Pour privatiser l’Éducation nationale, il faudra commencer par la casser en petits morceaux, comme on l’a fait auparavant pour l’ORTF, pour les PTT, pour EDF, la SNCF, etc. Et chacun de ces petits morceaux de l’ancienne Éducation nationale aura des examens qui lui seront propres, car il sera impossible, la concurrence aidant, que le même Baccalauréat soit passé dans toutes les nouvelles entreprises d’éducation ; car, il ne s’agira plus de l’Éducation Nationale, au singulier, mais de diverses entreprises d’éducation, au pluriel, totalement indépendantes les unes des autres, et concurrentielles, chacune ayant son honneur bien à elle, chacune ayant son programme scolaire bien à elle, correspondant strictement, évidemment, aux besoins des entreprises privées locales. Les examens n’auront par conséquent absolument rien à voir d’une entreprise privée d’éducation à l’autre, et ne seront bien sûr pas reconnus partout de la même façon.