 20.8% par rapport à 2009. Cette évolution est expliquée par les bonnes performances du secteur des industries mécaniques et élèctriques qui se place en position première en réalisant un montant de 3918.4 millions de dollars, avec une part de 34.3% des exportations totales. Le secteur textile vient en deuxième place avec un montant de 2531.6, soit une part de 22.3% du total des exportations. En 2012, les principaux produits exportés sont respectivement les biens de consommation avec un montant de 6331.9, soit une part de 32.4% des exportations totales puis les matières premières et demi produits avec une part de 29.15% suivis par l’énergie avec une part de 16.31%.

Le principal client de la Tunisie est l’UE qui reçoit, à elle seule, 71.4% des exportations tunisiennes en 2012, la France occupe la première position avec une part de 27.8% de la totalité des exportations puis l’Italie avec une part de 18.6% suivie par l’Allemagne avec une part totale de 8.36%. Les pays de l’Union du Maghreb Arabe viennent en deuxième rang après l’UE avec un montant total 1835.3 millions de dinars orientée vers cette zone, soit une part de 9.4% des exportations totales dont la Lybie reçoit plus que la moitié, soit 53.6%.

Pour les importations, elles ont enregistré une augmentation remarquable entre 2011 et 2012 en passant de 24770.8 millions de dinars à 28366.4 millions, soit une augmentation de 14.4%. Les produits les plus importés sont essentiellement la matière première et les demi produits avec un montant de 8559.7 millions, soit une part de 30.2% et en enregistrant une augmentation de 7.5% par rapport à 2011, puis les biens de consommation avec un pourcentage de 23.4 % suivis par les biens d’équipement avec une part de 21.8% du total des importations L’énergie vient en quatrième position avec une part de 17.1% et l’alimentation avec un pourcentage de 7.6%.

Ainsi, malgré les fluctuations, les échanges commerciaux des PSEM ont montré une tendance claire à la hausse. Ce qui va bien avec la constatation de la banque mondiale qui a montré que les échanges commerciaux internationaux ont grandement augmenté pendant ces trois dernières décennies. En effet, entre la chute du mur de Berlin en 1990 et 2010, le commerce international a triplé.

Tableau 1 : Comparaison de l’ouverture des PSEM par rapport aux pays de l’Amérique et du Sud Est asiatiques sur la période 1980-2011(en %)

1980-1990 1990-2000 2000-2011
Asie du Sud Est 78.79 118.12 144.24
Amérique Latine 28.6 29.07 37.3
PSEM 59.5 56.88 75.14

Source : Statistiques de la CNUCED

Le tabeau montre, ainsi, que les PSEM se marquent par un niveau d’ouverture important même pendant les années 80. Ce ci est expliqué surtout par leur forte dépendance aux produits pétroliers. La dernière décennie se démarque par un taux d’ouverture accru. En effet, selon Backouche (2011), la vraie ouverture des PSEM a commencé au milieu des années 2000 quand ces pays ont réussi à diversifier leur échanges commerciaux et à trouver de nouveaux débouchés commerciaux entre eux, ainsi qu’en Asie, en Amérique du Nord, dans le Golfe un peu mais encore très peu en Afrique Subsaharienne. A ce niveau, les PSEM ont exporté vers l’Afrique 14% sur la période 1996-2006 et 21% pour 2006-2011. L’Europe reste, toutefois, le principal partenaire commercial des PSEM. En effet, ce groupe de pays est fortement lié à l’Europe bien que dans une proportion rapidement déclinante allant de 60% dans les années 1980 à 44% en 2010.

En comparaison avec les PSEM, les pays de l’Amérique Latine ont des taux d’ouverture relativement faibles. Il s’agit, surtout, du Brésil, de l’Argentine et même de la colombie. Ce ci peut être expliqué par le poids des facteurs géographiques comme la distance ou l’enclavement qui sont défavorables au commerce international. Outre, le facteur géographique, cette faible ouverture trouve explication dans les conséquences des politiques de substitution aux importations à laquelle ces pays ont opté dans les années 1970 en orientant la production vers la demande intérieure décourageant ainsi les échanges extérieurs.

La zone de l’Asie du Sud Est est considérée comme la zone la plus ouverte mais aussi comme la zone ayant des taux d’ouverture les plus dispersés dans le monde. En effet, elle a les pays les plus ouverts avec des taux qui dépassent les 200% comme pour Taiwan ou Hong kong mais aussi les pays les moins ouverts dans le Sud comme pour le cas de l’Afghanistan, le Mynmar ou la Sri Lanka avec des taux moyens de 27% à la fin des années 2000.

2-2- Taux de tarification du commerce extérieur des PSEM :

Outre les volumes d’échanges commerciaux, d’autres mesures tarifaires et non tarifaires peuvent donner des renseignements sur le niveau de distorsion pour un pays donné et par conséquent son degré d’ouverture commerciale. Toutefois, l’utilisation des barrières non tarifaires tels que les quotas et les licences peut poser de grands problèmes puisqu’ils sont difficilement quantifiables. Ainsi, afin de mesurer le degré d’ouverture d’un pays, on utilise généralement un tarif moyen sur le commerce extérieur. Le tableau ce dissous donne une idée sur l’évolution du tarif moyen des PSEM au cours de ces quinze dernières années.

Tableau 2 : Evolution du tarif moyen sur le commerce extérieur des PSEM sur la période 2000-2011(en % du PIB)

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Egypte Jordanie Maroc Tunisie Turquie

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Egypte - - 47.9 - 20.3 19.1 - - 12.5 12.6 - -
Jordanie 23.8 16.5 16.6 14.5 - 12.4 10.9 10.7 10.6 9.7 - -
Maroc - 29.2 28.8 28.5 - 19.4 15.7 13.3 11.7 9.1 - -
Tunisie - - 30 25.2 25.5 13.3 23 - 21.9 - - -
Turquie - - - 2.6 - 2.4 1.8 2.5 2.5 2.4 2.5 2.5

Source : Banque Mondiale, World Development Indicators, 2012

En se basant sur l’évolution du tarif moyen sur le commerce extérieur des PSEM, nous remarquons, bien que nous avons beaucoup de chiffres manquants, que sauf la Turquie, les autres pays paraissent avoir des tarifs relativement élevés. En effet, bien que le taux de tarification du commerce dans les quatre pays a montré une certaine tendance à la baisse, au cours des années, ce taux compris entre 9.1 en pourcentage du PIB et 30 %, reste relativement élevé. Cette constatation est de plus en plus justifiée si on se réfère aux niveaux de tarification du commerce extérieur des pays développés où ce taux ne dépasse pas 1% du PIB. Les statistiques de la banque mondiale ont montré, cependant, que c’est dans les pays pauvres où les taux de tarification du commerce extérieur sont les plus élevés (autour de 30%). Toutefois, malgré son importance, cette mesure peut être sur ou sous estimer avec une grande variation du PIB. En effet, pour les pays les plus riches, si le revenu moyen augmente de facon régulière, nous pouvons assistées à une diminution du tarif douanier plus que proportionnelle que le niveau du PIB. C’est, ainsi, en se référant à cette mesure, nous allons constater que ce sont les pays riches qui sont les plus ouverts dans le monde.

2-3- Ouverture des PSEM selon le critère de Saches et Warner (1995) :

Sur la période 1970-1990, et en se basant sur trois mesures de politique commerciale, à savoir les niveaux moyens des barrières douanières (tarif et quota) et la prime de change du marché noir, Saches et Warner (1995), ont proposé une classification permettant de voir le degré d’ouverture de chaque pays. Pour les PSEM, bien que la période d’analyse remonte aux années 1970-1990, l’objectif de donner une idée sur le début de la politique l’ouverture qui a commencé, essentiellement, dans les années 1970, peut expliquer l’utilisation de cette analyse, d’ailleurs, notre analyse empirique couvre la décennie 1980-1990. Le degré d’ouverture selon Sachs et Warner (1995), pour les PSEM, est présenté dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Indicateurs de la politique commerciale des PSEM sur la période de (1970-1990).

Pays Tarif quotas Prime du marché noir (1970-1980) Prime du marché noir (1980-1990)
Egypte 0.104 0.247 0.77 0.36
Jordanie 0.187 0.109 0.04 0.02
Maroc 0.301 0.307 0.06 0.05
Tunisie 0.218 0.543 0.1 0.7
Turquie 0.133 0.872 0.15 0.13

Source : Sachs et Warner (1995) pp27-31

En se basant sur ces trois critères, nous remarquons que les indicateurs de Sachs et Warner (1995) ne retiennent que deux pays qui sont ouverts sur toute la période 1970-1990. Il s’agit du Maroc et, surtout, de la Jordanie qui a montré un niveau d’ouverture remarquable en baissant nettement les barrières commerciales et en agissant, surtout, à la baisse sur la prime du marché parallèle. La Jordanie a donc opté dés les années 1970, pour une politique d’ouverture qui s’est renforcée d’une année à une autre. D’ailleurs, nous avons pu constater une diminution progressive des barrières douanières qui ont passé de 18,7% de 1970 - 1980 à seulement 10,9% pour la décennie 1980-1990.

De même pour la prime du marché noir qui a été relativement faible sur toute la période et qui a enregistré une baisse de 50% d’une décennie à l’autre. Ceci montre bien une stratégie d’ouverture claire et progressive de la part de la Jordanie qui a enregistré en 2010 un taux d’ouverture de 135%. Toutefois, l’ouverture accrue de la Jordanie est tirée surtout par une importation énorme par rapport à son exportation. En effet, en 2008, la part de ses importations dans le PIB était de 96,67% alors que la part des exportations n’a pas dépassé 87,67%. De ce fait, la Jordanie enregistre un déficit commercial structurel et sans de réelles perspectives d’amélioration (rapport du Saint Et Maurine (2010), à cause surtout d’une dépendance vis-à-vis des matières premières dont le Royaume parait, presque totalement dépourvu.

Le Maroc, de sa part, a vu, une ouverture commerciale croissante, si on se réfère, notamment, à la prime du marché noir qui a enregistré une baisse de 1 % pour atteindre seulement, après une dizaine d’années un taux de 5%.

En ce qui concerne l’Egypte et la Tunisie, nous constatons, si on se réfère seulement au niveau moyen de barrières douanières et non douanières, qu’elles ont mis en place des politiques d’ouverture.

Cependant, la prime du marché noir parait être un peu élevée pour l’Egypte, surtout pour la décennie 1970-1980.

La décennie 1980-1990 a enregistré, cependant, une diminution claire de cette prime qui a baissé de la moitié pendant une dizaine d’années. Ce qui montre une volonté d’aller plus loin dans la politique d’ouverture égyptienne. La Tunisie, par contre, nous a surpris par une augmentation remarquable de sa prime de marché noir qui n’a été que de 1% sur la période de 1970-1980 mais qui a sauté, en se multipliant par sept, à 70% sur la période de 1980-1990. Ce qui montre un fléchissement de l’effort de la part de l’Etat en matière de contrôle du marché de devises.

Pour la Turquie, le seul pays européen de ce groupe, nous remarquons qu’elle est considérée comme ouverte sur toute la période de 1970-1990 en se référant au critère « prime du marché noir ». Cependant, en considérant le niveau moyen de ses barrières douanières et surtout les non douanières, elle peut être considérée comme fermée. Toutefois, ce taux moyen de barrières tarifaires et non tarifaires ne dépasse que de 10% la moyenne fixée par Sachs et Warner (1995) qui est fixée à 40%.

Conclusion :

Finalement, nous pouvons dire que, globalement, les pays des PSEM ont montré, d’ailleurs dés les années 1970-1990, une vraie intension d’ouverture commerciale et qu’ils peuvent être classés dans la catégorie des pays ouverts. L’adhésion de ce groupe à l’OMC, ainsi que sa signature d’un accord de libre échange avec l’UE, viennent renforcer la véritable volonté de ces pays qui cherchent une insertion plus accrue dans l’économie internationale, à travers notamment, une participation claire et efficace dans l’approvisionnement du marché international par des biens et services assez compétitifs. Cependant, on se demande si les flux d’IDE qui constituent l’autre forme d’internationalisation, ont pu, eux aussi, enregistré une évolution, parallèlement, à cette ouverture accrue au commerce international ?

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2 Messages de forum

  • C’est encore moi qui ai dû améliorer la présentation de ton rtexte en mettant des sauts de lignes entre tes paragraphes.

    Pour publier un article, cliquer ici, et lire le mode d’emploi en entier :

    http://mai68.org/spip/spip.php?rubrique2

    Il faut rentrer le corps du texte dans le cadre "texte" avant de cliquer sur le bouton "Enregistrer".

    Pour que les paragraphes apparaissent, il faut sauter une ligne entre chaque paragraphe.

    Lire ceci pour améliorer la présentation de l’article :

    http://mai68.org/spip/ecrire/?exec=…

    Pensez aussi à définir le vocabulaire spécifique et les sigles que vous employez

    do
    mai68.org

  • Tu trouveras aussi dans ces mode d’emploi les moyens de mettre des images, des graphiques et des tableaux.

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